Le palais de justice d’Alger a vibré, mercredi, au rythme d’un débat juridique de haute portée autour du nouveau Code de procédure pénale, lors d’une journée d’étude organisée par la Cour d’Alger sous le thème : « Le nouveau code de procédure pénale : entre révolution législative et défis d’application ».
Magistrats, procureurs, avocats et chercheurs se sont penchés sur les transformations profondes introduites dans ce texte, véritable socle d’une justice moderne et transparente au service du citoyen.
Dans son allocution d’ouverture, le président de la Cour d’Alger, Mohamed Bouderbala, a souligné que cette rencontre s’inscrit dans la dynamique de réformes législatives engagées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, président du Conseil supérieur de la magistrature.
Ces réformes, a-t-il affirmé, visent à renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire, à consacrer l’État de droit et à ériger la justice en pilier fondamental de l’Algérie nouvelle.
M. Bouderbala a mis en exergue le caractère global de ce nouveau texte, qui ne se limite pas à des ajustements ponctuels, mais repense en profondeur toutes les étapes de la procédure pénale — de l’enquête à l’exécution des décisions — en passant par l’instruction et le procès.
Il s’agit, selon lui, d’un tournant décisif vers une justice numérique et performante, capable de faire face aux défis du monde contemporain.
Le président de la Cour a également rappelé que cette réforme n’est pas une simple modernisation technique.
Elle marque une rupture méthodologique, plaçant le justiciable au cœur du système et garantissant un meilleur équilibre entre les droits de la défense et les impératifs de la poursuite.
Elle introduit notamment le renforcement du contrôle du juge sur les actions de la police judiciaire et de l’instruction, la motivation obligatoire des décisions, ainsi qu’une responsabilisation accrue des magistrats du parquet.
De son côté, le procureur général près la Cour d’Alger, Mohamed El Kamel Ben Boudiaf, a insisté sur le nouveau rôle du ministère public, désormais soumis à des exigences de rigueur, de transparence et de responsabilité.
Il a précisé que la fonction de poursuite devient un processus juridiquement encadré, exigeant une lecture approfondie du texte et une évaluation constante de la légalité des procédures.
Cette journée d’étude, marquée par plusieurs interventions d’experts et de praticiens, a mis en lumière les nouveaux fondements d’une justice réformée : une justice plus proche du citoyen, plus rapide dans ses décisions, et surtout mieux armée contre la criminalité organisée, les crimes économiques et les délits numériques. Les participants ont souligné la nécessité d’une formation continue pour les magistrats et officiers de police judiciaire afin d’assurer une application rigoureuse du texte.
Au terme des travaux, un consensus s’est dégagé : le nouveau Code de procédure pénale n’est pas une simple refonte législative, mais une révolution juridique qui traduit la volonté politique d’ancrer la transparence, la modernité et la confiance dans l’appareil judiciaire.
Il ouvre la voie à une justice rénovée, garante des droits et libertés, et pleinement inscrite dans le projet global de l’Algérie nouvelle.
R.N

 
			 
			 
		 
		 
		