Alger a vibré, du 30 octobre au 8 novembre 2025, au rythme de la 28e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), un rendez-vous désormais incontournable de la scène culturelle mondiale.
Organisé sous le haut patronage du Président de la République, et placé sous la supervision du ministère de la Culture et des Arts, ce grand carrefour du savoir a une nouvelle fois confirmé son rôle de plateforme privilégiée pour le dialogue interculturel, l’échange intellectuel et la promotion de la lecture.Un succès éclatant et une affluence recordSous le thème fédérateur « Le livre, carrefour des cultures », cette 28e édition a rassemblé 1 258 exposants représentant 49 pays, occupant une superficie totale de 23 000 m² répartie sur 565 stands.
Durant les dix jours de festivités culturelles, le SILA a accueilli plus de 6,2 millions de visiteurs, un chiffre qui dépasse toutes les attentes et consacre cet événement comme l’un des plus importants du monde arabe et africain.
La journée du 6 novembre a enregistré un record exceptionnel, avec plus de 850 000 visiteurs en une seule journée, signe de l’attachement profond du public algérien au livre et à la culture.
Les pavillons, vibrants d’énergie, ont vu défiler un public varié : familles, étudiants, chercheurs, écrivains et simples curieux.
L’atmosphère du salon a témoigné de l’engouement d’une jeunesse avide de découverte et d’un lectorat fidèle à sa passion.Un programme culturel riche et multidimensionnelLe SILA 2025 s’est distingué par la diversité et la densité de son programme culturel et intellectuel, comprenant plus de 530 activités entre conférences, débats, ateliers, lectures publiques et séances de dédicaces.
Le colloque international intitulé « L’Algérie et la civilisation » a réuni 258 invités, parmi lesquels des écrivains, penseurs, chercheurs et artistes venus d’Algérie et de l’étranger.
Ce forum a exploré l’apport de l’Algérie à la construction de la pensée universelle et son rôle dans la diffusion du savoir à travers les âges.
Au-delà des rencontres académiques, des espaces de dialogue ont permis à des dizaines de milliers de visiteurs d’échanger directement avec des auteurs, traducteurs et éditeurs.
La littérature y a été célébrée sous toutes ses formes : roman, poésie, essai, philosophie, bande dessinée et littérature jeunesse.Une ouverture numérique remarquableL’édition 2025 du SILA a également marqué un tournant sur le plan digital.
Le site officiel sila.dz a enregistré plus de 550 000 visites en huit jours, tandis que l’application web du salon a totalisé 640 000 interactions.
Cette stratégie numérique innovante a élargi la portée du salon au-delà des frontières physiques, permettant aux lecteurs et professionnels du livre à travers le monde de suivre les activités en temps réel.
Les réseaux sociaux ont joué un rôle central, atteignant plus de 5 millions d’internautes.
Vidéos, conférences en ligne, interviews et contenus interactifs ont contribué à créer une véritable communauté virtuelle autour de l’événement.
Ce rayonnement digital illustre la volonté du SILA d’embrasser la modernité tout en préservant l’essence du livre papier.Une vitrine internationale et un partenariat renforcéInvitée d’honneur de cette édition, la République islamique d’Iran a enrichi la programmation par une participation d’une grande qualité, marquée par des conférences, expositions et présentations d’ouvrages traduits.
Ce partenariat a mis en lumière la profondeur des liens culturels entre Alger et Téhéran, dans une volonté commune de promouvoir le dialogue entre les civilisations.
Le SILA s’est ainsi affirmé comme une plateforme d’échanges entre les cultures arabes, africaines, européennes et asiatiques.
Des délégations venues de divers horizons ont salué le professionnalisme de l’organisation et l’hospitalité algérienne, plaçant Alger parmi les grandes capitales mondiales du livre.Une couverture médiatique sans précédentJamais une édition du SILA n’avait suscité un tel intérêt médiatique.
Plus de 1 284 journalistes issus de 68 institutions nationales et internationales ont été accrédités.
En dix jours, 1 043 articles, reportages, émissions et publications ont été produits, reflétant la richesse du contenu et la ferveur populaire entourant l’événement.
Les médias audiovisuels, écrits et numériques ont unanimement salué le dynamisme du salon et la qualité de son organisation.
Ce large écho médiatique a permis d’amplifier le message du SILA : faire du livre un outil d’émancipation, d’ouverture et de rapprochement entre les peuples.Des distinctions pour célébrer l’excellenceLa cérémonie de clôture, empreinte d’émotion, a consacré plusieurs figures de la littérature et de la pensée.
Le Prix « Kitab Awwal » (Premier Livre) a distingué de jeunes auteurs prometteurs dans différentes langues.
Parmi les lauréats : Abdelhamid Bourayou, Makhelouf Ameur, Habiba Mohamedi, Christiane Choll, Nadia Nouaceur, Abdelhamid Chekil, Sekkal et Ismaïl, primé pour son roman « Les nuages des rêves ».
Le Prix du roman francophone a été attribué à Lamia Berrada-Berca pour « À contre-feux », publié aux éditions Dar El Fikr, tandis que le Prix du roman anglophone a couronné Rais Hamidou pour « The Knight of the Seas ».
Ces distinctions traduisent la vitalité de la scène littéraire algérienne et la reconnaissance de la pluralité linguistique et culturelle du pays.Un pont durable entre le livre et la sociétéAu-delà des chiffres impressionnants, cette 28e édition du Salon international du livre d’Alger aura surtout réaffirmé le rôle central du livre comme levier de développement intellectuel et citoyen.
En conjuguant tradition et innovation, elle a prouvé que la culture demeure un pilier de la cohésion nationale et un vecteur de rayonnement pour l’Algérie.
Dans une atmosphère empreinte de curiosité et de fraternité, le SILA 2025 s’est imposé non seulement comme une grande fête du livre, mais comme un symbole de la rencontre entre les peuples, les idées et les langues .Une fois de plus, Alger a prouvé qu’elle est non seulement la capitale du livre, mais aussi celle du dialogue, de la tolérance et de la lumière.
R. C.
