Les effets des changements climatiques s’accélèrent, a alerté mercredi, le Secrétaire Général des Nations unies, Antonio Guterres, à l’occasion de la publication d’un rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’adaptation au réchauffement, dénonçant un échec de la solidarité mondiale.
« Les effets des changements climatiques s’accélèrent. Pourtant, le financement de l’adaptation ne suit pas le rythme », a indiqué M. Guterres, soulignant qu' »il ne s’agit pas seulement d’un manque de financement, mais d’un échec de la solidarité mondiale. En témoignent, les maisons inondées, les mauvaises récoltes, les acquis en matière de développement compromis, mais aussi les vies perdues ».
Dans son rapport qui « tire la sonnette d’alarme », M. Guterres a averti que les personnes les plus vulnérables de la planète « sont ainsi aux prises avec la montée des eaux, des tempêtes meurtrières et des chaleurs extrêmes ».
Ainsi, le document révèle que les pays en développement ont déjà des besoins d’adaptation plus de 12 fois supérieurs aux financements, dont ils bénéficient aujourd’hui, appelant la communauté internationale « à agir bien plus vite pour répondre à l’augmentation des besoins », alors que la crise climatique s’aggrave et que les coûts grimpent en flèche.
La prochaine Conférence des Nations unies sur le climat, COP30, prévue en novembre dans la ville amazonienne de Belem au Brésil, doit déboucher sur un plan d’action mondial qui permette aux pays en développement de disposer des ressources et des moyens nécessaires pour protéger leurs populations,
améliorer la sécurité alimentaire et hydrique et renforcer la résilience dans tous les domaines du développement.
A cet égard, les pays développés doivent tenir leur promesse de doubler le financement de l’adaptation, et tous les acteurs financiers doivent s’atteler à la mise en œuvre de la feuille de route de Bakou à Belem, en mobilisant 1.300 milliards de dollars par an, d’ici à 2035, dont une part équitable et prévisible consacrée à l’adaptation, de telle sorte, cependant, que les financements consentis n’alourdissent pas le fardeau de la dette.
Selon l’ONU, le secteur privé doit lui aussi se mobiliser et investir beaucoup plus dans la résilience et l’adaptation. Il faut également garantir la mise en œuvre de l’initiative « Alertes précoces pour tous » d’ici à 2027, afin que chaque habitant de la planète soit protégé en amont contre les aléas climatiques.

 
			 
			 
		 
		 
		