À l’université Badji-Mokhtar d’Annaba, l’histoire s’est invitée au cœur du débat académique. Dans une atmosphère empreinte de mémoire et de patriotisme, enseignants, étudiants et responsables locaux ont pris part, samedi, à une rencontre intellectuelle intitulée « Message aux générations », dédiée à la transmission des valeurs du 1er Novembre et à la consolidation de la conscience nationale parmi la jeunesse. Ce séminaire, inscrit dans le cadre des commémorations du 71ᵉ anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération, a été l’occasion de rappeler avec force l’importance du devoir de mémoire et de la préservation de l’identité nationale.
Les intervenants ont unanimement souligné la nécessité d’inculquer aux jeunes générations les valeurs de sacrifice, de courage et de fidélité à la patrie, fondements mêmes de l’unité et de la continuité du projet national. Le professeur Sebti Soltani, historien à l’université d’Annaba, a mis en lumière le rôle essentiel de telles initiatives dans la formation d’une jeunesse consciente de son histoire et fière de son héritage révolutionnaire. « Le message des Moudjahidine et des Martyrs doit rester vivant dans les cœurs et les esprits. C’est à nous, universitaires, d’en assurer la transmission avec rigueur et passion », a-t-il déclaré. Son collègue, le professeur Layachi Rouabhi, a quant à lui revisité les grandes transformations politiques et sociales de la Seconde Guerre mondiale qui ont préparé le terrain au soulèvement du 1er Novembre 1954.
Il a expliqué comment cette période charnière a façonné la prise de conscience nationale et nourri la volonté d’indépendance du peuple algérien. Dans une perspective plus internationale, la chercheuse Sarhouda Yousfi a consacré son intervention aux réactions mondiales face à la Révolution algérienne, soulignant le rôle décisif de certains pays arabes et du mouvement des non-alignés dans la défense de la cause algérienne au sein des instances internationales. « Le combat de l’Algérie a transcendé les frontières, il a inspiré les peuples en lutte pour leur liberté », a-t-elle rappelé avec émotion. Présidée par le wali d’Annaba, Abdelkrim Lamouri, cette rencontre a rassemblé de nombreux acteurs de la société civile, des enseignants et des étudiants autour d’un même idéal : celui de préserver la flamme du patriotisme et de transmettre aux nouvelles générations le sens du devoir, de la dignité et de l’appartenance nationale.
En célébrant Novembre à travers le savoir et le dialogue, Annaba a rappelé que l’université demeure un bastion de la mémoire vivante, un espace où se forge l’esprit citoyen. Ce séminaire s’inscrit ainsi dans une démarche de continuité et d’engagement, pour que le message des héros de la Révolution continue d’éclairer la jeunesse d’aujourd’hui et de demain.
R.L
