Poursuivant sa participation active au Forum de Lisbonne 2025, consacré cette année au thème « Gouvernance de l’intelligence artificielle et gouvernance mondiale : droits, représentativité et préparation », la Autorité nationale de protection des données à caractère personnel a présenté une intervention remarquée traduisant la vision stratégique de l’Algérie en matière de protection des données personnelles et de maîtrise éthique du numérique. Le représentant de l’Autorité nationale a exposé, devant un parterre d’experts internationaux, la démarche globale adoptée par l’Algérie pour encadrer les usages de l’intelligence artificielle (IA) tout en garantissant un équilibre entre innovation technologique, sécurité numérique et respect des libertés individuelles.
Il a souligné la place centrale qu’occupe la protection des données personnelles dans la stratégie nationale, considérée comme une condition essentielle du développement numérique durable et de la confiance des citoyens dans les services connectés. L’Algérie, a-t-il précisé, œuvre à bâtir une gouvernance numérique responsable, en conjuguant recherche scientifique, innovation technologique et cadre juridique solide. À ce titre, le pays a engagé des initiatives structurantes, parmi lesquelles la création d’une École supérieure dédiée à l’intelligence artificielle et la mise en place d’un centre national de données, deux piliers destinés à soutenir la formation des jeunes compétences, à encourager la recherche appliquée et à favoriser l’intégration progressive de l’IA dans les institutions publiques et économiques, en partenariat étroit avec les universités et centres de recherche.
Le Forum de Lisbonne, organisé chaque année dans la capitale portugaise, constitue l’un des espaces internationaux les plus influents de dialogue et de réflexion autour des enjeux contemporains liés à l’intelligence artificielle, aux droits de l’homme et à la gouvernance mondiale. Cette édition 2025 a réuni de nombreux représentants gouvernementaux, juristes, chercheurs et acteurs de la société civile, tous mobilisés autour d’une même ambition : établir des cadres de gouvernance efficaces pour un usage responsable de l’intelligence artificielle, respectueux des droits fondamentaux et des principes démocratiques. La participation de l’Algérie à cet événement mondial témoigne de son engagement croissant dans la dynamique internationale visant à réguler l’intelligence artificielle et à promouvoir une culture de la transparence et de la responsabilité numérique. Par cette contribution, le pays affirme son rôle actif dans la construction d’une gouvernance mondiale équilibrée, capable de concilier progrès technologique et protection des citoyens. Ainsi, à travers la voix de son Autorité nationale de protection des données personnelles, l’Algérie réaffirme sa conviction que l’intelligence artificielle ne doit pas être une source de fracture, mais un levier de développement, d’équité et d’émancipation humaine, fondé sur le respect de la dignité, de la vie privée et de la souveraineté numérique.
R.N
