L’émotion était palpable samedi après-midi au Palais des Expositions d’Alger, à l’occasion de la clôture de la 28ᵉ édition du Salon international du livre d’Alger (SILA 2025).
Le Commissariat du Salon a tenu à marquer cette journée d’une empreinte de reconnaissance et de fidélité à la mémoire des écrivains, journalistes et éditeurs disparus en 2024 et 2025, dont les œuvres ont contribué à nourrir la culture algérienne et à enrichir le patrimoine littéraire national.
Lors de cette rencontre empreinte d’émotion et de recueillement, animée par des auteurs, journalistes et chercheurs, un hommage solennel a été rendu à plusieurs figures majeures des lettres et des médias algériens.
Parmi elles, Mohamed Salah Nacer, écrivain polymathe décédé en août dernier, a été salué pour son œuvre prolifique touchant à la fiction, la poésie, la critique littéraire, le patrimoine, le journalisme et l’histoire.
Son nom demeure associé à la profondeur intellectuelle et à la diversité des savoirs.
Le Salon a également honoré Nordine Azzouz, journaliste chevronné et esprit éclairé, disparu en mai 2024.
Connu pour son regard lucide sur les questions internationales, il incarnait le professionnalisme et la rigueur du journalisme algérien.
Un hommage appuyé a aussi été rendu à Djamel Eddine Merdaci, journaliste, romancier et critique de cinéma, disparu en juillet dernier, dont la passion pour la culture et la liberté d’expression a marqué plusieurs générations de lecteurs et de cinéphiles.
Le poète Abdelmadjid Kaouah, auteur de plus d’une vingtaine de recueils, a également été célébré pour la beauté de sa langue et son œuvre poétique singulière.
Journaliste et passeur de culture, il avait contribué à dresser une anthologie remarquable de la poésie algérienne d’expression française.
La mémoire d’Ismaïl Ghmoukat, romancier et dramaturge, a été saluée pour son apport considérable au théâtre et à la littérature algérienne contemporaine.
La cérémonie a également mis en lumière le parcours de Boudaoud Amier, écrivain, traducteur et conteur décédé fin 2024, reconnu pour ses traductions, ses recherches littéraires et sa contribution au dialogue culturel arabo-maghrébin.
Des hommages émus ont aussi été adressés à Youcef Merahi, poète et journaliste disparu en mars dernier, et à Djoher Amhis, écrivaine et poétesse, figure discrète mais influente du paysage littéraire national.
Le SILA a enfin célébré la mémoire de Fadila M’rabet, intellectuelle engagée, de la poétesse Hmama Laamari, de l’éditrice Samia Zennadi, ainsi que du romancier et sociologue Abdelaziz Benmahdjoub, connu sous le nom de plume Habib Ayoub, auteur de textes percutants sur la société algérienne.
À travers cette cérémonie de clôture, le SILA 2025 a rappelé que le livre demeure un espace de mémoire, de transmission et de gratitude.
Ces femmes et hommes de lettres, par leur plume et leur engagement, ont laissé une empreinte indélébile dans l’histoire culturelle du pays.
En leur rendant hommage, le Salon du livre d’Alger a non seulement célébré leurs œuvres, mais a aussi ravivé la flamme d’une culture vivante, ouverte et fidèle à ceux qui ont porté haut les couleurs de la littérature algérienne.
R. C.
