Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhak Saihi, a insisté sur la consécration de l’évaluation comme mécanisme de travail sur le terrain et le renforcement de l’action de proximité de l’inspecteur du travail, en tant qu’acteur clé dans l’application des législations pertinentes, indique mercredi un communiqué du ministère.
Présidant une réunion, mardi au siège du ministère, consacrée à l’évaluation des activités des inspections du travail, et ayant regroupé les inspecteurs régionaux, et par visioconférence, l’ensemble des inspecteurs du travail de wilayas, le ministre a précisé que cette rencontre s’inscrit « dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du Gouvernement relatives à la promotion de la bonne gouvernance dans la gestion du service public, et au renforcement de l’efficacité des organes d’inspection et de contrôle ». Il a souligné, dans ce cadre, le rôle stratégique de l’inspecteur du travail dans l’application de la législation du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, et l’accompagnement des établissements économiques et sociaux en vue d’assurer leur conformité aux dispositions du code du travail, à même de contribuer au soutien de l’économie nationale, affirmant que l’évaluation continue des programmes d’action sectoriels « constitue une base essentielle pour élaborer des visions stratégiques d’avenir pour le secteur ».
Lors de cette réunion, M. Saihi a écouté un exposé exhaustif sur la stratégie générale de l’inspection du travail et le plan d’action à court et moyen terme, en sus d’autres exposés sur « les principales activités sur le terrain, le bilan annuel et les mesures concrètes prises pour lutter contre le travail informel et garantir le respect des droits des travailleurs ».
A l’issue des interventions, le ministre a donné une série d’instructions pour « le renforcement de la coordination entre les inspections régionales du travail, afin d’assurer une plus grande efficacité sur le terrain et une synergie des efforts aux niveaux local et national », mais aussi pour « la poursuite des efforts visant à lutter contre le travail informel, à travers l’intensification des campagnes sur le terrain et l’activation des mécanismes de contrôle ».
Il a également insisté sur la nécessité de « veiller à la protection des droits des travailleurs et à l’application rigoureuse et équitable des législations sociales, tout en garantissant un environnement de travail sûr et équitable », « d’améliorer les mécanismes de suivi et d’évaluation » et de renforcer le rôle stratégique de l’inspecteur du travail, en tant que pilier essentiel de l’Etat de droit et de la justice sociale, et partenaire accompagnant les entreprises économiques ».
Les instructions ont également porté sur la « transition d’une gestion traditionnelle vers une administration moderne, à travers l’adoption de la numérisation dans le traitement, la communication et le contrôle sur le terrain, ainsi que sur l’adoption d’une approche de sensibilisation et d’accompagnement des entreprises et des travailleurs, privilégiant le conseil et l’encadrement sur l’aspect répressif ».
Elles ont, en outre, souligné l’importance de « renforcer la coordination intersectorielle selon une approche numérique moderne, contribuant à l’éradication de la bureaucratie et à la promotion de la transparence », et d' »assurer une communication permanente et un accompagnement des entreprises, notamment à travers l’organisation de sessions de formation au profit des employeurs sur la législation et les relations de travail ».
Le ministre a qualifié les inspecteurs du travail de « pierre angulaire dans la protection des droits et la promotion d’un environnement professionnel sain, en leur qualité de représentants de l’Etat sur le terrain chargés de veiller à l’application des législations sociales, au soutien de l’économie nationale et à la promotion du dialogue social, dans le but de protéger les droits des travailleurs et de servir l’intérêt général ».
A ce titre, il a révélé qu' »une feuille de route sera élaborée prochainement au niveau central, afin de définir les orientations générales du secteur et le plan d’action pour la prochaine étape », appelant les cadres à « travailler dans un esprit d’équipe et de coopération pour atteindre les objectifs fixés ».
Au terme de la rencontre, M. Saihi a affirmé que « la protection des droits des travailleurs et la préservation des emplois ne constituent pas uniquement une mission administrative, mais un devoir national qui traduit l’attachement de l’Etat aux principes de justice sociale et de primauté du droit », selon la même source.
