La voix de l’Algérie a résonné avec force à la Première Conférence de Luanda sur le financement des infrastructures en Afrique, tenue ce jeudi dernier. Une délégation algérienne de haut niveau, conduite par M. Azouz Nasri, représentant le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et accompagnée de Mme Salma Mansouri, secrétaire d’État chargée de la coopération africaine, a pris part activement aux travaux de ce rendez-vous continental stratégique. La participation de l’Algérie à ce sommet a illustré une nouvelle fois son engagement constant en faveur du développement intégré du continent africain, notamment à travers la promotion du financement durable, de la coopération technique et du transfert de compétences. Tout au long des débats, la délégation algérienne a réaffirmé la vision claire et cohérente du Président Tebboune pour une Afrique forte, solidaire et résolument tournée vers l’avenir. Une vision qui s’aligne sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine, lequel fixe les grands objectifs de transformation structurelle du continent.
Des engagements concrets et une diplomatie économique active
L’Algérie a mis en avant, lors de ses interventions et rencontres bilatérales, son soutien indéfectible à l’intégration économique africaine et à la consolidation de la coopération Sud-Sud. Les discussions ont porté sur la modernisation des infrastructures de transport, d’énergie et de télécommunications, leviers essentiels de la croissance et de la compétitivité régionales. À Luanda, l’Algérie a également signé plusieurs accords de coopération et de partenariat avec des institutions africaines et internationales. Ces conventions visent à stimuler la coopération technique, à faciliter l’accès des entreprises algériennes aux marchés africains et à promouvoir les investissements conjoints dans des secteurs stratégiques tels que la construction, les travaux publics, les chemins de fer, les ports et les énergies renouvelables. Le Centre arabe africain d’investissement et de développement (CAAID), partenaire central de cette dynamique, a appelé les grandes entreprises algériennes – telles que Cosider, GitraMa et d’autres groupes publics et privés – à s’ouvrir davantage aux marchés africains. Ces entreprises disposent d’un savoir-faire reconnu et de solides capacités techniques qui leur permettent de jouer un rôle moteur dans la réalisation des grands projets d’infrastructures du continent.
Vers une Afrique unie par ses infrastructures
Les travaux du sommet se sont soldés par une série de recommandations stratégiques destinées à accélérer la mise en œuvre des grands projets de développement continental. Parmi les principales décisions figurent : La création d’un mécanisme africain unifié pour le financement des infrastructures, fondé sur la mobilisation des ressources locales et régionales. Le renforcement des partenariats public-privé (PPP) pour accélérer la réalisation des projets structurants. La mise en place de dispositifs de garantie et d’assurance visant à réduire les risques et à attirer les investissements étrangers. Le soutien au développement des infrastructures de transport, d’énergie et de numérisation, essentielles à la promotion du commerce intra-africain. La création d’une plateforme continentale pour l’échange d’expériences, d’expertises et d’informations sur la planification et le financement des projets. Le suivi de la mise en œuvre du programme PIDA-PAP2, qui constitue la deuxième phase du Plan de développement des infrastructures en Afrique.
Une vision claire : l’Afrique de demain se construit aujourd’hui
Le Centre arabe africain d’investissement et de développement (CAAID) a salué les conclusions de la rencontre, soulignant que la prochaine étape sera celle de l’action et de la concrétisation sur le terrain. Le centre a appelé les acteurs économiques africains à bâtir de véritables alliances continentales, gages d’une Afrique unie, intégrée et prospère. Pour l’Algérie, cette participation ne constitue pas une simple présence diplomatique, mais une contribution stratégique à l’édification d’une Afrique moderne, interconnectée et solidaire. En inscrivant son action dans la logique d’un partenariat équitable et durable, l’Algérie confirme son rôle de pivot régional et de partenaire fiable pour la réussite du développement continental.
R.E
