La wilaya d’El-Meghaïer s’apprête à vivre une saison de récolte exceptionnelle, marquée par des prévisions estimées à près de deux millions de quintaux de dattes, toutes variétés confondues.
Cette performance remarquable confirme une fois encore la position de la région parmi les pôles phares de la production dattière nationale et illustre la réussite des efforts déployés pour moderniser et valoriser la filière.
Le coup d’envoi officiel de la campagne de cueillette a été donné par le wali d’El-Meghaïer, M.
Laaredj Nehila, depuis l’Institut national spécialisé de la formation professionnelle « Chahid Mohamed-Zeghad ».
Dans son allocution, le wali a exprimé sa satisfaction face aux indicateurs positifs enregistrés cette année, traduisant la dynamique agricole en cours dans la région.
Selon les prévisions des services concernés, la production sera dominée par la variété prestigieuse Deglet-Nour, véritable emblème de la datte algérienne, qui totalisera à elle seule 1,32 million de quintaux.
Elle sera suivie par la variété Ghers, estimée à 300 000 quintaux, tandis que les variétés Degla Beida et les dattes communes atteindront environ 265 000 quintaux.
Ces chiffres traduisent une progression encourageante par rapport à la saison écoulée, où la wilaya avait enregistré une production avoisinant 1,8 million de quintaux.
Un résultat qui illustre la solidité du secteur phoenicicole à El-Meghaïer, une wilaya qui abrite près de trois millions de palmiers-dattiers, dont 2,4 millions sont déjà productifs.
Cette richesse végétale témoigne non seulement du potentiel agricole local, mais aussi de l’attachement des agriculteurs à un savoir-faire ancestral désormais soutenu par des approches modernes et innovantes.
Le wali a souligné, à cet égard, que la filière des dattes à El-Meghaïer connaît une transformation profonde, passant progressivement d’un mode de production traditionnel à une véritable agro-industrie performante et compétitive.
Cette mutation repose sur la modernisation des techniques de culture, l’introduction d’équipements de traitement et de conditionnement, ainsi que l’ouverture progressive de la filière aux marchés extérieurs.
Grâce à la diversification des circuits de commercialisation et à l’amélioration de la qualité du produit, la datte d’El-Meghaïer s’impose aujourd’hui comme une référence nationale et internationale.
La valeur économique du palmier-dattier dépasse largement la simple production de fruits.
Le wali a insisté sur la nécessité d’encourager l’investissement dans les industries de transformation, capables de valoriser les multiples sous-produits du palmier : miel, sucre naturel, vinaigre, café à base de noyaux, et autres dérivés à forte valeur ajoutée.
Le développement de ces activités connexes permettrait non seulement de renforcer la compétitivité de la filière, mais aussi de créer de nouveaux débouchés économiques pour les jeunes entrepreneurs et les micro-entreprises locales.
Cette approche intégrée, soutenue par les autorités locales, s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de diversification économique et de sécurité alimentaire, prônée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Elle vise à promouvoir un modèle agricole durable, fondé sur la valorisation du potentiel local et la création d’emplois stables.
À travers la filière phoenicicole, la wilaya d’El-Meghaïer se positionne ainsi comme un levier essentiel du développement agricole et rural dans le Sud du pays.
La campagne de cueillette, qui mobilise des milliers de travailleurs saisonniers, représente également un moment fort de cohésion sociale et de fierté collective.
Dans les oasis et les palmeraies, les agriculteurs s’affairent avec enthousiasme à récolter un fruit qui constitue bien plus qu’une ressource économique : un symbole d’identité, de tradition et de bénédiction.
Avec cette récolte abondante, El-Meghaïer confirme son rôle de moteur national dans la production et la transformation des dattes, tout en incarnant la réussite d’une politique agricole tournée vers l’innovation, la durabilité et la valorisation des ressources locales.
L’or brun du désert n’est plus seulement une richesse naturelle, mais une promesse d’avenir pour toute une région qui conjugue savoir-faire ancestral et modernité au service du développement national.
