les Nations unies tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme face aux entraves imposées par les forces d’occupation sionistes à l’acheminement de l’aide humanitaire. Selon le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, plus de cent demandes d’acheminement de matériel de secours ont été rejetées par l’entité depuis la trêve, compromettant les efforts visant à soulager une population épuisée par plus de deux ans de guerre dévastatrice. Les cargaisons refusées concernaient notamment des couvertures, des vêtements d’hiver, ainsi que des matériaux indispensables à la remise en état des réseaux d’eau et d’assainissement.
Ces restrictions, qualifiées d’«injustifiables» par plusieurs agences humanitaires, freinent lourdement la mise en œuvre du plan d’urgence de 60 jours élaboré par l’ONU pour répondre aux besoins les plus urgents des civils ghazaouis. M. Haq a souligné que certaines fournitures essentielles ont été arbitrairement classées par les autorités sionistes comme «non humanitaires», un prétexte qui bloque des milliers de tonnes de matériel vital dans les entrepôts frontaliers. Malgré le cessez-le-feu, les violences persistent dans plusieurs zones, notamment à Rafah, Khan Younès et Gaza-ville, où des explosions de bâtiments résidentiels continuent d’être signalées quotidiennement. Parallèlement, les mouvements de population demeurent massifs : plus de 680 000 personnes déplacées ont quitté le sud pour tenter de regagner leurs foyers dans le nord de la bande de Gaza. Mais pour beaucoup, le retour reste impossible, en raison de l’ampleur des destructions, du manque d’abris et de la peur de nouvelles offensives. Face à cette situation humanitaire dramatique, l’ONU réitère son appel à la levée immédiate des obstacles à l’acheminement de l’aide, estimant qu’il s’agit d’un devoir moral et humanitaire envers un peuple meurtri et dévasté.
R.I
