Le foot… C’est le sport le plus pratiqué au monde ! Il demande des réactions et des courses rapides, une endurance certaine et des qualités de stratégie. Un footballeur parcourt entre 5 et 7 km au cours d’un match. Ce sport est donc exigeant au niveau cardiovasculaire.
Les principaux problèmes rencontrés par les footballeurs sont d’ordre traumatique, essentiellement au niveau des jambes. La réglementation des tacles (le fait de dévier le ballon alors que celui-ci est dans les pieds d’un adversaire), qui oblige à ne pas toucher l’adversaire, a beaucoup contribué à diminuer les accidents de football, en particulier les fractures du tibia et du péroné.
Les points vulnérables au football
Les muscles : hématomes, contractures, élongations, déchirures, toute la variété des traumatismes musculaires est susceptible d’être observée, en particulier pendant la première demi-heure d’un match. Une absence d’échauffement et d’étirements en est souvent la cause.
Les articulations : les entorses de la cheville et du genou sont relativement fréquentes. Les rotations sur un genou porteur (immobile) peuvent aussi provoquer des lésions du ménisque ou des ligaments croisés (à l’intérieur du genou). Ces entorses sont souvent observées lors de la dernière demi-heure d’un match, lorsque la fatigue diminue la vigilance. Des problèmes d’arthrose de la cheville ou du genou peuvent apparaître après des années de pratique assidue.
Les tendons : le tendon d’Achille est le plus touché au football. La course ininterrompue et le martèlement créent des microtraumatismes qui, à la longue, vont créer une maladie chronique débouchant parfois sur une rupture. La « pubalgie des adducteurs » (les muscles de la face intérieure des cuisses) est une tendinite presque exclusivement liée au football. Elle est due au fait que les joueurs utilisent souvent l’intérieur du pied pour taper dans la balle. Avec la pratique d’étirements spécifiques avant l’entraînement, cette pathologie est de plus en plus rare.
Les os : on observe parfois des fractures du tibia et du péroné.
Les conseils de prévention au football
L’échauffement, les étirements et les assouplissements doivent obligatoirement précéder un entraînement ou un match. Un quart d’heure de jogging et de sautillements augmente progressivement le rythme cardiorespiratoire. Étirements et assouplissements préparent les muscles et les articulations en améliorant leur souplesse. Des mouvements spécifiques (shoot, passe, dribble, etc.) effectués en douceur complètent l’échauffement.
Vos chaussures doivent être minutieusement choisies. Elles assurent un rôle d’amortisseur et protègent notamment le tendon d’Achille. Les chaussures de football possèdent des crampons pour assurer une bonne adhérence sur le terrain.
Le port de protège-tibias, obligatoire en compétition, est recommandé pour les entraînements et les matchs amicaux. Ils diminuent considérablement les risques de fracture de la jambe. Les gardiens de but doivent porter des gants et des shorts renforcés aux hanches (pour amortir les plongeons).
Comme les matches durent une heure et demie, s’entraîner à l’endurance par la course ou le vélo est une bonne idée. À un niveau supérieur, renforcez vos muscles par des exercices de musculation spécifiques. Pensez à boire à la mi-temps et à éventuellement prendre une ration énergétique pour maintenir un bon niveau de sucre dans l’organisme.
Le football étant très populaire, il est facile de trouver des partenaires pour faire un match, monter une équipe d’entreprise, etc. Passez néanmoins une visite médicale tous les ans, surtout si vous avez plus de 40 ans. La visite chez le médecin ne doit pas être prise comme une corvée mais comme une garantie de pouvoir jouer en toute sécurité.
Les accidents de football chez les enfants
Le football est une discipline excellente qui développe l’endurance autant que la rapidité. Elle favorise l’acquisition de l’esprit de groupe et de la capacité à travailler en équipe. La pratique de ce sport est adaptée aux jeunes enfants avec des terrains, des ballons et des durées de jeu compatibles avec leurs capacités.
Les problèmes observés le plus souvent sont les entorses du genou ou de la cheville, la maladie de Sever et les fractures de fatigue. On observe également des périostites (une inflammation de la membrane qui entoure les os) au niveau du tibia.
Cette inflammation se traduit par une douleur diffuse plus forte pendant les accélérations et les décélérations.
… Et les accidents de course d’endurance
Le footing, le jogging, le cross et la course d’endurance peuvent provoquer des accidents assez similaires à ceux des disciplines de sprint.
Les points vulnérables du footing, du jogging et autres courses d’endurance
Le tendon d’Achille est, comme pour le sprint, le tendon le plus exposé. Un marathonien effectue entre 32 000 et 40 000 foulées au cours d’une épreuve, soit autant de chocs sur cette zone du pied. Les tendinites sont à craindre.
Les muscles peuvent souffrir de crampes et de contractures. Les accidents brutaux comme les élongations, les déchirures et les ruptures surviennent plus rarement.
Les os peuvent être le siège de fractures de fatigue. Ces cassures surviennent sans chute ni choc, elles sont apparemment spontanées, mais sont dues, en fait, à l’accumulation de microtraumatismes. Elles concernent surtout les sujets surentraînés.
Les articulations des chevilles et des genoux peuvent subir des entorses et d’autres problèmes de ligaments. La peau, en particulier celle des pieds, subit lors de courses de longue distance des frottements répétés qui peuvent provoquer des ampoules (phlyctènes), surtout lorsqu’elle est ramollie par l’humidité qui règne dans la chaussure. Des irritations dues au frottement contre les vêtements peuvent apparaître au niveau des aisselles et des mamelons (chez l’homme comme chez la femme) lors d’épreuves de longue durée.
Les conseils de prévention
L’échauffement est important. Il participe à la prévention de bon nombre de problèmes musculaires, articulaires et tendineux. En course à pied, il peut se faire… en courant ! Commencez à faible allure pendant au moins dix minutes. Pendant cette phase, arrêtez-vous de temps en temps pour faire des assouplissements. À la fin de l’exercice, ne vous arrêtez pas brutalement. Un retour au calme en trottinant puis en marchant pendant au moins cinq minutes permet à l’organisme de récupérer plus facilement. Pour les chaussures, les recommandations sont celles décrites pour le sprint. En cas de pratique fréquente, il vaut mieux avoir deux paires pour éviter de courir dans des chaussures humides qui favoriseraient ampoules et mycoses. Il peut être judicieux d’avoir une paire de chaussures pour l’entraînement et une autre, plus légère mais moins protectrice, pour la compétition. En course de loisir, on a l’avantage de choisir son parcours. La meilleure option consiste à privilégier les terrains souples : les allées de terre battue d’un parc ou d’un sous-bois, une pelouse bien tondue, etc. Un terrain souple mais stable amortit les coups portés par chaque foulée.
Pour prévenir les traumatismes des muscles et des articulations, il est utile de raccourcir ses foulées en montée et de bien les amortir en descente. Lors d’un effort de longue durée, buvez régulièrement mais sans excès (pour éviter les troubles digestifs). Une boisson contenant de 50 à 80 g de glucides et 1,5 g/l de sel (un jus de fruit dilué avec deux à trois fois son volume d’eau et enrichi d’une bonne pincée de sel, par exemple) permet de maintenir un taux suffisant de sucre dans le sang.
