Tchad : Plus de 150 cas de décès liés au choléra

dknews
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Un total de 2.792 cas de choléra, dont 157 décès, ont été enregistrés au Tchad, a indiqué le ministère tchadien de la Santé publique et de la Prévention.
Ces chiffres ont été rendus publics vendredi lors d’une réunion semi-virtuelle de coordination et de suivi de la réponse à l’épidémie de choléra, présidée par le ministre de la Santé publique et de la Prévention, Abdelmadjid Abderahim, en présence des représentants des partenaires et des cadres dudit ministère tchadien.
Le gestionnaire des incidents en charge du choléra au ministère, Nguetora Guiradimadji Antoine, a déclaré que la situation épidémiologique du choléra faisait état de quatre provinces encore actives, à savoir le Guéra, le Sila, le Ouaddaï et le Hadjer-Lamis.

Le pays a enregistré, en date du 23 octobre, 2.792 cas de choléra avec 157 décès, dont 69 décès communautaires.
Le ministre Abderahim a plaidé pour le renforcement des équipes de surveillance et de logistique en moyens roulants afin d’assurer la continuité des activités de riposte.
Pour faire face à la situation, Nguetora Guiradimadji Antoine a évoqué plusieurs actions de santé publique, notamment la réalisation d’exercices de simulation au profit de plusieurs délégations sanitaires.
Il a également appelé au renforcement de la surveillance épidémiologique à base communautaire, ainsi qu’à la poursuite des interventions dans les districts affectés et à haut risque.
Dans ces perspectives, il a mis l’accent sur l’installation de postes de contrôle sanitaire à Massaguet, Arboutchatak, Mongo et Oum-Hadjer, ainsi que sur la nécessité de poursuivre le plaidoyer pour une meilleure implication des communautés dans la lutte contre le choléra à tous les niveaux.

RD Congo Plus de 1700 décès dus au choléra en 9 mois

La RD Congo a enregistré plus de 1 700 décès sur 58 000 cas suspects de choléra avec un taux de létalité dépassant 3.0 %, en neuf mois, a affirmé le ministère congolais de la Santé publique.
Selon un communiqué du ministère, il s’agit de l’une des épidémies les plus graves de ces dix dernières années, révélant l’ampleur de la crise sanitaire qui sévit en République démocratique du Congo.
Vingt des 26 provinces du pays sont désormais touchées par cette épidémie.
Selon le communiqué, la situation de cette maladie ne cesse de s’aggraver, continuant de gagner de nouvelles zones de santé, y compris des provinces jusque-là non endémiques au choléra.
Les inondations, les conflits, les déplacements et l’insuffisance des systèmes d’assainissement et d’approvisionnement en eau ont contribué à alimenter de vastes flambées.

A l’approche de la saison des pluies, la situation risque de se détériorer, augmentant les risques de transmission de la maladie et de contamination.
« La rapide propagation de l’épidémie à travers le pays cette année nous préoccupe particulièrement, surtout lors de la saison des pluies.
Nous redoutons de nouvelles flambées si des mesures urgentes ne sont pas prises », a alerté le coordonnateur médical de MSF en RDC, Dr Jean-Gilbert Ndong.
Depuis janvier 2025, Médecins Sans Frontières (MSF) a intensifié sa riposte contre la maladie dans plusieurs provinces du pays, dont le Nord et Sud-Kivu, le Maniema, le Sankuru, la Tshopo, l’Equateur, Kinshasa, le Mai-Ndombe, le Haut-Katanga et le Tanganyika.
Actuellement, les équipes restent mobilisées dans les zones les plus touchées comme Fizi (Sud-Kivu) et Kongakonga (Tshopo).

Depuis janvier, elles ont déjà mené 16 interventions d’urgence en soutien au ministère de la sante, permettant de soigner plus de 35 800 patients et de vacciner plus de 22 000 personnes contre la maladie.
« A ce stade critique, seule une mobilisation générale permettra de contenir la maladie sur le terrain et de freiner l’expansion alarmante des foyers épidémiques », insiste Dr Ndong.
Le choléra est une infection bactérienne hautement contagieuse, qui sans traitement, peut être rapidement mortelle, pourtant traitable et évitable.
Sa propagation est principalement facilitée par de mauvaises conditions d’hygiène, un accès insuffisant à l’eau potable et manque d’assainissement.

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