Cinq ans après la révision constitutionnelle de 2020, la Cour constitutionnelle a célébré cet anniversaire à travers une journée d’étude organisée en collaboration avec l’Université de Tipasa.
L’événement a offert l’occasion de dresser un bilan constructif des avancées réalisées depuis l’entrée en vigueur de ce texte fondateur, marqué par la volonté du président de la République de refonder les institutions et de consacrer la bonne gouvernance.
Dans une allocution lue en son nom par le membre de la Cour, Abdelaziz Berkouk, la présidente de la Cour constitutionnelle, Leïla Aslaoui, a affirmé que cette révision avait ouvert « une ère nouvelle dans l’histoire politique et institutionnelle du pays », en jetant les bases d’un État moderne, éthique et transparent, tourné vers la confiance du citoyen et la moralisation de la vie publique.
Selon elle, la Constitution de 2020 a été conçue dans un contexte politique exceptionnel, où la demande populaire pour plus de transparence, de justice et de responsabilité a trouvé un écho concret à travers la mise en place d’institutions indépendantes et de mécanismes de contrôle.
Mme Aslaoui a mis en exergue le rôle fondamental de la Cour constitutionnelle, héritière du Conseil constitutionnel, dans la préservation de la légalité et la protection des droits fondamentaux.
La réforme a introduit d’importantes transformations structurelles, élargissant ses prérogatives et améliorant ses méthodes de travail afin d’en faire un pilier de l’État de droit.
Cette rencontre, organisée en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), s’inscrivait dans la politique d’ouverture et de dialogue adoptée par la Cour constitutionnelle. L’institution entend renforcer ses liens avec les milieux universitaires, en Algérie et à l’étranger, pour diffuser la culture constitutionnelle et faire mieux connaître son rôle dans la garantie du respect des lois fondamentales.
Après quatre années d’activité depuis son installation officielle le 18 novembre 2021, Mme Aslaoui a estimé qu’il était temps d’engager un bilan d’étape objectif. Magistrats, avocats et universitaires ont ainsi été associés à une réflexion collective sur les nouvelles compétences de la Cour, sa jurisprudence et son apport à la consolidation de la démocratie. Les ateliers interactifs organisés à cette occasion ont permis d’analyser la portée juridique des décisions de la Cour et de débattre de ses perspectives d’évolution.
De l’avis unanime des participants, la révision de 2020 a véritablement posé les fondements d’un État de bonne gouvernance, où la transparence, la probité et la séparation des pouvoirs constituent les repères essentiels d’une République en marche vers la modernité institutionnelle.
R.N
