À quelques semaines de son lancement, la ville ocre de Timimoun vibre déjà au rythme des ultimes préparatifs pour accueillir la première édition du Festival international du court-métrage, prévue du 13 au 18 novembre prochain.
Cet événement culturel d’envergure, inédit dans la région, s’annonce comme une véritable célébration du cinéma, de la créativité et du patrimoine algérien.
Sous la supervision des autorités locales, une réunion de coordination s’est tenue au siège de la wilaya, en présence du wali de Timimoun, Benamar Souna, du commissaire du festival, de son directeur technique, ainsi que du représentant du ministère de la Culture et des Arts.
L’objectif était clair : assurer une organisation irréprochable et répartir les responsabilités entre les différents acteurs impliqués dans la réussite de cette grande manifestation artistique. Dans son allocution, le wali a souligné la portée symbolique et stratégique de ce festival pour la région.
« Timimoun mérite d’être un carrefour culturel où le cinéma devient un ambassadeur du patrimoine algérien à travers le monde », a-t-il affirmé.
Il a également insisté sur la mobilisation de tous les moyens humains et matériels nécessaires afin d’offrir aux participants et au public un rendez-vous culturel d’exception.
Le festival, qui se veut une vitrine du cinéma court et documentaire, mettra à l’honneur plus de cinquante productions venues d’une vingtaine de pays. Des courts-métrages de dix à quarante minutes seront en compétition pour les prix du meilleur film, du meilleur documentaire, du meilleur scénario et de la meilleure mise en scène. Cette diversité promet une immersion dans des univers visuels et narratifs venus d’horizons multiples, où la créativité transcende les frontières.
En parallèle des projections, le public pourra découvrir deux films valorisant les joyaux du patrimoine local : le S’bouâ, rite ancestral de fraternité, et l’Ahellil, chant poétique inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO.
Ces œuvres seront diffusées dans les principaux espaces culturels de la wilaya : la salle de cinéma, le théâtre en plein air et le Centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre (CAPTERRE), spécialement aménagé pour l’occasion. Au-delà de la compétition cinématographique, le festival ambitionne de faire de Timimoun un véritable pôle culturel saharien, un lieu d’échange et de rayonnement artistique ouvert sur le monde. Cette rencontre internationale offrira une plateforme de dialogue entre cinéastes, scénaristes et passionnés du septième art, tout en mettant en lumière la beauté du Sud algérien et la richesse de ses traditions. Dans un décor à la fois mystique et majestueux, entre dunes de sable et architectures en terre crue, Timimoun s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire culturelle.
Le Festival international du court-métrage s’annonce comme un hommage vibrant au cinéma et à la créativité, mais aussi comme un pont entre les cultures, porté par la lumière du désert et le souffle inspirant du patrimoine algérien.
Abed Meghit
