Le militant sahraoui des droits de l’Homme, Mohamed El Beikam, a affirmé que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance constitue un principe non négociable, soulignant que toutes les tentatives de l’occupation marocaine pour effacer l’identité sahraouie sont vouées à l’échec.
Dans un article intitulé « Comment les grandes puissances ont abandonné la justice au Sahara occidental », paru dans le quotidien L’Humanité, le militant sahraoui a souligné que le silence international face à la poursuite de l’occupation constitue une complicité explicite avec la politique du fait accompli, dénonçant avec vigueur le double discours de ceux qui prétendent défendre les droits de l’Homme tout en fermant les yeux sur un peuple privé de ses droits les plus fondamentaux.
Il a précisé que cette attitude de complaisance ne menace pas seulement la cause sahraouie, mais sape profondément la crédibilité du système international fondé sur le respect du droit et de la souveraineté des peuples.
« Fermer les yeux sur les violations quotidiennes dans les territoires occupés et sur la privation des Sahraouis de leurs ressources naturelles constitue une violation flagrante de toutes les résolutions onusiennes pertinentes », a-t-il dénoncé.
Le militant a déploré l’attitude des grandes puissances qui « privilégient les accords économiques et les compromis politiques légitimant l’exploitation illégale des ressources du territoire » au lieu de « faire pression (sur le Maroc) pour mettre fin à l’occupation et permettre un référendum libre et équitable ».
Dans ce contexte, il a dénoncé une « approche opportuniste qui transforme les principes en slogans creux et montre comment le droit international perd tout son sens lorsqu’il se heurte à des intérêts économiques ou géopolitiques ».
El Beikam a également averti que la machine de propagande marocaine s’emploie sans relâche à tromper l’opinion publique internationale en diffusant l’image d’un prétendu développement, alors que les Sahraouis vivent sous blocus, discrimination et répression, soumis à des politiques visant à effacer leur culture nationale et à priver les jeunes générations de leur mémoire et de leur identité.
Il a conclu son article en affirmant que la période actuelle représente « un moment décisif et une véritable épreuve pour la conscience mondiale: soit la communauté internationale se rallie aux principes du droit international et permet au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermination et à l’indépendance, soit elle poursuit son silence, ce qui équivaut à encourager l’occupation et à justifier ses violations ».
Il a, enfin, appelé la communauté internationale à assumer sa responsabilité morale et politique, rappelant que « se ranger du côté du droit n’est pas un choix politique, mais un devoir humain et que la cause du Sahara occidental restera à jamais le symbole de la résistance des peuples qui refusent la soumission, quelle que soit la durée du combat, car la justice peut tarder, mais elle ne s’éteint jamais ».

 
			 
			 
		 
		 
		