Les relations économiques entre l’Algérie et l’Inde franchissent une nouvelle étape prometteuse. Lors d’une rencontre tenue lundi à Alger, la secrétaire d’État auprès du ministre des Hydrocarbures et des Mines, chargée des Mines, Mme Karima Bakir Tafer, a reçu l’ambassadrice de la République de l’Inde, Mme Swati Vijay Kulkarni. Les deux responsables ont exploré les voies d’un partenariat renforcé dans le secteur minier et évoqué des opportunités concrètes d’investissement et de transfert technologique. Au cœur des échanges : l’exploitation du phosphate et de la potasse, deux ressources stratégiques pour les économies des deux pays, ainsi que l’introduction de nouvelles technologies dans la transformation des engrais. L’Inde, pionnière dans le domaine de la « nano-urée », « un engrais innovant favorisant une agriculture durable » propose un modèle que l’Algérie pourrait adopter pour moderniser son secteur agricole et réduire la dépendance aux importations. Mme Bakir a mis en avant la vision algérienne d’un développement minier intégré, axé sur la création de valeur ajoutée locale.
Elle a souligné la volonté du gouvernement d’élargir les partenariats avec l’Inde dans l’exploration, la transformation et la formation technique, afin de renforcer les capacités nationales et d’accroître la compétitivité du secteur. Cette approche s’inscrit dans la stratégie nationale visant à diversifier l’économie, à promouvoir les industries extractives et à mieux exploiter le potentiel minéral du pays, notamment dans les filières du fer, du zinc, du lithium et des terres rares. De son côté, l’ambassadrice indienne a salué les réformes législatives entreprises par l’Algérie, notamment les nouvelles lois sur les hydrocarbures, les mines et l’investissement, qui offrent un cadre attractif et sécurisé pour les investisseurs étrangers. Elle a exprimé la disponibilité des entreprises indiennes à s’impliquer dans des projets communs, soulignant les expériences fructueuses de coopération déjà menées dans les domaines de l’énergie, de la santé et des technologies numériques. Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de rapprochement économique plus large entre Alger et New Delhi, deux partenaires historiques du Mouvement des Non-Alignés.
Les discussions ont également porté sur la formation des ressources humaines, la recherche géologique et l’échange d’expertises scientifiques, avec pour objectif de bâtir un partenariat durable et équilibré. Les deux parties ont convenu de maintenir un dialogue permanent et de multiplier les visites techniques et institutionnelles, en prélude à la concrétisation de projets conjoints dans un avenir proche. Cette relance de la coopération minière algéro-indienne ouvre la voie à de nouveaux horizons économiques, fondés sur la complémentarité des savoir-faire et l’ambition partagée d’un développement durable et mutuellement bénéfique.
R.E
