L’Université M’hamed Bougara de Boumerdès s’est transformée, le temps d’une journée, en un véritable centre de sensibilisation et de mobilisation contre le cancer du sein et du col de l’utérus.
Cette initiative, organisée en coordination avec le Centre médical universitaire et la Fondation Salima Souakri pour l’action caritative et humanitaire, a suscité une affluence exceptionnelle d’étudiantes venues nombreuses pour bénéficier d’un dépistage gratuit et d’un accompagnement médical préventif.
À travers cette action, l’université a démontré, une fois de plus, que la santé et la prévention sont des composantes essentielles de la vie universitaire et de la citoyenneté active.
Dans une atmosphère empreinte de solidarité et de bienveillance, des files d’étudiantes se sont formées dès les premières heures de la matinée devant les stands installés à la faculté de technologie.
L’événement, placé sous le signe d’« Octobre rose », mois mondial de la lutte contre le cancer du sein, a réuni des médecins, des spécialistes, des responsables institutionnels, ainsi que des acteurs associatifs.
Tous ont convergé autour d’un même objectif : sensibiliser les jeunes femmes à l’importance du dépistage précoce, clé essentielle pour sauver des vies et combattre la maladie avant qu’elle ne progresse.
Le recteur de l’université, M. Noureddine Abdelbaki, a ouvert la rencontre par une allocution empreinte d’humanisme et d’engagement.
Il a rappelé que la prévention demeure « le meilleur traitement à moindre coût », insistant sur la nécessité d’instaurer une culture de la santé au sein des milieux universitaires.
Selon lui, l’université ne se limite pas à la transmission du savoir, elle est également un espace de sensibilisation, d’écoute et d’accompagnement, où les jeunes femmes doivent être encouragées à prendre soin d’elles, à se faire dépister régulièrement et à adopter des modes de vie sains.
De son côté, la présidente de la Fondation, Mme Salima Souakri, ancienne championne sportive devenue figure emblématique de l’engagement social, s’est félicitée de l’enthousiasme remarquable des étudiantes.
Elle a salué leur réceptivité, leur soif d’information et leur volonté d’agir en faveur de leur santé.
« Voir ces jeunes femmes s’impliquer, poser des questions, demander à comprendre et à se protéger, c’est un signe fort d’une nouvelle conscience féminine et citoyenne », a-t-elle souligné. Son message, à la fois fort et bienveillant, a touché l’auditoire, rappelant que la lutte contre le cancer commence par un geste simple : le dépistage.
Tout au long de la journée, les participantes ont bénéficié de consultations gratuites assurées par des équipes médicales qualifiées.
Des conférences interactives ont abordé différents aspects de la maladie — médicaux, psychologiques, sociaux et spirituels — afin de briser les tabous et d’encourager la parole.
Des témoignages bouleversants de femmes ayant surmonté le cancer ont également été partagés, offrant un message d’espoir et de courage.
Ces moments de sincérité et d’émotion ont permis de rappeler que le cancer, lorsqu’il est détecté à temps, n’est pas une fatalité.
Les espaces d’exposition installés autour de l’événement ont permis de présenter le travail du Centre médico-social universitaire, des clubs scientifiques et des associations partenaires, notamment « Basmate Amal » de la wilaya de Boumerdès.
Les stands consacrés à la nutrition, à l’activité physique et à la santé mentale ont attiré de nombreuses étudiantes curieuses de découvrir les liens entre mode de vie et prévention des cancers.
Des démonstrations de gestes d’auto-examen du sein ont également été proposées, dans une approche pédagogique et bienveillante.
Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte où la sensibilisation demeure un enjeu majeur de santé publique.
En Algérie, le cancer du sein reste le plus fréquent chez la femme.
La majorité des cas détectés le sont encore à des stades avancés, ce qui rend le dépistage précoce crucial pour améliorer le pronostic et augmenter les chances de guérison.
C’est pourquoi les campagnes comme celle de Boumerdès jouent un rôle fondamental dans la diffusion de l’information et la promotion des comportements préventifs.
Au-delà de la dimension médicale, cette journée a été un véritable moment de cohésion et de solidarité.
Les étudiantes ont démontré une grande maturité en s’impliquant activement, certaines s’engageant même à devenir ambassadrices de la sensibilisation dans leurs facultés et leurs communes.
L’université, par cette action, renforce son rôle citoyen et social, faisant de la jeunesse un acteur clé de la lutte contre les maladies chroniques.
La réussite de cette initiative a également mis en lumière l’importance du partenariat entre les institutions universitaires, les associations et les fondations engagées dans le domaine humanitaire.
Ce modèle de collaboration démontre que la santé publique est l’affaire de tous et que l’université peut être un puissant levier de changement social.
À la clôture de la journée, un sentiment d’accomplissement régnait sur le campus.
Entre sourires, émotions et promesses d’engagement, l’événement a laissé une empreinte forte dans les esprits.
Il a surtout permis de rappeler que la prévention n’est pas un acte ponctuel, mais une démarche continue, fondée sur la vigilance, la connaissance et la solidarité.
En sensibilisant la jeunesse, l’Université de Boumerdès a fait bien plus que diffuser un message de santé : elle a formé des citoyennes conscientes, responsables et engagées.
À travers ce genre d’initiatives, la lutte contre le cancer du sein prend une dimension humaine, sociale et éducative, faisant de chaque jeune femme une actrice du changement et de la vie.
