1er Novembre 1954 : Le jour où le peuple algérien décida de recouvrer sa souveraineté sur ses richesses économiques

dknews
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Le déclenchement de la glorieuse Guerre de libération nationale, le 1er Novembre 1954, a constitué non seulement le début d’un processus irréversible engagé par le peuple algérien pour l’indépendance du pays, mais aussi pour le recouvrement de sa souveraineté sur ses richesses et ses potentialités économiques, exploitées illégalement par le colonialisme français.

La Proclamation du 1er Novembre 1954 adressée par le Front de libération nationale (FLN) au peuple algérien pour l’éclairer sur les raisons profondes à l’origine du déclenchement de la glorieuse Guerre de libération nationale, avait souligné que le mouvement révolutionnaire visait à créer « toutes les conditions d’une action libératrice en vue d’arracher l’indépendance nationale » et « la restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques ».

A cet égard, plusieurs historiens ont indiqué que l’essence même de la colonisation de l’Algérie était économique, basée sur l’accaparement de ses terres fertiles, des richesses du sous-sol et du vaste espace maritime, contrairement aux thèses galvaudées par certains milieux coloniaux.

La colonisation de l’Algérie représentait ainsi « la plus grande transaction » conclue par la France en établissant alors des conditions appropriées, à travers les routes, chemins de fer et ports qu’elle a réalisés pour acheminer toutes les richesses pillées. 

Les Algériens, appelés alors les « Indigènes » et soumis à des lois liberticides, devaient aussi servir la France coloniale par leur force de travail avec des salaires de misère, octroyés dans des conditions de travail inhumaines.

Après avoir conquis le territoire sur fond de massacres, de génocides et de crimes contre l’humanité, les forces coloniales avaient mené une véritable politique de terre brûlée pour s’approprier toutes les richesses en ayant recours à de farfelues textes et lois (sénatus-consulte, code de l’indigénat…). 

Entreprise de 1871 jusqu’à 1914, cette politique avait abouti à la dépossession d’une superficie de près de 3 millions d’hectares qui étaient parmi les meilleurs attribués aux sociétés et exploitants agricoles européens.

D’immenses surfaces de ces territoires étaient réservées à la viticulture, dont la production était expédiée vers la France, au détriment de la céréaliculture qui était une activité ancestrale très répandue avant la colonisation.

Même les autres surfaces agricoles dédiées aux légumineuses et fruits ne profitaient pas aux Algériens, étant destinées aux besoins de la France et à ses marchés en Europe.

                            Exploitation effrénée des gisements miniers et pétroliers

Parallèlement à la politique d’expropriation des terres, les autorités coloniales ont accaparé aussi des richesses minières en s’appropriant tous les gisements de fer, de charbon, de cuivre, de zinc, de plomb, d’or, ainsi que des autres matériaux nécessaires à son économie.      

Ces matières extraites à l’état brut étaient acheminées vers la France et ses colonies pour les besoins de ses industries et ses programmes de construction.

La découverte des hydrocarbures dans le sud du pays constituait, elle aussi, une vraie aubaine pour la France coloniale en profitant à grande échelle de cette richesse du sous-sol algérien.

Afin de maintenir sa mainmise sur les champs pétroliers et gaziers, la France avait même tenté d’imposer, lors des négociations pour les Accords d’Evian, la partition du territoire national, mais grâce à la détermination et à la vigilance des dirigeants du Front de libération nationale (FLN), les négociateurs algériens avaient fini par faire échouer ce plan.

Au lendemain de l’indépendance, la reconquête des richesses nationales, obtenue aux prix d’immenses sacrifices après un long et douloureux parcours de lutte armée, a permis au peuple algérien d’instaurer sa souveraineté sur ses potentialités économiques et de s’engager dans un vaste plan de développement. C’était là un immense défi relevé par les Algériens qui ont mené une bataille de développement pour effacer toutes les séquelles du colonialisme. 

Aujourd’hui, 71 ans après le déclenchement de la glorieuse Révolution, le bilan est éloquent avec de grandes réalisations obtenues dans plusieurs domaines, permettant à l’Algérie de s’ériger fièrement comme un modèle de développement.

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