Les agences de l’ONU en Afghanistan et leurs partenaires humanitaires ont suspendu mardi toutes leurs opérations à la frontière avec l’Iran, après que les autorités talibanes ont renforcé l’interdiction des employées afghanes de venir travailler, a indiqué un représentant de l’ONU à des médias.
« Les Nations unies et leurs partenaires humanitaires ont suspendu aujourd’hui (mardi) leurs opérations au poste-frontière d’Islam Qala entre l’Afghanistan et l’Iran, à la suite de l’instauration de restrictions supplémentaires empêchant le personnel féminin local des Nations unies et des partenaires de travailler à la frontière », a déclaré le coordonnateur de l’action humanitaire de l’ONU en Afghanistan, Indrika Ratwatte.
Le responsable onusien n’a pas précisé quelles étaient ces restrictions mais indiqué qu’elles engendraient « des défis opérationnels immédiats et pos(aient) des risques supplémentaires pour les personnes de retour, en particulier les femmes et les filles ».
D’après lui, plus de 60% des Afghans de retour depuis l’Iran sont des femmes et des enfants. « Sans personnel féminin, nous ne pouvons pas aider les femmes et les enfants de retour dans des conditions de dignité et de respect », a-t-il affirmé, faisant état de discussions avec les autorités talibanes pour trouver une solution.
Depuis deux mois, toutes les employées afghanes de l’ONU sont contraintes de travailler de chez elles, mais des ONG peuvent encore mobiliser leurs salariées locales sur le terrain.
En tout, 2,2 millions d’Afghans ont regagné le sol afghan depuis le début de l’année, dont 1,7 million d’Iran, selon les chiffres de l’ONU.
