« L’histoire d’Aïn Témouchent et de ses environs » est un nouveau ouvrage signé par Le professeur Karim Ouldennebia de l’Université Djilali Liabès-Sidi-Bel-Abbès.
L’auteur, un historien , nous plonge dans un voyage à travers le temps, à la découverte de Aïn Témouchent qui demeure une région d’une richesse inouïe. Le lecteur se rendra compte que Ain Temouchent ne date pas d’aujourd’hui .
D’ailleurs la preuve sont les traces d’une présence humaine aux environs de Ain Temouchent et qui remontent à cinquante milles (50 000) ans avant notre ère,; comme le démontre la découverte de « l’homme de Rio salado » qui vivait dans les grottes du mont Sidi Kacem à El Mallah.
Le Pr Karim Ouldennebia à souligné qu’ « Apparemment, c’est le premier ouvrage académique sur l’histoire de la région. Il exploite pour la première fois, les archives d’Aïn Témouchent conservés à Aix-en-Provence (57 boites archives et liasses).
Ainsi, que celle de la commune mixte d’Aïn Témouchent (1875-1960), qui englobent 20 séries et 113 lots de boites et liasses d’archives. »
Selon le professeur Karim Ouldennebia « l’histoire monographique est une histoire nationale, sauf qu’elle est géographiquement limitée.
» Pr Ouldennebia a rappelé que dans cet ouvrage l’objectif est de clarifier les enjeux de la colonisation de peuplement dans la région d’Aïn Témouchent, où 1 100 colons européens s’installèrent dans des vastes fermes, possédant une vaste étendue de terres destinées principalement à la viticulture, s’étendant sur une superficie estimée à 59 400 hectares à la veille de l’indépendance.
« Les plus riches colons de l’ère moderne, s’y réunissaient dans cette fertile région, où le général de Gaulle avait insisté à faire d’Aïn Témouchent le point de départ de sa visite programmée en Algérie, un 9 décembre 1960 » a-t-il indiqué, précisant que l’ouvrage de 200 pages se compose d’une introduction, de neufs chapitres très conséquents et d’une conclusion, riche et concise. Le premier chapitre, intitulé « Aïn Témouchent dans la préhistoire », aborde l’Algérie comme berceau des civilisations du bassin méditerranéen.
Ce volet met en lumière les vestiges de présence humaine dans la région d’Aïn Témouchent (notamment l’Homme de Rio Salado), ainsi que la présence phénicienne à Sidi Jelloul et Rachgoun.
Le deuxième chapitre aborde Aïn-Témouchent à l’époque antique, dans les régions de Beni Saf-Siga et de Sulfat-Albulae.
Concernant le troisième chapitre, celui-ci traite de l’avènement de l’islam et ses débuts et du palais des Beni Sinan depuis l’époque rustomide, des Almoravides, des Zirides, des Hammadites et des Almohades et surtout de l’époque de la dynastie Zianide avec sa capitale Tlemcen. Puis, la présence ottomane et la mort d’Aroudj frère de Barbarousse dans la région en 1518 outre la bataille de Shabat al-Ham en 1543 et de ses répercussions.
S’agissant du quatrième chapitre, ce dernier aborde l’invasion coloniale et la résistance dans la région, en se concentrant sur le cantonnement des tribus de la région d’Aïn Témouchent et l’expulsion de la population locale.
Et bien évidemment la résistance de l’émir et le succès de son projet de la renaissance d’un État algérien moderne.
Pour le chapitre cinq, il met en exergue les politiques administratives coloniales envers les Algériens de la région depuis le Sénatus Consult et politique de la troisième république.
Cependant le chapitre six aborde quant à lui la question du peuplement et ses défis dans la région d’Aïn Témouchent, en encourageant la colonisation, officielle et privé, dans la plaine de Zidour et ses environs.
Dans cet ouvrage le Professeur Karim Ouldennebia consacre un autre axe aux villes et villages entre autres Ain Témouchent – Hammam Bou Hadjar, Oued El Maleh (Rio-Salado), Beni-Saf (Bénisaf), El-Amria (Lourmel), Sidi Ben Adda (Trois Marabout), Ain El Kihal (Ain Kial), Ain El Tolba (Guiard), Terga (Turgot), Hassi El Ghella (Er-Rahel), Ain Larba (Ain Larbaa), Aghlal (De Malherbe), Chabat El Lahm (La Ferrière), Gaston, Doumergue (Hassasna-Berkeche), Kéroulis (Chentouf), Perret (Sidi Boumediene), et Aoubelil centre et douar.
S’ajoute aussi un passage consacré à l’École régionale d’agriculture d’Aïn Témouchent, véritable cœur battant agricole de la région. Enfin, le chapitre neuf se focalise sur la vie politique de la commune d’Aïn Témouchent, en exploitant une importante quantité d’archives conservées entre 1919 à 1947. L’ouvrage selon l’auteur est beaucoup plus destiné aux chercheurs et étudiants. Rappelons que le Pr Karim Ouldennibia est aussi auteur de nombreux ouvrages scientifiques et historiques.
