« L’intelligence artificielle (IA) et la responsabilité juridique liée à son utilisation et à la transition numérique » a été le thème d’une rencontre internationale, organisée mercredi à Bechar.
Les participants ont souligné l’importance particulière que revêt le thème de la rencontre, en raison des implications complexes et des défis naissants qu’engendre son application dans divers secteurs d’activités.
Selon la directrice du laboratoire des études juridiques et de la responsabilité des professionnels (LEJRP) de la Faculté de droit et des sciences politiques de l’Université Tahri-Mohamed de Bechar (UTMB), la professeure Bourbaba Soraya, « cette rencontre, qui traite du sujet de l’IA et de la responsabilité juridique dans ce domaine, vise à chercher un équilibre entre l’innovation technologique et la protection des droits et des libertés des personnes ».
Cette spécialiste du droit a souligné qu' »il est devenu nécessaire, aujourd’hui, d’élaborer des lois et des normes adéquates pour encourager l’innovation en la matière et la protection des libertés et des droits des citoyens, tout en favorisant un développement responsable de l’IA ».
Exploiter les opportunités offertes par l’IA de manière sécurisée et équitable, tout en veillant au respect d’un cadre réglementaire adapté à mettre en place par les législateurs, est crucial pour faire face aux nombreux défis juridiques qui accompagnent les avancées rapides de la technologie dans les domaines de l’IA et des outils numériques, a-t-elle ajouté.
Cette rencontre internationale de deux jours connait la participation d’universitaires, académiciens et experts en droit et en sciences informatiques de différentes universités du pays, ainsi que des participants de plusieurs pays arabes, notamment la Jordanie, l’Arabie Saoudite, le Liban, la Palestine et la Mauritanie, présents à cette rencontre en vidéoconférence.
Au total, 110 communications et exposés de recherches traitant des thématiques de cette rencontre sont au programme, notamment ceux liées à « la protection juridique face aux spécificités numériques et aux risques de l’IA », « la responsabilité civile liée à l’IA », « la nature juridique de l’utilisation des applications basées sur l’IA », ainsi que « le cadre légal de la responsabilité pénale dans le contexte de l’IA ».
Les travaux de cette rencontre, dont le coup d’envoi a été donné par le wali de Bechar, Ahmed Benyoucef, se déroulerons sous forme de huit (8) ateliers de travail, qui aboutirons à des recommandations sur une définition de la responsabilité juridique de l’utilisation de l’Intelligence Artificielle.
A noter qu’en plus de l’UTMB, notamment la Faculté de droit et des sciences politique et du LEJRP, plusieurs autres structures scientifiques universitaires du pays ont contribué à l’organisation de cette rencontre, dont le laboratoire des études juridiques pratique de l’Université de Constantine 2, ainsi que le laboratoire de l’investissement et du développement durable de l’Université d’Oran 2, selon les organisateurs.
