L’aménagement du territoire devra répondre aux besoins des populations en quelques lieux qu’elles se trouvent et assurer la mise en valeur de chaque portion de l’espace où elles sont installées. Cela implique une nouvelle architecture des villes et des contrées lointaines, des sous-systèmes de réseaux mieux articulés et plus interdépendants.
Cela doit inclure la protection de l’environnement, impliquant un nouveau modèle énergétique pour un développement durable qui protège les générations futures et qui avec l’eau seront l’enjeu du XXIe siècle. Cette action devra s’inscrire dans le cadre de l’espace africain, maghrébin et euro-méditerranéen qui est l’espace naturel de l’Algérie.
Il s’agit pour les riverains sub-sahariens, ainsi qu’à nos frontières, d’imaginer ensemble des zones tampons de prospérité et non de voir ces zones sous des angles négatifs, ce qui accroît les tensions, comme en témoigne cet exode massif vers l’Europe.
L’efficacité de ces mesures d’aménagement du territoire pour favoriser les activités productives implique une refonte des finances locales et des taxes parafiscales sans laquelle la politique d’aménagement du territoire aurait une portée limitée, devant s’appuyer sur le système de péréquation entre les régions pauvres et riches et sur une véritable décentralisation qui doit être prise en compte par les pouvoirs publics, évitant l’esprit centralisateur jacobin largement dépassé.
Le pôle touristique d’excellence Sud-Ouest Touat-Gourara est constitué de deux wilayas, à savoir : Adrar et Bechar. Il est limité : au Nord par Naama, El Bayadh, à l’Est par Tamanrasset et Ghardaïa, à l’Ouest par le Maroc et Tindouf, au Sud par le Niger et la Mauritanie. Le pôle Touat-Gourara s’étend sur une superficie de l’ordre de 603 000 km2 et abrite une population estimée à environ 900 000 habitants. Il dispose d’un climat de type continental, froid en hiver et chaud en été et d’une pluviométrie faible. L’effet éolien, durant 4 mois (de février à mai), provoque des vents de sables qui amoindrissent l’activité humaine.
Tassili N’Ajjer un pôle patrimonial de dimension mondiale
L’existence des vestiges uniques au monde d’une haute valeur culturelle, dans le pôle de Tassili N’Ajjer, permet la confection d’un produit touristique « authentique » très prisé par la clientèle, surtout étrangère.
La fragilité des sites en présence, notamment, le plateau du Tassili, doit être prise en considération durant les opérations de développement touristique afin d’assurer leur protection et leur conservation ainsi que la protection de l’environnement.
Un climat de type continental, froid en hiver et chaud en été et d’une pluviométrie faible. L’effet éolien, durant une période de 4 mois (de février à mai), provoque des vents de sables qui amoindrissent l’activité humaine. Les aires protégées, un parc saharien, des sites d’intérêt touristique riches et diversifiés:Tamrit, Séfar, Jabbaren, Kisran,Erg d‟Admer, Assakao, Zouantelaz, Issendilen, Vallée du Hirerir. Un important réseau d’infrastructures aéroportuaires (aéroports de Djanet, Illizi et In Amenas), et routières existantes, en cours et projetées. Des disponibilités foncières importantes : représentée par la ZET de Djanet, elle impose l’impératif de l’assainissement du foncier touristique pour sa mise à la disposition de l’investisseur. Six sources thermales existent dans ce pôle. Il peut avoir une vocation diverse comme le tourisme, l’écotourisme saharien et le tourisme de santé et de bien-être, le tourisme culturel, le tourisme religieux, le tourisme scientifique, le tourisme de circuit…
Par ce pôle, on peut faire de Djanet « une terre d’aventure sans mésaventures » et un camp de base pour des randonnées dans le désert. La région abrite l’un des plus grands et un des plus riches musées d’art préhistorique à ciel ouvert. C’est un vaste plateau de grès qui s’étend sur plus de 80 000 km2 au décor envoûtant avec des paysages fantastiques, des gueltas, des oueds, des ravins profonds, des pics et des colonnes gigantesques en forme d’aiguilles suivis d’impressionnants canyons et d’une vallée de cyprès millénaire.
L’existence de ces vestiges uniques au monde dote le pôle de Djanet d’une haute valeur culturelle et écologique, vecteur d’attraction de la clientèle internationale.
Le tourisme reste l’élément moteur pour permettre le développement économique, pour la mise en valeur et l’exploitation des potentialités touristiques que recèle cette région, qui est un espace prometteur en matière de création d’emplois. L’existence d’un réseau d’infrastructures routières et aéroportuaires de bonne qualité est un facteur favorable au développement de ce pôle.
La région connaît plusieurs projets de développement. Des initiatives privées dans le secteur touristique sont en cours, contribuant ainsi à l’augmentation du nombre de lits au niveau du pôle Tassili N’AJJER. Depuis des millénaires, les habitants du Sahara nous ont légué un patrimoine diversifié retraçant l’histoire de l’humanité révélée à travers les gravures et peintures rupestres ; les matériaux néolithiques ; les tombeaux préislamiques, tumulus et monuments funéraires ; les ruines romaines d’El-Kantara. La civilisation musulmane a marqué l’architecture, le mode de vie et les arts populaires du Sahara. Elle constitue une attraction à haute valeur touristique, notamment avec. En effet, le Sahara permet de découvrir une grande richesse de cultures et de traditions différentes, dans des régions telles que le Souf, le M’zab, la Saoura, le Hoggar, le Tassili, le Touat, etc.
Des actions plus spécifiques pourraient être envisagées en faveur du tourisme saharien, comme la mise en place d’une planification du tourisme plus adaptée à chaque potentiel : nature – culture – physique, dans une perspective à moyen terme ; …
Développer le tourisme est une nécessité absolue, car le développement de ce secteur s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique nationale du développement humain. L’Algérie a opté pour la diversification de ses ressources financières, avec pour objectif stratégique de réduire à l’aube de ce troisième millénaire sa dépendance des recettes des hydrocarbures et d’améliorer le niveau de vie de ses citoyens.
Les pouvoirs publics basent le développement touristique sur deux piliers, à savoir le facteur humain ; et les diverses et multiples potentialités naturelles de l’Algérie. Aujourd’hui, le pays a résolument et stratégiquement opté pour le développement du tourisme en tant que valeur économique sûre.
Or cette destination touristique longtemps vantée reste peu attractive, l’Algérie cherche toujours à attirer les touristes étrangers qui eux, pourtant, lui préfèrent ses belles voisines accueillantes. Les Algériens, peuvent contribuer largement au développement de notre tourisme interne, puisqu’elle dispose d’énormes potentialités. IL est temps de penser à maintenir nos jeunes sur place, et de créer des emplois pour éviter l’exode rural et l’immigration clandestine.
La nécessité de concrétiser l’idée de s’organiser en réseau ou autres, regroupant les cadres et la diaspora, afin de rechercher une issue à cette oisiveté économique. À mon avis, une politique rigoureuse s’impose pour faire sortir notre tourisme de sa léthargie, car l’objectif ultime, qui est le bien-être social et économique. Il met à contribution le tourisme côtier et littoral en tant qu’activité génératrice de richesses, mais en même temps de pressions et d’impacts qui sont souvent présentés comme menaces sur la durabilité des écosystèmes, et à plus long terme, sur les activités touristiques elles-mêmes.
C’est dans cet ordre d’idées que la stratégique la valorisation du patrimoine côtier, naturel et culturel algérien, ainsi que l’amélioration de l’image de l’Algérie, sont considérés comme les ressorts nécessaires au développement durable de la zone côtière en Algérie. C’est ainsi que le tourisme réussira à s’approprier une part de marché de plus en plus importante, développant ainsi une des industries les plus puissantes à l’échelle mondiale. Pour rappel, les objectifs stratégiques assignés par les pouvoirs publics au secteur touristique en zone côtière à l’horizon 2025 sont sous-tendus par un processus de gestion intégrée et reposent sur la maîtrise de l’occupation et de l’utilisation du sol ; et l’exploitation rationnelle et raisonnée des ressources vivantes, notamment marines et littorales, inscrite également comme élément fondamental de la stratégique nationale relative à la sécurité alimentaire…
On a toujours soutenu qu’il ne peut pas y avoir de conquête touristique des marchés extérieurs, sans la sensibilisation de l’environnement à la mentalité touristique et sans un minimum de connaissance de l’Algérie par les Algériens eux-mêmes.
Les placards publicitaires de nos professionnels vantant les charmes d’ailleurs sont assez significatifs de l’indigence de nos esprits, de la faiblesse de nos idées et de la recherche de la facilité dans l’action et l’entreprise.
Nos établissements hôteliers, sont occupés à longueur de période estivale ou les nuitées doublent de tarif, pendant que le service reste le même. Et c’est toujours la loi de l’offre et de la demande qu’on balance pour donner plus d’arguments à ces prix de chambre d’hôtel qu’on fait flamber, c’est la haute saison, souffle-t-on pour justifier cet excès. Pour arriver à cibler ce segment de clientèle, l’hôtelier professionnel doit réfléchir à un bon rapport Qualité/Prix, en d’autres termes, en avoir pour son argent semble être l’exigence principale pour maintenir en Algérie la manne financière de ces touristes tant convoités par nos voisines. Habitués à cette réalité amère, les Algériens et Algériennes ont d’autres soucis quand il s’agit de faire du tourisme dans leur propre pays, et c’est souvent le rapport Qualité/Prix qui dérange. Ils ont le sentiment d’être arnaqués dans leur propre pays, à la différence de notre voisine de l’Est à savoir la Tunisie, par sa maîtrise de ce secteur.
Le problème pour cette clientèle, n’est point le montant à payer pour un bon séjour balnéaire, mais plutôt la qualité de services que vous avez en contrepartie de votre argent. Si on devait analyser les chiffres de ces dernières années et les comparer avec nos voisins qui n’ont pas les mêmes atouts naturels, historiques et culturels, on peut dire que le secteur du tourisme en Algérie n’est pas bien exploité au regard de ses potentialités. Nos voisins immédiats ont eux intégrés dans leur stratégie économique depuis très longtemps le tourisme comme une véritable priorité nationale. Ils ont privilégié un tourisme de masse avec un accès sans contrainte envers les flux d’investissements étrangers et touristiques. A la différence de nous, notre approche pour le secteur du tourisme n’a jamais été une priorité de développement économique par les pouvoirs publics. Pour cela, la nouvelle gouvernance souhaitée par les pouvoirs publics, doit conforter logiquement à notre connaissance la place du secteur du tourisme comme un vecteur essentiel de développement stratégique et prioritaire pour l’économie nationale en général et l’économie locale en particulier.
Un nouveau discours peut augurer de perspectives intéressantes pour un secteur pourvoyeur de richesses, de valeur ajoutée, de plus-values économiques et d’emplois pour notre pays. La valorisation de la destination Algérie, l’amélioration de la qualité des prestations touristiques, le renforcement du financement et de la formation, la mise en valeur des pôles d’excellence par des investissements réfléchis, sont des axes stratégiques dynamiques qui doivent être pris en charge. À nous, tous ensemble, de conjuguer nos efforts pour bâtir une vraie politique touristique à même de promouvoir l’Algérie comme une véritable destination. A nous cadres et travailleurs patriotes pour cette nouvelle république, de trouver les moyens spécifiques pour développer un tourisme alternatif, différents, basé sur l’authenticité.
Notre pays ne manque ni de moyens financiers, ni de ressources, ni de volonté ; toutefois, une véritable stratégie touristique sur le long terme impliquant l’ensemble des intervenants, acteurs et professionnels, en liaison permanente avec les pouvoirs publics, peut se traduire par des mesures stimulantes et mobilisatrices capables de dynamiser et de donner une nouvelle impulsion à ce secteur d’activité qu’on doit considérer comme une véritable industrie influente sur le PIB.
Cependant, au vue de notre expérience ,la complexité du secteur ne peut se développer en vase clos, le tourisme est une culture, un état d’esprit, des modes de fonctionnement, de tolérance et de modernité qui doivent s’enraciner dans le vécu quotidien avec des ramifications dans tous les pans de la société notamment dans l’éducation de nos enfants ,en quelque sorte développer une vraie « Tradition Touristique » propre à notre pays qui nous fait défaut jusqu’à maintenant .
M.M

 
			 
			 
		 
		 
		