L’équipe nationale féminine de football s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire. Après leur victoire héroïque à Oran (2-1) face au Cameroun, les Algériennes se rendent à Douala avec l’ambition claire de décrocher leur billet pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2026.
Ce match retour, prévu mardi au stade de la Réunification (15h30), s’annonce décisif et chargé d’émotions, tant pour les joueuses que pour tout un pays qui croit désormais en cette génération prometteuse.
Les protégées de Farid Benstiti ont frappé fort lors du match aller. Dans une rencontre intense et engagée, elles avaient signé une victoire historique grâce à deux somptueux coups francs de Karchouni et Dafeur, scellant ainsi le premier succès de l’Algérie face aux redoutables Lionnes indomptables.
Malgré la réduction du score des Camerounaises, pourtant réduites à dix après une expulsion, les Vertes ont su préserver leur avantage avec courage et discipline. À la veille de la manche retour, la sérénité et la concentration règnent au sein du groupe algérien. Le sélectionneur national, conscient de la difficulté de la mission, prône la rigueur et l’unité.
«Nous avons battu le Cameroun pour la première fois, mais nous savons que le match retour sera encore plus exigeant. Nous devons défendre avec intelligence, rester compactes et tenter de marquer au moins une fois », a déclaré Benstiti. Avant d’ajouter avec confiance : « Les filles ont compris la responsabilité qui leur incombe.
Elles donneront tout pour ramener la qualification depuis Douala. » Face à elles, les Camerounaises, revanchardes et poussées par leur public, ne comptent pas abdiquer.
Le sélectionneur Jean-Baptiste Bissack croit toujours aux chances de ses joueuses : « Nous avons affronté une très bonne équipe, bien organisée. Le match retour sera difficile pour les deux camps, mais nous serons prêtes à livrer bataille pour décrocher la qualification. »
Une déclaration qui promet une rencontre sous haute tension, où l’expérience et la lucidité feront la différence. Les Algériennes ont déjà prouvé qu’elles avaient franchi un cap. Leur parcours exemplaire lors des tours précédents – avec deux larges victoires face au Soudan du Sud (5-0, 3-0) – témoigne d’une montée en puissance constante.
De plus, leur performance lors de la CAN 2024, où elles avaient atteint pour la première fois les quarts de finale avant de s’incliner honorablement face au Ghana (0-0, t.a.b. 2-4), a forgé un mental solide et une confiance renouvelée.
À Douala, les Vertes joueront bien plus qu’un simple match.
Elles défendront les couleurs d’un football féminin algérien en plein essor, symbole de persévérance et d’espoir. Si la qualification venait à être confirmée, elle marquerait une nouvelle étape historique pour la sélection nationale, en route vers la consécration continentale.
La CAN féminine 2026, prévue du 17 mars au 3 avril, pourrait ainsi accueillir une Algérie ambitieuse, plus mature et prête à rivaliser avec les meilleures nations africaines.
À quelques heures du coup d’envoi, un seul mot d’ordre anime les cœurs : croire.
Car au-delà du résultat, c’est tout un état d’esprit que les Vertes veulent incarner — celui du courage, de la foi et du rêve africain.
