Le représentant permanent de l’Etat de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a déclaré que le cessez-le-feu dans la bande de Ghaza reste « très fragile » et fait face à des violations graves et répétées par l’entité sioniste, a rapporté samedi l’agence de presse Wafa.
Cette déclaration a été faite dans trois lettres identiques envoyées par Mansour au secrétaire général des Nations Unies, au président du Conseil de sécurité pour ce mois (la Fédération de Russie) et au président de l’Assemblée générale des Nations unies, concernant le cessez-le-feu entré en vigueur à Ghaza le 10 octobre 2025, après des efforts de médiation par les Etats-Unis, l’Egypte, le Qatar et la Turquie, avec un large soutien international.
Le diplomate palestinien a souligné que « les forces d’occupation sioniste ont commis des centaines de violations au cours des trois dernières semaines, entraînant le martyre de 211 Palestiniens à Ghaza, y compris des femmes et des enfants, et la destruction généralisée des infrastructures, notant que le nombre de victimes est passé à plus de 68.000 martyrs palestiniens pendant la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien » depuis le 7 octobre 2023.
Il a ajouté que des milliers de Palestiniens sont toujours portés disparus, leurs corps étant encore sous les décombres à la suite des destructions massives qui ont frappé la bande de Ghaza.
Et de souligner que plus de 170.000 Palestiniens ont été blessés à la suite d’attaques sionistes depuis l’accord de cessez-le-feu, indiquant que de nombreux blessés souffrent sans obtenir de soins médicaux urgents en raison de l’effondrement continu du système de santé à Ghaza et des restrictions sionistes sur l’entrée de l’aide humanitaire, y compris les fournitures médicales et le matériel.
Par ailleurs, Mansour a appelé la communauté internationale, en particulier les pays médiateurs, à « exiger une cessation immédiate et complète des violations de l’accord de cessez-le-feu », et à « assurer sa durabilité, son respect et sa mise en œuvre, dans le but d’alléger les souffrances de la population, faciliter le processus de récupération et de reconstruction, et accélérer le retrait complet de (l’entité sioniste) de Ghaza ».
De plus, il a souligné la nécessité pour le cessez-le-feu de devenir « permanent et global » afin d’inclure le reste du territoire palestinien occupé, y compris El Qods-Est, où les forces d’occupation et les colons continuent leurs attaques brutales contre le peuple palestinien.
En outre, Mansour s’est félicité de l’avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) le 22 octobre 2025, qui a réaffirmé les obligations juridiques contraignantes de l’entité sioniste, y compris veiller à ce que la population palestinienne dans le territoire palestinien occupé, y compris Ghaza, ait accès aux nécessités de base, approuve et facilite les plans de secours par tous les moyens disponibles, y compris par le biais des Nations unies et de ses agences, en particulier l’UNRWA, et empêche l’utilisation de la famine comme moyen de guerre ou de déplacement forcé ».
Berlin : des manifestants protestent contre la déclaration Balfour et l’agression sioniste à Ghaza
La capitale allemande, Berlin, a été le théâtre samedi d’une manifestation près de l’ambassade britannique, à laquelle ont participé de nombreux militants pro-palestiniens pour protester contre la déclaration Balfour, qui a ouvert la voie, le 2 novembre 1917, à la création de l’entité sioniste, et pour condamner le génocide sioniste contre la bande de Ghaza, ont rapporté des médias.
Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et défilé de l’ambassade britannique jusqu’à l’intersection des rues Friedrich et Zimmer, dans le quartier de Mitte, en scandant des slogans exigeant la fin des crimes sionistes contre les civils en Palestine occupée en particulier à Ghaza.
Les banderoles arboraient des slogans tels que « La déclaration Balfour est un crime colonial », « Nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas et nous ne capitulerons pas », « Le droit au retour ne s’éteint pas avec le temps » et « Halte au génocide », selon des correspondants de presse sur place.
Les manifestants ont également scandé des slogans tels que « Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide » en référence à l’agression sioniste lancée le 7 octobre 2023 contre Ghaza.
Ghaza: l’UNRWA affirme gérer plus de 70 abris pour les Palestiniens déplacés de force
L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a affirmé dimanche qu’elle gérait plus de 70 abris, où vivent des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés de force dans la bande de Ghaza, ravagée par plus de deux ans d’agression génocidaire sioniste.
« Il y a des destructions massives dans toute la bande de Ghaza, des structures instables et des munitions non explosées », a écrit l’UNRWA dans un message sur les réseaux sociaux.
Et de poursuivre: « L’UNRWA gère actuellement plus de 70 abris, où vivent des dizaines de milliers de personnes déplacées de force ».
« Nos équipes continuent de travailler sans relâche pour maintenir le fonctionnement des abris et aider les enfants à continuer d’apprendre et de jouer », a-t-elle fait savoir. Vendredi dernier, l’UNRWA avait affirmé qu’elle continuait d’assurer son rôle humanitaire essentiel dans la bande de Ghaza, en dépit des restrictions imposées par l’entité sioniste, en violation de l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre. Elle avait aussi précisé que « plus de 12.000 employés de l’agence à Ghaza continuent de travailler chaque jour dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’aide humanitaire », soulignant que « chaque cours dispensé, chaque consultation médicale et chaque distribution d’eau témoignent de la détermination de son personnel à remplir sa mission malgré les difficultés ».
Ghaza: l’entité sioniste continue de violer l’accord de cessez-le-feu
L’armée de l’occupation sioniste a mené dimanche des opérations de démolition visant des habitations de citoyens dans la ville de Ghaza et à Khan Younes, malgré l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 11 octobre dans l’enclave palestinienne, ravagée par plus de deux ans d’agression génocidaire sioniste.
Selon l’agence de presse Wafa, les forces de l’occupation continuent de tirer à l’est de la ville de Ghaza et poursuivent la démolition de maisons de citoyens dans les quartiers de Zeitoun et de Shuja’iyya.
A l’est de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, l’occupation poursuit ses bombardements d’artillerie et ses tirs d’armes à feu.
Les avions de guerre de l’occupation ont également lancé 3 raids aériens sur la ville de Rafah, dans le sud de l’enclave. Depuis le début de l’agression génocidaire sioniste le 7 octobre 2023, le nombre de martyrs dans la bande de Ghaza est passé à 68 858, dont la majorité sont des enfants et des femmes, et le nombre de blessés a atteint 170 664.
Et depuis l’accord de cessez-le-feu du 11 octobre, le bilan des martyrs s’élève à 226 à Ghaza.
