Tourisme en Algérie : Des hôtels flambants neufs

dknews
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 Face à un flux énorme d’investisseurs étrangers, l’Algérie est devenue ainsi une destination importante pour le tourisme d’affaires. Les hôtels du groupe HTT modernisés grâce à d’importants volumes d’investissement permettent d’améliorer les standards de confort et la qualité des prestations.

Un réel dynamisme a été constaté la veille du COVID-19 grâce à la construction de nombreux hôtels à travers le pays.

L’Algérie devrait aller plus vers le tourisme d’affaires en organisant des séminaires culturels et des rencontres scientifiques pour rapporter à l’économie algérienne quelque 5 milliards de dollars pour près de 4 millions de touristes, estiment des experts.

10e plus grand pays du monde, l’Algérie doit créer davantage de conditions pour accueillir les touristes et tirer profit de ces richesses naturelles, historiques et culturelles. C’est une manne pour l’État, les investisseurs et l’emploi des jeunes. Cela peut aussi contribuer à améliorer la qualité de vie des citoyens et à ouvrir de nouvelles opportunités de coopération internationale.

Une dynamique de développement de ce secteur prometteur pour la stratégie de diversification est perceptible. On le voit à travers les efforts de modernisation engagés par l’État par le biais de HTT (Hôtellerie Tourisme Thermalisme) qui a redoré le blason de ses structures touristiques à travers le territoire, ainsi que par la création d’une école supérieure de l’hôtellerie et le développement de structures hôtelières privées dans plusieurs villes du pays. Les Jeux méditerranéens 2021, organisés à Oran, ou les Jeux arabes, ont été une excellente opportunité pour cela. Adoptons donc les méthodes managériales modernes et les nouvelles technologies qui sont à même de nous aider à bénéficier pleinement de ce nouveau gisement économique !

Les nouveaux jalons à pointer


Il faut d’abord construire cette offre et asseoir un environnement propice à l’accueil des touristes avant d’entamer des actions de communication et de promotion. C’est la réunion de ces conditions qui va construire une image lisible de la destination Algérie.

À l’heure actuelle, c’est le tourisme saharien développé dans les régions du Tassili n’Ajjer et du Hoggar qui a besoin d’une campagne publicitaire et promotionnelle.

Par ailleurs, les sept (07) pôles touristiques d’excellence qui devraient structurer le territoire algérien ont d’abord oublié d’intégrer des régions qui ont un fort potentiel touristique.

Malgré ses ressources touristiques considérables, la région de Jijel par exemple n’a pas été retenue dans le pôle touristique Nord Est (d’ailleurs, c’est la seule région littorale qui n’a pas été retenue dans ces pôles.). Il en est de même pour d’autres régions qui présentent un potentiel patrimonial notable : Sétif, Constantine, Bou-Saâda, Laghouat, Djelfa, etc.

Paradoxalement, d’autres régions moins dotées en ressources touristiques sont retenues dans ces pôles comme Relizane et Aïn Defla.

Donc, lancer des projets de Pôles touristiques d’excellence est une action primordiale. De l’avis des spécialistes, les trois pôles touristiques d’excellence du nord sont dominés par la thématique balnéaire qui a rendu ces pôles monofonctionnels et a créé ainsi, une dépendance vis-à-vis de ce type de tourisme très présent sur le bassin méditerranéen où la concurrence est déjà rude.

Pourtant, les pôles du Nord concernent des régions de l’intérieur du pays offrant des possibilités de développer d’autres types de tourisme (culturel, thermal, écotourisme…).

Les projets prioritaires (villages d’excellence et hôtels de chaîne internationale), éléments censés déclencher des effets d’entraînement, concernent essentiellement les pôles du Nord. Il faut noter que 95 % des investissements prévus concernent le Nord, ce qui accentue la concentration de lits hôteliers dans cette partie du pays.

En matière de chaînes hôtelières internationales, les projets programmés concernent essentiellement les pôles Nord Centre et Nord Est, avec respectivement 48 % et 43 % des lits prévus (les 9 % restants sont prévus au pôle Nord Ouest). Aucun hôtel de cette catégorie n’a été programmé dans les pôles du Sud. Il en est de même pour les villages touristiques d’excellence dont la quasi-totalité est prévue au niveau des pôles du nord (le village d’excellence Ksar Massine à Timimoune est le seul projet prévu au sud, au pôle Sud Ouest Touat Gourara, avec une capacité de 92 lits.), avec une concentration au pôle Nord Centre (10 villages, 39 849 lits, soit 43 % de la capacité totale des villages).

Il ressort de cette programmation inégale que les effets d’entraînement attendus risquent fort d’être moins importants au niveau des pôles n’ayant pas bénéficié de ces éléments déclencheurs. Pour que ces pôles soient générateurs d’activités, il faut qu’ils enregistrent des taux de croissance importants et des effets externes positifs supérieurs aux effets externes négatifs. Et pour que ces effets d’entraînement soient bénéfiques pour l’économie de la région dans laquelle ils se diffusent, il faut qu’il ait des entreprises et des projets à proximité pour les absorber, sinon le pôle restera isolé, sans effet d’irrigation du territoire concerné.

Les pôles touristiques d’excellence sont conçus sur la base de structures gigantesques. La capacité totale de l’ensemble des villages touristiques d’excellence s’élève à 54 171 lits. Une telle concentration en lits dans les régions littorales peut engendrer des effets environnementaux et sociaux négatifs. En plus, ces structures nécessitent des compétences managériales qui font encore défaut en Algérie.

Par ailleurs, si la thématique centrale de certains pôles est le tourisme balnéaire, la question qui se pose est de savoir comment rentabiliser ces structures en dehors de la saison estivale.

Pour les zones d’extension touristique ZET, en réalité, le secteur du tourisme et de l’artisanat dispose d’un portefeuille foncier constitué de 225 zones d’expansion et sites touristiques (ZET) classées par décrets exécutifs pour une superficie globale de 56 472,06 ha, réparties à travers 34 wilayas, font 174 ZET classées par décret n° 88-232 du 05 novembre 1988 et 31 ZET classées par décret exécutif n° 10-130 du 29 avril 2010… Par contre, en recensant, suivant le ministère du Tourisme, ,156 études de classement de nouvelles ZET en cours.

Et pour les pôles touristiques d’excellences ,la politique censée améliorer ce secteur ,doit se référer au Schéma directeur de l’aménagement touristique (SDAT), cadre de référence qui a le mérite, de poser un certain nombre d’objectifs prioritaires en coordonnant et en orientant les programmes de développement du tourisme à l’horizon 2030 en dégageant des objectifs liés à l’augmentation des capacités d’hébergement du pays, à la diversification de l’offre touristique, à l’amélioration de l’image de l’Algérie, à la création et à l’augmentation de l’emploi. Un appui technique et environnemental pour renforcer l’attrait naturel des wilayas touristiques s’impose. Beaucoup de choses ont été faites depuis sa mise en route, d’autres restent à faire et à compléter. Il faut libérer l’investissement de la bureaucratie et des freins, libérer les mentalités qui s’opposent à la dynamique, ainsi que le foncier qui ne doit plus être tributaire de procédures lourdes et lassantes. Il faut aller vers des cahiers des charges dans le cadre de la concrétisation réelle des projets.

La typologie touristique actuelle de notre pays se définit essentiellement par trois segments, à savoir le tourisme domestique, le tourisme de la communauté nationale ou binationale établie à l’étranger et le tourisme d’affaires. Nous pensons que nous devons bien évidemment répondre aux demandes et aux besoins de ces typologies de clientèle en essayant d’augmenter ces différents potentiels.


Les pôles  d’excellences du tourisme ?


Le pôle touristique est une combinaison sur un espace géographique donné de projets touristiques de qualité (équipements d’hébergement et de loisirs) et d’activités touristiques et de circuits touristiques en synergie avec un projet de développement territorial.

Le pôle touristique est multidimensionnel ; il intègre des logiques sociales (besoins primaires de la population), culturelles, territoriales, commerciales (prise en compte des attentes du marché). Le périmètre géographique peut intégrer ou non une ou plusieurs ZET.

Le SDAT 2030 préconise la mise en tourisme de l’Algérie à travers la structuration de pôles touristiques reconnus comme modèles par le marché touristique international.

Ces pôles doivent permettre de structurer le territoire algérien de façon active pour façonner « l’image touristique de l’Algérie ».

La valorisation du patrimoine à des fins touristiques peut avoir des effets indéniables sur le développement d’un territoire. L’objectif principal du projet est de stimuler les incidences économiques de la patrimonialisation et plus largement d’impulser une nouvelle dynamique de développement.

Le challenge est ce savoir du comment développer l’image de marque de la destination Algérie.

A court terme, les pays du Maghreb offriront aux visiteurs internationaux les mêmes produits et thèmes touristiques : tourisme d’affaires, mer, soleil, désert, thermalisme et  thalassothérapie, pèlerinage, histoire et culture, sport et écologie. L’Algérie a intérêt  de s’intégrer dans cette dynamique internationale, elle doit  passer du statut de pays émetteur à celui de pays récepteur au moins avec ses compatriotes résident à l’étranger.

Le Conseil des ministres, réuni en  Mars 2020 sous la présidence du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a débattu et a adopté des exposés relatifs à plusieurs secteurs notamment celui du tourisme.  Le Ministre du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial avait présenté un exposé portant  sur le plan d’action de son département dans lequel il a procédé à une évaluation de l’état du tourisme proposant  la relance de ce secteur vital à même de repositionner l’Algérie sur l’échiquier du tourisme mondial, à travers la création d’une industrie touristique moderne, durable et compétitive  inscrite dans le cadre d’un développement équilibré avec la mise en place de mesures urgentes à l’ores   2024 et 2025 ,pointant des jalons pour  2030

Pour ce faire, il sera procédé à la structuration des projets touristiques selon les spécificités de chaque région,….

Le Plan d’action prévoit également le renforcement et l’accompagnement de la formation en vue de promouvoir le tourisme et l’artisanat, l’accompagnement des professionnels dans l’extension de leurs activités par la création de micro-entreprises et de startup et la sauvegarde des métiers et des activités menacées de disparition.

L’accent a été aussi mis sur  l’impérative réalisation d’un véritable développement du secteur du tourisme et de l’artisanat, afin de lui permettre de devenir un outil de productivité, créateur de richesse et de postes d’emploi, ce qui requiert,   l’assainissement du foncier touristique, l’encouragement des investissements touristiques écologiques, l’octroi d’incitations en vue d’élargir et d’ouvrir l’investissement touristique productif aux Algériens établis à l’étranger et aux investissements directs étrangers (IDE) dans les zones d’extension touristique, et ce dans le cadre de la transparence totale.

S’agissant de l’artisanat, le Président de la République   a préconisé la mise en place de mesures incitatives au profit des artisans en vue de leur permettre d’exporter leurs produits et des dispositions à même de préserver les métiers et les activités en voie de disparition et de promouvoir les activités de la famille. »

Le Tourisme doit être considéré  comme  un secteur entier, potentiellement important d’élargissement des sources d’accumulation et de création d’emplois. Son expansion dans notre pays offrira des perspectives de développement durable et inclusif. 

Toutefois, des politiques intégrées et tournées vers l’avenir sont nécessaires pour veiller à ce que cet essor bénéficie davantage aux populations, aux territoires et aux entreprises.

L’amélioration des recettes en devises pour le pays et en dinars pour notre économie locale, ne doit plus être liée aux seules variations des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

La chute vertigineuse des cours du Pétrole donne froid au dos, et complique sérieusement la situation de notre pays et met dans l’obligation nos responsables à réviser leurs prévisions budgétaires. Ce n’est pas nouveau pour notre pays, il y a de quoi avoir peur de cet avenir qui n’est pas si lointain, ou il n’y aura plus pour l’Algérie de pétrole à exporter, si d’autres gisements ne sauront pas découvert.

La principale source de recettes qui fait vivre actuellement quarante (40) millions d’Algériens sera tarie. Complètement tarie, sans  vouloir dramatiser quoique ce soit, il faut que tous les Algériens sachent la vérité sur la santé économique de leur pays. 

Ceci dit que  le secteur du tourisme a été l’un des secteurs les plus durement touchés par la flambée de la  COVID-19, pendant presque deux ans ,  avec des répercussions à la fois sur l’offre et sur la demande de voyages.

Donc les perspectives d’avenir pour notre économie en générale et le secteur du  tourisme en particulier suggèrent de nouvelles évolutions stratégiques.

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