Une rencontre scientifique a été organisée, lundi à Oran, par la Direction de la santé et de la population de la wilaya, à l’occasion du 25 ème anniversaire de la création du registre de wilaya du cancer, mettant en avant son rôle essentiel dans la planification des politiques de santé préventive et thérapeutique.
Dans son discours d’ouverture, le directeur de la santé et de la population d’Oran, Hadj Boutouaf, a souligné que la supervision directe du registre par sa direction, depuis mars 2024, s’inscrit dans le cadre du renforcement du système de surveillance épidémiologique et de l’amélioration de la qualité de la collecte et de l’analyse des données. Il a rappelé que ce registre constitue un outil scientifique fondamental pour la planification des politiques de santé publique, exprimant sa reconnaissance à l’ensemble du personnel médical et paramédical ayant contribué à ce travail sur 25 années.
Les dernières données épidémiologiques du registre pour l’année 2023 font état de 2.585 nouveaux cas de cancer recensés à Oran, tandis que le nombre de notifications en provenance des wilayas de l’Ouest et du Sud-Ouest s’élève à près de 7.000.
Selon ces mêmes données, le cancer du sein demeure le plus fréquent chez les femmes, tandis que le cancer du poumon occupe la première place chez les hommes.
Les cancers du côlon et du rectum enregistrent, pour leur part, une hausse notable chez les deux sexes, ce qui, selon les spécialistes, nécessite l’intensification des campagnes de sensibilisation et de dépistage précoce.
Créé en 1992 et intégré officiellement au Plan national de lutte contre le cancer en 2015, le registre de wilaya du cancer d’Oran constitue l’une des principales références épidémiologiques en Algérie, contribuant au suivi et à l’évaluation de la situation épidémiologique dans les wilayas de l’Ouest et du Sud-Ouest du pays.
Le programme de la rencontre a comporté une présentation des actualisations du registre pour 2023, ainsi que des données issues des registres hospitaliers pour 2024, en plus de communications scientifiques portant sur les nouvelles approches de diagnostic et de traitement des cancers colorectaux et des cancers qui touchent les femmes. Un espace d’exposition de posters scientifiques a également été aménagé.
Les participants ont appelé, en conclusion, à renforcer la coopération entre les établissements de santé et les universités, à développer la recherche scientifique dans le domaine de l’oncologie, et à accélérer la numérisation du système d’enregistrement épidémiologique afin de relever les défis futurs.
