SILA 2025 : Quand la poésie algérienne embrase les mots et les cœurs

dknews
3 Min Read

Dans l’ambiance feutrée et vibrante du Palais des Expositions de la SAFEX, la première soirée poétique algérienne du Salon international du livre d’Alger (SILA 2025) a offert au public un moment d’une rare intensité culturelle. Sous les lumières douces du pavillon central, les vers se sont élevés tels des éclats d’âme, portés par la voix d’une génération de poètes unis par l’amour des mots, de la langue et de la patrie.

La scène, subtilement accompagnée par les notes sensibles du musicien et poète Ahmed Wahid Saber Bourenane, s’est transformée en un véritable écrin d’émotions.
Les poètes Abdelkader Makaria, Mabrouk Bennoui, Adel Sayad, Abdelwahab Zaid, Youssef Assaker, Faïza Khamgani, Mohamed Salim Midaoui, Khadidja Tayeb, Soumia Mehanech, Abdallah Amrezagh, Mohamed Abou, Karima Mokhtari, Noureddine Aït Slimane, Abdelkader Harkat, Kacem Chekhaoui, Mehdi Brached, Ahmed El-Ammari, Mouloud Fertouni et Abdelhamid Aïza ont défilé tour à tour, offrant à l’auditoire un panorama poétique aussi riche que varié.
Chaque voix a apporté sa singularité, sa couleur et son univers : le verbe d’Abdelkader Makaria, empreint de nostalgie et de profondeur, a dialogué avec la verve passionnée de Faïza Khamgani et la sensibilité urbaine d’Adel Sayad.

Mabrouk Bennoui et Youssef Assaker, quant à eux, ont rappelé combien la poésie demeure un refuge contre les blessures du temps, tandis que les jeunes voix comme Soumia Mehanech et Karima Mokhtari ont affirmé la vitalité d’une génération en quête de sens et de beauté.
Sous la conduite inspirée de Soumia Maâchi, maîtresse de cérémonie et médiatrice de mots, cette soirée a transcendé les frontières linguistiques et générationnelles.
L’arabe classique, le dialectal, le tamazight et parfois même le français se sont entremêlés, comme pour symboliser l’Algérie plurielle, celle des héritages et des horizons partagés. Le SILA 2025 a ainsi rappelé, à travers cette soirée inaugurale, que la poésie n’est pas seulement un art du langage, mais un souffle collectif, une mémoire vivante où se rencontrent l’histoire, l’émotion et l’espérance.
Dans un monde où le tumulte souvent étouffe la voix des poètes, Alger, une fois encore, a prouvé que la parole poétique reste un acte de résistance et de lumière.
R.C

TAGGED:
Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *