Soudan : L’OMS exige un cessez-le-feu après l’assassinat de 460 personnes dans une maternité

dknews
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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réclamé mercredi un « cessez-le-feu » au Soudan, après des informations faisant état de plus de 460 personnes tuées dans une maternité à El-Facher.
L’OMS « est consternée et profondément choquée par les informations faisant état du meurtre tragique de plus de 460 patients et accompagnateurs à la maternité d’El-Facher, au Soudan, à la suite des récentes attaques et de l’enlèvement de travailleurs de la santé », a-t-elle indiqué.
Depuis plusieurs jours, les autorités soudanaises ainsi que diverses organisations internationales accusent les FSR (Forces rapides) d’avoir commis des « massacres et violations des droits humains » à l’encontre des civils de la ville, notamment des exécutions sommaires, des arrestations et des déplacements forcés, lors de leur offensive lancée dimanche contre El-Fasher, qu’elles assiégeaient depuis plus d’un an.

La Ligue arabe condamne les « atrocités » commises à El-Fasher

La Ligue arabe a condamné, mardi soir, les « crimes atroces » commis contre les civils dans la ville soudanaise d’El-Fasher, assiégée depuis longtemps par les Forces de soutien rapide (FSR).
L’organisation a souligné que « la situation actuelle menace la stabilité, l’unité territoriale du Soudan ainsi que la paix et la sécurité régionales ».
Dans un communiqué publié au lendemain de l’annonce du président du Conseil de souveraineté soudanais, Abdel Fattah Al-Burhan, concernant le retrait de l’armée de la ville d’El-Fasher, capitale de l’Etat du Nord-Darfour, à l’ouest du pays, afin d’éviter davantage de « destruction et de massacres systématiques » perpétrés par les FSR, la Ligue arabe a appelé à « traduire en justice tous les responsables des violations commises à El-Fasher ».

Depuis plusieurs jours, les autorités soudanaises ainsi que diverses organisations internationales et onusiennes accusent les FSR d’avoir commis des « massacres et violations des droits humains » à l’encontre des civils de la ville, notamment des exécutions sommaires, des arrestations et des déplacements forcés, lors de leur offensive lancée dimanche contre El-Fasher, qu’elles assiégeaient depuis plus d’un an.
De plus, la Ligue arabe a réitéré son appel à « protéger les civils, permettre à ceux qui le souhaitent de quitter la ville sans entrave, assurer l’acheminement de l’aide humanitaire vers El-Fasher et ses environs, et poursuivre en justice tous les auteurs des violations ».
Enfin, la Ligue arabe a exhorté la communauté internationale à « coordonner tous les efforts en vue d’exercer des pressions à même de mettre fin à cette vague de violence sans précédent et oeuvrer avec détermination au rétablissement de la paix et de la stabilité dans le pays ».

l’UE dénonce la « brutalité » des Forces de soutien rapide à El-Facher

L’Union européenne (UE) a dénoncé mercredi la « brutalité » des Forces de soutien rapide (FSR) et le « ciblage ethnique » de civils, après le « tournant dangereux » de la prise de la ville d’El-Facher, dans l’ouest du Soudan.
« Le fait que des civils soient pris pour cible en raison de leur appartenance ethnique souligne la brutalité » des FSR, s’est alarmée la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, dans un communiqué, relayé par des médias.
Selon l’ONU, au moins 260.000 personnes risquent de mourir de faim de maladie ou en raison des bombardements et des attaques quasi quotidiens à El-Facher.
En cours depuis avril 2023, le conflit opposant l’armée soudanaise aux FSR a fait plus de 20.000 morts, et déplacé quelque 15 millions de personnes, selon les Nations unies et les autorités locales.

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