L’Algérie réaffirme sa détermination à bâtir un avenir énergétique propre, durable et souverain. Lors de son audition devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal, a présenté une vision ambitieuse et réaliste : celle d’un mix énergétique équilibré où les énergies renouvelables occuperont une place centrale dans la stratégie nationale à l’horizon 2035. S’exprimant en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali, et du président de la Commission, Mohamed Benhachem, M. Adjal a souligné que le développement des énergies nouvelles et renouvelables, conjugué à une politique d’efficacité énergétique, figure désormais parmi les priorités absolues de l’État.
Cette orientation s’inscrit dans la continuité des directives du président Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la transition énergétique un levier stratégique pour la diversification économique et la préservation des ressources naturelles du pays. Au cœur de cette ambition se trouve le programme de production de 15.000 MW d’électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2035. La première phase, d’une capacité de 3.200 MW, est déjà en cours de réalisation à travers 14 wilayas du pays, confirmant le passage du discours à l’action. Parallèlement, le ministère prépare le raccordement des zones éloignées, notamment dans le Sud, grâce à des systèmes solaires individuels et des centrales photovoltaïques hors réseau, une avancée majeure pour l’inclusion énergétique des populations rurales. Cette stratégie énergétique repose sur plusieurs objectifs structurants : économiser le gaz naturel, développer une véritable industrie des énergies vertes, stimuler la production d’hydrogène vert, et créer les conditions propices à l’exportation d’électricité renouvelable.
À travers ces actions, l’Algérie vise à réduire significativement son empreinte carbone tout en consolidant sa souveraineté énergétique et son attractivité économique. M. Adjal a également rappelé que l’État consacre chaque année plus de 20 milliards de dinars pour la subvention des factures d’électricité dans les wilayas du Sud et dans trois wilayas des Hauts-Plateaux (Djelfa, El Bayadh et Naâma), une mesure sociale forte destinée à garantir l’équité énergétique sur tout le territoire. Abordant la question de l’hydrogène vert, le ministre a mis en avant les énormes potentialités dont dispose l’Algérie pour se positionner comme un acteur clé dans la transition énergétique mondiale. L’exploitation progressive de cette ressource ouvrira la voie à une nouvelle industrie, à forte valeur ajoutée, capable de générer des emplois qualifiés et de nouvelles opportunités d’investissement. La stratégie présentée devant la commission parlementaire repose sur une approche intégrée, conjuguant innovation technologique, efficacité énergétique et développement durable.
Elle ambitionne de transformer le modèle énergétique national, encore largement dominé par les hydrocarbures, en un système plus équilibré, ouvert sur les énergies propres et respectueux de l’environnement. Avec cette feuille de route claire et ambitieuse, l’Algérie trace les contours d’un avenir énergétique résilient et responsable, fondé sur la valorisation de ses atouts naturels, la diversification de ses sources et la mobilisation de toutes les compétences nationales. L’engagement du ministère, soutenu par les orientations du président de la République, confirme une volonté ferme : faire des énergies renouvelables non seulement un pilier de la croissance économique, mais aussi une fierté nationale et un gage d’indépendance durable.
ABED MEGHIT

 
			 
			 
		 
		 
		