Walid Sadi redessine l’avenir du football algérien : Une révolution structurée entre vision, réforme et ambition

dknews
8 Min Read

Sous l’impulsion de son président Walid Sadi, la Fédération algérienne de football (FAF) a franchi un nouveau cap décisif dans sa quête de modernisation et de professionnalisation
du sport roi.

Réuni jeudi au Centre technique national de Sidi Moussa, le Bureau fédéral a consacré sa session à une réforme globale du football national.
Un chantier ambitieux, qui touche aussi bien l’organisation des compétitions que la formation des jeunes, la modernisation de l’arbitrage et la performance des sélections nationales.
À travers cette feuille de route, Walid Sadi veut bâtir un football « rigoureux, stable et tourné vers l’excellence », capable d’inscrire durablement l’Algérie parmi les grandes nations du ballon rond.
Dès l’ouverture des travaux, le ton était donné : il ne s’agit plus d’ajustements ponctuels, mais d’une refonte en profondeur.
Le rapport de la commission ad hoc sur le système de compétition a constitué le point d’ancrage de la réunion.

Conçu dans une approche à la fois sportive et économique, ce projet vise à rationaliser les dépenses des clubs, tout en rendant les championnats plus compétitifs et plus attractifs.
Le futur schéma prévoit une Ligue 1 composée de 16 clubs, une Ligue 2 à 18 équipes, deux groupes de 18 formations en Ligue 3, puis les divisions régionales, d’honneur et pré-honneur.
L’innovation majeure reste la création d’une nouvelle ligue régionale à Tamanrasset, symbole fort d’une politique d’équilibre territorial du sport national.
Cette décision traduit la volonté de la FAF d’étendre le développement du football à l’ensemble du territoire, et non plus de le cantonner aux grands centres urbains.
Avant toute mise en œuvre, le texte sera soumis à l’avis du Collège technique national, puis débattu avec l’ensemble des acteurs concernés : clubs, ligues, techniciens et experts.
« Ce projet doit être le fruit d’un large consensus.
Le football appartient à tous, et sa réforme doit être portée collectivement », a martelé Walid Sadi.
Dans cette dynamique de transformation, le développement des jeunes talents occupe une place centrale.
La FAF a officialisé l’obligation pour tous les clubs de Ligue 1 de créer leur propre académie avant mars 2026.

Ces centres de formation accueilleront des joueurs des catégories U9 à U14, dans le but d’élargir la base de pratiquants et de garantir la relève de demain.
« Il est temps d’investir dans la jeunesse, de lui offrir des structures adaptées et un encadrement professionnel », a insisté le président de la FAF.
Le non-respect de cette disposition entraînera des sanctions, preuve du sérieux de la démarche.
L’objectif est clair : faire de la formation la pierre angulaire du football algérien, dans la lignée des grands modèles africains et européens.
La modernisation touche également le secteur de l’arbitrage, considéré par Walid Sadi comme l’un des piliers de la crédibilité du championnat.
Depuis le début de la saison, 39 rencontres de Ligue 1 Mobilis ont été assistées par la VAR, un outil désormais incontournable pour garantir l’équité du jeu. La FAF entend étendre progressivement ce dispositif à l’ensemble des stades homologués, en partenariat avec les diffuseurs audiovisuels.
En parallèle, le rajeunissement du corps arbitral se poursuit, signe d’une nouvelle ère axée sur la compétence, la transparence et la rigueur.
Mais au-delà des réformes structurelles, la réunion du Bureau fédéral a été marquée par un moment d’émotion et de fierté nationale : la qualification historique de l’équipe nationale à la Coupe du Monde 2026. Plus d’une décennie après sa dernière participation, l’Algérie renoue avec le plus prestigieux tournoi mondial.

Pour Walid Sadi, cette performance « n’est pas le fruit du hasard », mais « le résultat d’un travail collectif et d’une vision stratégique claire ».
Dans un discours empreint de reconnaissance, il a salué l’engagement du staff technique, des joueurs, mais aussi le soutien indéfectible des autorités publiques et du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
« Cette qualification symbolise la renaissance du football algérien, elle ravive la fierté du peuple et renforce l’unité nationale », a-t-il déclaré, tout en rendant hommage aux supporters dont la passion demeure une source inépuisable d’énergie.
Le président de la FAF a toutefois rappelé que ce succès ne devait pas être une fin en soi : « C’est un point de départ vers de nouveaux défis, un tremplin pour bâtir un projet durable et conquérant. » Le football féminin n’a pas été oublié.
La qualification de l’équipe nationale dames pour la Coupe d’Afrique des Nations 2026 a été saluée comme une victoire historique et un signal fort pour la féminisation du sport en Algérie.
Walid Sadi a promis un accompagnement total pour une préparation optimale, tout en félicitant les joueuses et leur encadrement.
Cette réussite illustre la volonté de la FAF de promouvoir l’égalité des chances et d’encourager la pratique féminine à haut niveau.
Le Bureau fédéral a également abordé la question cruciale de la professionnalisation du championnat.
À la neuvième journée, la Ligue 1 Mobilis affiche une nette amélioration sur le plan organisationnel et technique.
Cependant, des défis subsistent.

Pour y répondre, un programme de structuration et de renforcement des compétences des clubs professionnels a été lancé.
Il vise à moderniser la gestion administrative, améliorer la gouvernance et consolider la viabilité financière des équipes.
Walid Sadi a notamment insisté sur l’importance d’intégrer les jeunes joueurs nés en 2005 au sein des effectifs seniors.
« Le taux de participation des jeunes reste trop faible.
Ils doivent jouer, acquérir de l’expérience, et devenir les piliers du futur football national », a-t-il affirmé.
Cette réforme globale, qui s’inscrit dans une perspective à long terme, ambitionne de transformer le visage du football algérien.
Elle conjugue rigueur, planification et ouverture.
Pour Walid Sadi, l’enjeu dépasse la simple performance sportive : il s’agit de construire une véritable industrie du football, créatrice de richesse et de rayonnement international.
« Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas une fin, mais un commencement.
Dans la continuité, la stabilité et la cohésion, nous inscrirons durablement notre football parmi les grandes nations sportives », a conclu le président, visiblement déterminé à mener à bien cette révolution tranquille.
Sous sa présidence, la FAF semble avoir trouvé un cap clair : conjuguer l’exigence et la passion, la modernité et la tradition, la réforme et la performance.
Une nouvelle ère s’ouvre pour le football algérien « ambitieuse, structurée et résolument tournée vers l’avenir ».
R. S

Share This Article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *