Sa culture, sa richesse archéologique et ses monuments, son ouverture méditerranéenne, son statut de capitale du Maghreb arabe, son minaret de Mansourah, la mosquée de Sidi Boumediene, El Méchouar, ses rues et ruelles, son plateau de Lalla Setti reflètent toute la philosophie d’un peuple capable de s’ouvrir totalement au modernisme tout en gardant un profond respect de ses coutumes ancestrales et ses racines.
Si on y ajoute son climat, ses plages, sa gastronomie, son exubérante culture populaire, etc., il en résulte que chacun s’y sent comme chez lui. En effet, du fait de son long et riche passé historique, Tlemcen possède un très important patrimoine monumental et artistique. Et que dire de ses grottes féériques comme celles des Beni Add de Aïn Fezza et Ghar Boumaazza, qui attirent et participent pleinement à l’essor du tourisme…..Virée !!
Une cité millénaire, un musée à ciel ouvert
Existe-t-il un meilleur endroit que Tlemcen ? Certes, mais son merveilleux climat, sa grande diversité, la qualité de ses plages et ses paysages fabuleux en font un lieu idéal pour décompresser, surtout durant la saison estivale. Dans cette région frontalière, la nature crée une atmosphère magique qui incite à la relaxation, comme elle recèle une infinité de villes, de villages et d’endroits baignés d’histoire et de culture, Nedroma et Beni Snous en sont des exemples.
Tlemcen, jardin des légions romaines, Tagarite des goums de berbéris, première halte de prières des proches descendants du prophète.
Tlemcen frémissante histoire et de labeurs creusés de peines et de joies, tu t’accroches autour de ton Mechouar . Pierres qui résistent au temps, mais que le temps, a longuement détruit. A Mansourah, ancienne cité, il ne reste que ruines qui montent vers le ciel. À Lala Setti , la kouba ouverte à tous les vents, et à toute femme. Ce lieux autrefois terrain rocheux s’est transformé en un véritable pôle culturel.
A sidi Boumediene, des pèlerins viennent des quatre coins du pays, et même des pays arabes. Le puits sacré apaise la soif de chaque pèlerin. Ce puits peut vous raconter le passage du temps et des hommes. « Le paradis de l’éternité, ô Tlemceniens, ne se trouve que dans votre patrie » disait le poète Ibn Khaffaga sur la ville de Tlemcen. Visiter Tlemcen, c’est une occasion de découvrir l’origine du nom de la cité, qui fut pendant longtemps capitale des royaumes successifs du Maghreb central,
Cette ville, a abrité l’un des plus illustres collèges à savoir la Techfinya ainsi que des Medersas, leviers puissants de sa prospérité.
En effet, l’une des chances de Tlemcen, est d’avoir conservé de son glorieux passé une série de très beaux monuments, des mosquées, dont Mansourah , Sidi Boumdienne , Sidi Belahcen , sidi Daoudi , Bab El Karmadine…
Et comme disait le poète « A te chanter, Tlemcen, rien n’abattra mon zèle, Je me voue à ta gloire aujourd’hui sans retour, car je t’aime, vois-tu, d’un fanatique amour. Et si belle sois-tu, je te rêve encore plus belle. » À Mansourah, c’est toute une histoire. Une somptueuse cité mauresque. Les ruines demeurent des témoins éloquents, dignes de foi, irrécusables, d’un passé prestigieux qui s’estompe dans les lointains mystérieux de la médiévale histoire.
Jusqu’à une époque récente, le minaret, était incrusté de mosaïques scintillantes au soleil.
Il se dresse encore majestueusement vers le ciel, comme pour attester la splendeur de la grande cité à jamais disparue !…
C’est dans ces lieux que s’est déroulée toute une histoire du long siège de Tlemcen. C’est là que s’érigeait jadis la somptueuse mosquée de Mansourah, où de blanches théories de Maures, courbés vers le sol, invoquaient le saint nom d’Allah, mais dont il ne reste plus que l’artistique souvenir…..
Les aléas du temps, de l’homme ont donné des coups durs à ce legs. Heureusement, ce vestige a bénéficié d’une opération de restauration à la faveur de la manifestation de Tlemcen capitale de la culture islamique 2011.
Quel plaisir de contempler sa svelte performance, sa maigre silhouette se profilant, fantastique, vers le ciel…Dire que Tlemcen demeure belle et accueillante. Elle est recherchée toute l’année. Et pour cause, vous piquerez une tête du Nord au Sud en toute sécurité, les lieux à visiter sont surveillés pendant toutes les saisons. Le plateau de Lalla Setti, les plages, les sites, et même la ville, dans cette zone à la frontière Ouest, aucun point n’est éloigné de la mer. Cette omniprésence de la Méditerranée a, bien entendu, façonné la région et ses habitants, ses traditions et ses productions, les modes de vie et de loisirs. Bien sûr, pendant l’été, on aime lézarder sur la plage, découvrir le musée à ciel ouvert. Une multitude de facettes et d’activités à découvrir tout au long des saisons.
En effet, la capitale des Zianides a été de tout temps une cité dont la vue fascine l’esprit, dont la beauté séduit le cœur. Elle a été longuement chantée et a fourni matière à des poésies charmantes et agréables. C’est ainsi que le plateau de Lalla Setti s’est transformé en « pôle culturel », car il surplombe cette plaine où la ville s’étend comme une carte postale, et le visiteur qui s’y rendra facilement par le téléphérique, au terme d’un voyage aérien vertigineux jusqu’à ce lieu féerique, dans un monde typiquement culturel et touristique attrayant. À cela, s’ajoute le musée gigantesque, considéré comme étant une véritable trame muséale qui conserve toute l’histoire de la Wilaya V, les trésors de la ville, et autres objets de valeur.
Véritable outil de développement culturel, ce musée répond au besoin croissant de mieux comprendre l’évolution des sciences, de l’histoire, et du terroir. Du fait de sa position géographique, implantée dans un site admirable, au milieu d’un écrin de verdure… Véritable bijou architectural, le musée est une occasion de faire le lien entre le passé, le présent et… l’avenir.
Par ailleurs, la maison du parc national enrichit ce pôle à la fois culturel et touristique. À côté du parc d’attractions pour enfants, cette maison a pour mission de gérer tout un territoire afin de conserver des échantillons représentatifs de la grande variété de paysages, de forêts, de plantes et d’animaux qui font l’unicité de l’Algérie ; d’autant plus qu’elle permet de rechercher un meilleur équilibre entre l’homme et la nature. En effet, il s’agit du plus précieux des patrimoines pour l’homme d’aujourd’hui et pour les générations à venir. Classé en 1993, le parc national de Tlemcen est composé des plus importantes richesses archéologiques et spéléologiques : les ruines de Mansourah, très vaste ensemble historique formant un périmètre de murailles, une mosquée et une casbah, la mosquée de Sidi Boumediene, et ce, en plus des grottes de Beni Add, de la forêt de Zariffet…
En outre, heureux celui qui aura la chance de jeter un coup d’œil depuis la tour d’observation qui permet d’apprécier toute l’ampleur de la plaine de Tlemcen. De ce lieu, le regard se portera sur plus de 25 km de distance, avec une vue panoramique, à savoir les montagnes, les vallées et les villages de l’arrière-pays tlemcénien. Lalla Setti est un site admirable, féerique, connu pour ses paysages verdoyants et son air pur. Tout cela explique que les responsables, notamment le wali, ont compris que l’évolution de la ville doit s’inscrire dans la continuité et dans la valorisation d’un héritage collectif pour des raisons de gestion économique et culturelles. Le patrimoine est vivant et témoigne des valeurs passées et présentes, des usages et activités d’une société ; et le développement durable commence à sortir du registre de la théorie et à se structurer en corpus de références à la faveur notamment des programmes et de la mise en place de stratégies et d’actions de développement. Existe-t-il un meilleur endroit que Tlemcen ? Son merveilleux climat, sa grande diversité, la qualité de ses plages et ses paysages fabuleux en font un lieu parfait pour profiter au maximum, surtout durant la saison estivale. Dans cette région frontalière, la nature crée une atmosphère magique qui incite à se relaxer, comme elle recèle une infinité de villes, de villages et d’endroits baignés d’histoire et de culture, Nédroma et Beni Snous en sont des exemples.

Honaïne ; le pays où respire un autre âge
La région de Honaïne est un véritable circuit touristique, emprunté en période estivale. Cette région au passé prospère, a connu en 2010 et en 2011 plusieurs opérations d’aménagement de restauration en vue de préserver Sour El médina (les remparts) et la kasbah .
Cette région pour rappel, fut appelée par les romains Gypsaria. Elle compte l’un des premiers ports d’Afrique.
Elle dispose de vestiges arabo-berbères datant de la période Almohade, du temps de l’essor florissant de la ville qui fut un important centre de flux commerciaux entre les deux rives de la méditerranée.
Les remparts de la ville témoignent encore aujourd’hui de la splendeur et de la puissance passées de cette contrée qui a vu le passage des Almohades, Ibn Ali El koumi, et Abdelmoumen Ben Ali.
Tourisme culturel, tourisme de montage et tourisme balnéaire font de cette contrée, une destination prisée.
Du sommet de la montagne, la vue est splendide. De là, se profilent, une nature verdoyante et la mer complète la beauté de Honaine, véritable pôle touristique paradisiaque.
Honaine occupe la partie Nord-Est des monts de Trara orientaux, limitrophe à la daïra de Béni Saf dans la wilaya d’Ain-Temouchent, limitée au Nord par la mer, à l’ouest par les daïras de Nedroma et de Ghazaouet et au sud par la daïra de Remchi.
Cette belle région est caractérisée par une façade maritime sur 12 Km sur laquelle est édifié un abri de pêche avec une capacité de quelques embarcations de petit tonnage.
Avec ses plages, ses forêts, Honaïne séduit tous les touristes. Sa plage Barbajani d’une longueur de 500 mètres est située à l’ombre d’une gigantesque falaise abrupte. A l’Ouest, elle est surplombée par la blancheur de la coupole où repose Sidna Noun, point saillant faisant partie du cap Noé. Une source d’eau douce, ajoute un charme à ces endroits féériques.
Tafsout , mot berbère qui veut dire « printemps » , est à deux bornes de la ville. Il s’agit d’une baie naturelle, côte a côte avec une forêt composée de pins maritimes.
Mansourah la victorieuse !
Mansourah. Une somptueuse cité mauresque. Les ruines demeurent des témoins éloquents, dignes de foi, irrécusables, d’un passé prestigieux qui s’estompe dans les lointains mystérieux de la médiévale histoire. Jusqu’à une époque récente, le minaret, était incrusté de mosaïques scintillantes au soleil.
Il se dresse encore majestueusement vers le ciel, comme pour attester la splendeur de la grande cité à jamais disparue !…
C’est dans ces lieux que s’est déroulée toute une histoire du long siège de Tlemcen. C’est là que s’érigeait jadis la somptueuse mosquée de Mansourah, où de blanches théories de Maures, courbés vers le sol, invoquaient le saint nom d’Allah, mais dont il ne reste plus que l’artistique souvenir…..
Les aléas du temps, de l’homme ont donné des coups durs à ce legs. Heureusement, ce vestige a bénéficié d’une opération de restauration à la faveur de la manifestation de Tlemcen capitale de la culture islamique 2011.
Quel plaisir de contempler sa svelte performance, sa maigre silhouette se profilant, fantastique, vers le ciel…
Beni-Snous ou le canyon des Berbères
Beni-Snous, n’est autre qu’un pays féerique, nageant entre des montages. Une vallée le longe d’Est en Ouest.
Péninsule au milieu des montagnes, cette contrée composée de dechrate entre autre Tagga , Beni Achir , Ouled Moussa, Sidi Larbi , Mazzer , est devenue une destination prisée par les touristes.
La région qui a été désertée lors de la décennie noire, respire la paix, et l’ensemble des habitants ont fini par rejoindre leurs terres.
Dans cette région qui a bénéficié d’importants projets, pour le bien être des habitants notamment une unité de la protection civile, une sûreté de daïra, des établissements scolaires, AEP, gaz de ville… La grande solidarité et la fraternité figurent toujours au menu de tous les habitants de ces villages, comme par exemple, la touiza , qui demeure ancrée dans les traditions des ath snous .
Ce pays berbère, est marqué par une activité agricole ancienne, car on utilise encore les bœufs ou les mulets dans les labours. L’autre activité est l’élevage de moutons et de chèvres, car la majorité des endroits des montagnes présentent des sols très riches en eau où poussent des herbes formant d’immenses prairies naturelles.
Par ailleurs, les habitants investissent dans la culture maraîchère, et dans l’arboriculture. D’ailleurs, on vient de loin pour s’en approvisionner en fruits en abondance notamment les figues, les abricots, les grenades, et les pêches.
Les femmes s’occupent quant à elles du petit élevage et la fabrication des nattes et des tapis. D’autres, font de la poterie.
Situé à 35 km du chef-lieu, Beni-Snous, est une des communes les plus reculées où les éléments constitutifs du pittoresque si réputé sont par de modes de vie. Dans le fond de sa vallée, l’olivier et les arbres fruitiers se trouvent en grand nombre. Les eaux de l’oued, principale source qui alimente le barrage de Beni-Bahdel , proviennent des sources nombreuses que compte cette région montagneuse et dont l’histoire de son peuple remonte à des siècles .
Les monts de Beni-Snous , sont composés de forêts denses, heureusement épargnées par le feu jusqu’à présent . Les espèces animales ne sont pas très nombreuses. Aux pieds des montagnes du côté de la frontière ouest, des sangliers font le bonheur des chasseurs locaux. En plus de ce gros gibier, on trouve le renard, les perdrix, le chacal, le lièvre, des hérissons, et quelques hyènes.
Les paysages féeriques, le patrimoine, l’histoire et la situation géographique de la région, sont des facteurs qui encouragent le tourisme vert et le tourisme de montagne.
« La vallée de Beni-Snous à une brillante histoire, notamment pendant la période romaine où elle était un poste avancé de l’empire romain, on sait notamment que pendant l’époque de Syphax les romains ont pris une dérouille à Beni-Snous. » Avait écrit Edmond Destaing.
Les nombreuses sources prises d’assaut quotidiennement et à longueur d’année par les citoyens, montrent que dans cette contrée les montagnes sont un important réservoir d’eau, d’énergie et de diversité biologique. En outre, elles contiennent des ressources essentielles telles que les minéraux, les produits forestiers et agricoles.
En sillonnant cette région, le touriste reste émerveillé par la beauté de ses vergers, où se dressent majestueusement de vieux arbres plus que centenaires. Même les près de petites superficies abandonnés lors de la décennie noire, ont retrouvé leur lustre d’antan. On cultive les haricots verts, les oignons, le poivron, les tomates,… Les agriculteurs irriguent leur champ depuis la rivière…
S’agissant de l’artisanat, la femme snoucia , qui était un facteur numéro un dans l’industrie locale, en fabriquant les nattes, le tapis, et même la poterie, peine a renouer avec cette activité. Aujourd’hui, a-t-on indiqué, on assiste a la disparition de cet artisanat autrefois fierté de la région.
Malgré les centres de formation pour sa relance, la matière première, demeure un sérieux problème.
A travers ces collines, et ces montagnes, le cheptel élit domicile. Le climat, l’eau, et le pâturage, favorisent cet élevage.
Certains « bergers » aiment traire leur cheptel le soir et en plein air. Le lait de chèvre est offert gratuitement. La demande est faite par les personnes diabétiques.
Au centre du village de Khémis , les vieux se rencontrent au niveau d’un ancien café, où l’on prépare le thé, et le café sur les braises. Il s’agit d’un véritable lieu de mémoire, qui conserve son originalité depuis des années.
Selon les citoyens, Beni-Snous qui a enfanté des savants et qui est connue par ses vestiges historiques comme la mosquée de taffessera et khémis, ainsi que son monde de l’artisanat mérite mieux. « Ils existent dans la région des opportunités extraordinaires pour développer différentes sortes de tourisme loin des services classiques qu’offre l’infrastructure hôtelière. » Fera-t-on observer ?
En quittant cette région connue par sa légende d’Ayred, vers les Beni-Bahdel , le regard tombe sur des paysages verdoyants et féeriques qui s’étalent à perte de vue. Au loin, se profilent, des oliviers ; amandiers, figuiers… et les eaux du barrage de Beni-Bahdel, complètent la beauté..
Nulle conclusion n’est meilleure, que celle qu’avait Thérèse, Hamlet et leurs compagnons sur cette célèbre région lors de leur passage à Tlemcen : « Porteuse d’espoir messagère du bonheur ; magicienne irréelle qui berce mon cœur, près des berges d’un barrage (Beni-Bahdel) devenu enchanté, on vit autour de soi une vallée de toute beauté. Célèbre par légende d’Ayred, par son artisanat diversifié son patrimoine monumental.(. …) Si vous avez fait le tour du monde, si vous avez les yeux las des Niagara, des mers de Chine, des forêts vierges, des Himalayas, et de toutes les merveilles imaginables, pensez à faire un tour en Algérie, plus exactement à Tlemcen, puis les Beni-Snous . Des villages tout simples, entourés de leurs hameaux et de leurs fermes, encadrés de leurs fidèles figuiers, oliviers, mais si bien groupés, ces villages, avec des maisons si bien proportionnées, que nulle part, on ne vit de plus harmonieux »
Nedroma ,ou la ville d’Abdelmoumen
Il n’y eut certainement pas de ville romaine à l’emplacement de Nédroma. Léon, l’Africain, est à l’origine de cette légende, de même qu’il est à la source de la fausse étymologie du nom de Nédroma : « Ned-Roma », « rivale de Rome « , car, jusqu’à l’heure actuelle, il ne fut jamais découvert de vestiges ni d’inscriptions pouvant l’attester. Pour sa part René Basset a indiqué que l’emplacement de Nédroma aurait été d’abord occupé par la ville berbère de Falousen dont parle Al-Yakoubi dans son livre « Kitâb-al¬buldân » (278H/891-892), ce qui nous réfère à la chaîne de montagnes à laquelle est adossée la ville et qui porte aujourd’hui encore le nom de Fillaoussène.
On remarquera que la ville et le nom de Nédroma existent déjà à l’époque almoravide, probablement même avant.
Le nom de Nédroma est, en effet, mentionné pour la première fois par Al-Bekri (1 068), qui le situe « au pied d’une grande montagne, le Fillaoussène. « Au nord et à l’occident de la ville s’étendent des plaines fertiles et des champs cultivés. Elle est à dix mille de la mer ; c’est une ville considérable entourée de murailles et possédant une rivière bordée de jardins qui produisent toute espèce de fruits ».
Abdelmoumen , le premier des princes almohades, est généralement sacré « fondateur de Nédroma » par la tradition populaire, qui en a fait le « héros fondateur » de la cité. Issu de la tribu des Koumia, dont les nédromas étaient une branche, son lieu d’origine est généralement fixé au pied du Tadjra. Il l’aurait peuplée dès l’origine d’otages pris dans les grandes tribus du Maroc. Ces traditions sont difficiles à vérifier aujourd’hui, mais il faut bien admettre que certains noms de familles sont ceux de grandes tribus marocaines : les Ghomara, les Zerahana, les Sanhadja, entre autres. Par ailleurs, la prise d’otages pour s’assurer la fidélité de partenaires politiques était couramment pratiquée à l’époque.
Nédroma n’est plus la cité médiévale que de nombreux auteurs décrivaient récemment encore le paysage urbain s’est fortement modifié, la ville et sa région connaissent depuis quelques années les mutations les plus profondes de leur histoire.
A Nedroma et parmi les éléments structurants de la Medina figure la grande mosquée et les remparts. Pour la grande mosquée, c’est une destination privilégiée de la Médina et lieu fondamental de la prière du Vendredi,
Elle existait dès le XI° siècle, puisqu’un fragment d’une plaque de cèdre, ayant fait partie d’une chaire de mosquée (minbar) daté de 1090 y fut découvert en 1900. L’inscription en caractères coufiques dit : « Ceci est le présent de l’émir le Sidi-Ben Yousef ben Tachfin, qu’Allah le maintienne dans le droit chemin… A eu lieu l’achèvement de ceci par les soins du jurisconsulte le cadi Abou Mohammed ‘Abdallah ben Saïd, le jour du jeudi 17 du mois de… » (Les deux dernières lignes sont effacées.)
Le minaret de la mosquée est plus récent ; il fut construit en 1348 (749 H), comme l’indique l’inscription arabe gravée sur le marbre à l’intérieur de la mosquée : « Au nom d’Allah, le clément, le miséricordieux. Bénédiction d’Allah sur notre seigneur Mohammed. Les gens de Nédroma ont construit ce minaret avec leur argent et de leurs propres mains. Toute récompense vient d’Allah. Il fut construit en cinquante jours. Il fut bâti par Mohammed ben Abdelhaq ben ‘ Abderrahmane ech-Chisi, l’an 749. La miséricorde d’Allah sur tous. »
La ville comprend, d’autre part, un nombre important d’édifices religieux : des mosquées de quartier, des lieux saints et des écoles coraniques.
Concernant les remparts, il est à noter que les premiers temps de sa fondation, Nédroma est considérée comme une importante base militaire. Le géographe El Ya’koubi affirme qu’au début du IXe siècle « Nédroma était entourée d’un mur de briques et d’argile ». Souvent endommagée, voire totalement détruite, au cours du Moyen Âge, l’enceinte conserva toujours son tracé d’origine. Elle était parsemée de différentes portes (Bâb el Casbah).
Les remparts ont disparu des côtés Nord et Est, mais ils subsistent encore du côté Sud et à l’Ouest. Ces murailles sont utilisées, dans beaucoup d’endroits comme mur de clôture ou mur de soutènement.
En dépit de sa tendance à s’excentrer suite à ce processus d’urbanisation la vieille ville, conserve encore quelque vivacité du fait qu’elle concentre en son sein la Grande Mosquée, des commerces, des services et des souqs.

 
			 
			 
		 
		 
		