À l’occasion du 71ᵉ anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, les wilayas de l’Ouest et du Sud-Ouest du pays ont vibré, ce week-end, au rythme de célébrations empreintes de fierté nationale et de gratitude envers les héros de la liberté. Entre hommages solennels et inaugurations de projets structurants, ces festivités ont brillamment mêlé mémoire et modernité, fidélité à l’histoire et engagement pour l’avenir. Dès les premières heures de la journée commémorative, les autorités locales, civiles et militaires, accompagnées de membres de la famille révolutionnaire et de représentants de la société civile, ont convergé vers les carrés des martyrs pour hisser l’emblème national, entonner l’hymne et déposer des gerbes de fleurs à la mémoire des vaillants chouhada. Ces instants solennels ont précédé une série d’activités et d’initiatives concrètes marquant la volonté des pouvoirs publics de traduire l’esprit du 1er Novembre en actions de développement durable et équitable.
À Oran, le souffle du progrès s’est manifesté par la mise en service du service des urgences de la polyclinique du quartier Ben Douad et la dénomination de la polyclinique du Front de mer au nom du moudjahid Chelbi Ben Achour. De nouveaux établissements hôteliers, des infrastructures scolaires et des services de santé ont été inaugurés, notamment une école primaire baptisée du nom de la martyre Guerouat El-Aâlia à Es-Senia. À Bir El-Djir, le tunnel de la Pépinière et la polyclinique Belgaïd, désormais dédiée au moudjahid Cheikh El Hachemi, symbolisent cette union entre mémoire et modernité. Dans la wilaya de Mostaganem, le port du chef-lieu connaît un véritable renouveau avec le lancement des travaux d’un quai moderne, pour un investissement de 5,6 milliards de DA. Ce projet stratégique s’inscrit dans une vision d’optimisation logistique et commerciale, renforcée par l’inauguration du siège principal réhabilité de la Caisse régionale de la mutualité agricole (CRMA). Les autorités ont également honoré la veuve du chahid « Belabbès Bachir », rappelant la place centrale des familles de martyrs dans la conscience collective nationale. Sidi Bel Abbès a vécu des moments forts avec la mise en service du stade communal « d’Oued Sefioune », le lancement de centres de stockage de céréales, la construction d’un centre des impôts et de cantines scolaires, ainsi que la réhabilitation du théâtre de plein air.
Ces projets traduisent la volonté d’inscrire le développement local dans la continuité du sacrifice des aînés. El Bayadh s’est distinguée par la pose de la première pierre d’un ambitieux programme de 820 logements publics locatifs baptisé du nom du chahid « Bessedik Miloud », la réception du nouveau siège de l’APC et l’inauguration d’un monument commémoratif dédié aux martyrs de la Révolution. Ces réalisations, associées à des visites de réconfort aux familles de chouhada et aux moudjahidine, témoignent d’un attachement profond aux valeurs de fidélité et de reconnaissance. À Tissemsilt, la commémoration a pris un caractère à la fois symbolique et prospectif : une piscine de proximité à Laâyoune, un échangeur routier stratégique reliant les routes nationales 14 et 127, ainsi que la plantation de 2 000 arbustes ont marqué la journée.
L’Université Ahmed Ben Yahia El-Wancharissi s’est vue dotée de cinq laboratoires de recherche scientifique, d’un internat et de nouvelles infrastructures éducatives, signe que l’investissement dans la connaissance demeure une priorité nationale. Tlemcen a, quant à elle, honoré la mémoire révolutionnaire par des actes concrets : la mise en service des services des maladies infectieuses et psychiatriques au CHU, l’ouverture d’une polyclinique à Hennaya, la réalisation d’un réservoir d’eau de 500 m³ à Aïn El Kebira et une exposition historique organisée au Palais de la culture « Abdelkrim Dali ». Ces initiatives traduisent l’importance accordée à la santé publique, à la culture et à la transmission de la mémoire. Dans la wilaya de Naâma, l’Université a été rebaptisée au nom du chahid « Salhi Ahmed », tandis qu’un centre de stockage de céréales d’une capacité de 50 000 quintaux a été inauguré. L’ouverture d’une piste agricole, le raccordement à la fibre optique et la création d’une salle de soins moderne dans la commune d’El Bayoud reflètent la diversité des efforts engagés pour rapprocher les services de base des populations rurales. Relizane, Aïn Témouchent, Mascara, Saïda, Tiaret et Béchar n’ont pas été en reste.
Partout, des projets d’infrastructures, des raccordements au gaz naturel, des terrains de proximité, des établissements scolaires et sanitaires ont vu le jour, consacrant une dynamique régionale d’amélioration du cadre de vie. À Béchar, la mise en service du gaz pour 670 logements et la remise de plus de 2 000 décisions d’habitat illustrent la concrétisation des engagements de l’État envers ses citoyens. Ces célébrations, à la fois empreintes de recueillement et d’espoir, ont démontré que la mémoire de Novembre reste vivante et féconde. En conjuguant hommage et action, en honorant le passé tout en bâtissant l’avenir, l’Algérie réaffirme, à travers ces réalisations, son attachement aux valeurs de liberté, de solidarité et de progrès. Le 1er Novembre demeure ainsi, 71 ans après, la flamme qui éclaire le chemin d’une nation résolument tournée vers l’avenir.
R.N
