La relance industrielle en Algérie franchit une nouvelle étape majeure. Ce lundi dernier, la Société nationale de sidérurgie (SNS) et la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR) ont procédé, au siège de la SNS à Alger, à la signature d’un protocole d’accord visant la relance, la finalisation et l’exploitation du projet de l’usine de fer et d’acier d’Ouled Moussa, dans la wilaya de Boumerdès. Cet accord a été paraphé par M. Adel Khemane, président-directeur général de la SNS, et M. Mohamed Bourai, directeur général de la BADR, en présence de cadres dirigeants des deux institutions. Ce partenariat marque une alliance stratégique entre deux acteurs publics clés : l’un représentant le socle industriel du pays, et l’autre un pilier du financement de l’économie nationale.
L’objectif principal de cette entente est de donner une nouvelle impulsion à la filière sidérurgique nationale, en mobilisant les ressources financières, techniques et humaines nécessaires pour achever et mettre en service le complexe d’Ouled Moussa. Ce projet, de grande envergure, revêt une importance capitale dans le plan de développement industriel du pays, notamment en matière de substitution aux importations, de valorisation des ressources minières locales et de création d’emplois qualifiés. Le complexe d’Ouled Moussa devrait, une fois opérationnel, contribuer de manière significative à l’augmentation de la production nationale d’acier et à la réduction de la dépendance du marché algérien vis-à-vis des importations. Il s’agit également d’un pas concret vers la consolidation de la souveraineté industrielle et économique de l’Algérie, conformément aux orientations stratégiques tracées par le Président de la République. En unissant leurs forces, la SNS et la BADR ambitionnent de bâtir un modèle de coopération exemplaire entre le secteur industriel et le secteur financier public. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique de modernisation et de performance visant à encourager l’investissement productif et à soutenir la montée en puissance d’une économie nationale diversifiée et compétitive.
Au-delà des enjeux purement économiques, cette initiative symbolise une volonté politique affirmée de redonner à l’industrie algérienne sa place de moteur du développement. Elle traduit aussi la confiance renouvelée des institutions financières dans la capacité du tissu industriel national à générer de la valeur ajoutée, de l’emploi et de la croissance durable. Pour la SNS, cet accord constitue une étape déterminante dans son plan de redéploiement industriel, axé sur la reprise des projets à fort potentiel et la mise à niveau des infrastructures existantes. Quant à la BADR, elle réaffirme ainsi son rôle central dans le financement de projets structurants, non seulement dans le secteur agricole, mais aussi dans les industries de transformation à fort impact sur l’économie nationale. Cette synergie entre la production et le financement ouvre donc la voie à un nouvel élan pour la sidérurgie algérienne, appelée à jouer un rôle stratégique dans la construction d’une économie solide, résiliente et orientée vers l’avenir. Avec ce partenariat, l’Algérie confirme une fois de plus son engagement sur la voie de la renaissance industrielle, en mettant la coopération institutionnelle et l’innovation économique au cœur de son développement durable.
ABED MEGHIT
