L’Algérie a une fois de plus démontré son rôle de pivot diplomatique au sein du monde arabe et africain. En accueillant successivement, ce jour, les ministres des Affaires étrangères de l’Égypte et de la Tunisie, Alger s’affirme comme un espace de concertation et de coordination régionale, au moment où le monde arabe traverse des mutations profondes et où la question libyenne, en particulier, exige une approche concertée entre pays voisins. La visite du ministre égyptien des Affaires étrangères, Dr. Badr Abdel Aaty, suivie de celle du ministre tunisien, Mohamed Ali Nafti, s’inscrit dans le cadre de la réunion du mécanisme tripartite des pays voisins de la Libye, prévue à Alger.
Ces rencontres ont mis en lumière la volonté partagée de renforcer la coopération politique et sécuritaire entre les trois nations, mais aussi de consolider un dialogue constant autour des défis communs que connaît la région. Sous la conduite du ministre algérien d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, les entretiens ont permis d’aborder avec franchise et pragmatisme les grandes questions régionales : la crise libyenne, les évolutions au Sahel, la situation en Palestine, ainsi que les perspectives de relance de l’action arabe commune. L’Algérie, fidèle à sa tradition diplomatique de neutralité positive et de médiation, a réaffirmé son attachement au règlement pacifique des différends, à la préservation de la souveraineté des États et à la non-ingérence dans les affaires internes. Cette double visite témoigne également du renforcement des relations bilatérales qu’entretient Alger avec ses partenaires égyptien et tunisien.
Avec Tunis, les discussions ont mis l’accent sur la préparation de la 23e session de la Grande Commission mixte algéro-tunisienne, une instance qui permettra de franchir de nouvelles étapes dans la coopération économique, énergétique et culturelle. Les deux parties ont insisté sur la nécessité de donner un nouvel élan aux projets conjoints, dans une perspective d’intégration maghrébine durable et équitable. Avec Le Caire, la rencontre a ouvert la voie à une relance du dialogue stratégique algéro-égyptien, fondé sur la concertation politique et la complémentarité économique. Les deux ministres ont convenu d’intensifier la coordination autour des dossiers africains et arabes, notamment la Libye, la question palestinienne et les réformes de l’Union africaine. Les positions convergentes sur de nombreux dossiers confirment la volonté commune de bâtir un espace de coopération arabe fondé sur la responsabilité, la stabilité et le développement mutuel. Ces échanges s’inscrivent dans une dynamique régionale où l’Algérie cherche à favoriser un dialogue constructif entre ses partenaires pour relever les défis collectifs : sécurité frontalière, lutte contre le terrorisme, flux migratoires et développement durable.
Dans cette perspective, Alger se positionne non seulement comme un acteur de paix, mais aussi comme un pôle de stabilité et de rassemblement au cœur du Maghreb et du monde arabe. À travers cette diplomatie active et équilibrée, l’Algérie réaffirme sa vocation naturelle à servir de pont entre l’Afrique et le monde arabe, entre la Méditerranée et le Sahel. Ces rencontres de haut niveau, marquées par la confiance et la convergence de vues, traduisent la reconnaissance croissante du rôle d’Alger dans la construction d’un espace régional fondé sur la concertation, la coopération et le respect mutuel. En accueillant simultanément les chefs de la diplomatie égyptienne et tunisienne, l’Algérie confirme sa position d’interlocuteur incontournable et de médiateur crédible, œuvrant sans relâche pour la paix, la stabilité et la prospérité partagée dans son voisinage immédiat et au-delà.
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