PLF 2026 : une vision audacieuse pour une économie diversifiée, solidaire et durable

dknews
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L’Assemblée populaire nationale (APN) a été, mardi soir, le théâtre d’un débat déterminant pour l’avenir économique et social du pays. Dans une atmosphère à la fois studieuse et empreinte d’attentes, le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a livré une présentation approfondie du projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026, avant d’apporter des réponses précises aux nombreuses interrogations formulées par les députés. En présence du président de l’Assemblée, Brahim Boughali, et de plusieurs membres du gouvernement, cette séance plénière a marqué l’ultime étape d’un cycle de discussions riches, amorcé trois jours plus tôt, autour d’un texte porteur d’ambitions économiques, d’engagement social et de réformes structurelles. Dès les premières interventions, un consensus s’est dégagé au sein de l’hémicycle : le PLF 2026 se veut non seulement un instrument budgétaire, mais aussi un levier stratégique de développement national.

Le ministre Bouzred a souligné que ce texte s’inscrit dans la continuité de la vision économique du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, fondée sur la diversification des sources de richesse, la réduction de la dépendance aux hydrocarbures et la promotion d’un modèle de croissance équilibré et durable. Le projet, a-t-il précisé, repose sur trois piliers essentiels : la relance de l’investissement productif, la modernisation du cadre budgétaire et fiscal, et le renforcement du caractère social de l’État. Ces orientations visent à accompagner la transformation structurelle de l’économie nationale, en accordant une place centrale aux secteurs industriels, agricoles, technologiques et aux exportations hors hydrocarbures. Les prévisions économiques confirment cette dynamique. Le taux de croissance est estimé à 4,1 % en 2026, pour atteindre 4,4 % en 2027 et 4,5 % en 2028. Ces chiffres, jugés prudents mais prometteurs, traduisent la confiance du gouvernement dans la résilience de l’économie nationale face aux aléas mondiaux.

Des choix budgétaires au service du développement et de l’équité sociale

Sur le plan budgétaire, le ministre des Finances a dévoilé des chiffres reflétant la volonté de concilier ambition économique et discipline financière. Les dépenses publiques s’élèvent à 17.636,7 milliards de dinars, tandis que les recettes prévues atteignent 8.009 milliards. Ce différentiel, assumé, traduit le choix du gouvernement de poursuivre une politique d’investissement volontariste, orientée vers les grands projets structurants : infrastructures, santé, éducation, logement et transition énergétique. Selon Abdelkrim Bouzred, « chaque dinar investi devra générer un impact concret sur la croissance, l’emploi et la cohésion sociale ». Une approche pragmatique qui met la performance et la transparence au cœur de la gestion publique. Les députés ont largement salué cette orientation, insistant toutefois sur la nécessité de veiller à une exécution rigoureuse des projets inscrits, souvent freinés par des lenteurs administratives ou des dysfonctionnements locaux. Plusieurs d’entre eux ont appelé à renforcer la coordination intersectorielle et à accorder une attention particulière aux régions défavorisées, aux jeunes porteurs de projets et aux ménages vulnérables.

Une gouvernance financière modernisée et transparente

Au-delà des chiffres, le PLF 2026 incarne une volonté affirmée de refonte de la gouvernance financière publique. Le ministre a annoncé une série de réformes destinées à améliorer la gestion des finances de l’État, notamment à travers la numérisation des procédures budgétaires, la rationalisation des dépenses et la généralisation du contrôle interne. Cette modernisation, a-t-il expliqué, s’inscrit dans une vision de long terme qui fait de la transparence et de la redevabilité des valeurs cardinales. « Le citoyen doit pouvoir mesurer l’efficacité de la dépense publique et constater les effets des politiques économiques sur sa vie quotidienne », a-t-il insisté. Le projet introduit également des mesures fiscales incitatives destinées à encourager les investissements nationaux et étrangers, tout en simplifiant les démarches administratives. Ces réformes visent à rendre le climat des affaires plus attractif et à renforcer la compétitivité du tissu productif national.

Le maintien du caractère social de l’État : un engagement réaffirmé

Tout en misant sur la rigueur et la performance, le PLF 2026 ne renonce pas à la dimension sociale qui constitue l’un des fondements du modèle algérien. Le ministre Bouzred a réaffirmé que le soutien de l’État aux catégories défavorisées, aux jeunes entrepreneurs et aux zones rurales reste une priorité absolue. Le texte maintient ainsi les subventions destinées à la sécurité alimentaire, à la santé, à l’éducation et à la protection sociale, tout en œuvrant à leur meilleure rationalisation. Il s’agit, selon le ministre, d’« un État-providence rénové, plus équitable et plus efficace, capable d’assurer la justice sociale sans compromettre les équilibres macroéconomiques ». Cette orientation traduit la volonté du gouvernement de concilier développement économique et solidarité nationale, dans un contexte mondial marqué par les incertitudes économiques et les tensions géopolitiques.

Une vision d’avenir pour une Algérie souveraine et compétitive

L’ensemble des débats a mis en relief l’esprit d’ouverture et de dialogue qui anime les relations entre le gouvernement et les représentants du peuple. Les députés, tout en saluant la cohérence du texte, ont formulé des propositions constructives visant à renforcer son efficacité sur le terrain. Le ministre des Finances a pour sa part conclu en affirmant que « le projet de loi de finances 2026 n’est pas une simple compilation de chiffres, mais une feuille de route stratégique pour construire une Algérie nouvelle, forte de ses ressources humaines, de ses potentialités économiques et de sa souveraineté financière ». La séance de vote prévue pour mardi prochain devrait ainsi consacrer une étape décisive dans la mise en œuvre d’un budget porteur d’espoir, conçu pour accompagner la mutation économique du pays et consolider les acquis sociaux. Le PLF 2026 se présente donc comme un instrument de transformation, ancré dans une vision équilibrée entre rigueur et ambition, entre économie de production et justice sociale. Il traduit la conviction que le développement durable repose avant tout sur une gouvernance responsable, une gestion rationnelle des ressources et une mobilisation collective au service du bien commun. En définitive, ce texte incarne la volonté politique d’une Algérie qui avance, qui investit et qui protège « une Algérie confiante en son avenir, prête à relever les défis économiques du monde moderne tout en préservant son modèle social et souverain ».

R.E

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