L’Algérie franchit une étape décisive dans la modernisation de ses infrastructures ferroviaires, marquant ainsi une volonté affirmée de transformer le visage du transport terrestre national et d’accompagner la relance économique à travers tout le territoire.
À l’Assemblée populaire nationale, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Abdelkader Djellaoui, a annoncé la réception prochaine de plusieurs projets ferroviaires dans les wilayas de l’Ouest du pays, tout en confirmant l’avancement considérable des travaux sur la ligne stratégique Béchar–Tindouf–Gara Djebilet, vitale pour le développement du Sud-Ouest.
Ces réalisations, inscrites dans une vision de développement équilibré et durable, traduisent la détermination de l’État à désenclaver les régions, réduire la pression routière et renforcer la cohésion territoriale.
Lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales, M. Djellaoui a souligné que plusieurs lignes ferroviaires sont sur le point d’être livrées dans les prochains mois, notamment dans les wilayas de Relizane, Tissemsilt, Tiaret, Chlef et Relizane.
Ces projets, a-t-il insisté, visent à fluidifier le transport des personnes et des marchandises, tout en ouvrant de nouvelles perspectives économiques et sociales pour les zones concernées.
Le ministre a mis en avant le caractère structurant de ces chantiers, inscrits à la fois dans le programme complémentaire de développement économique et dans le programme spécial dédié aux Hauts-Plateaux, deux dispositifs impulsés par les hautes autorités de l’État.
Parmi les projets les plus emblématiques figure la ligne ferroviaire reliant Relizane, Tissemsilt et Tiaret sur une distance totale de 185 kilomètres.
Véritable colonne vertébrale du transport dans cette région, cette infrastructure devrait, à terme, relier les Hauts-Plateaux au réseau ferroviaire national et favoriser la mobilité régionale.
Selon les précisions du ministre, le premier tronçon du projet, long de 10 km, sera réceptionné avant la fin de l’année en cours, tandis que le second, reliant Tissemsilt à Tiaret sur 63,5 km, sera livré durant le premier trimestre 2026.
Quant au tronçon restant, s’étendant sur 110 km, il fera l’objet d’une réévaluation technique et financière afin d’en relancer les travaux, avec la mobilisation des ressources budgétaires nécessaires.
Dans le même sillage, le ministre a évoqué la ligne ferroviaire Oued Sly (Chlef) – Yellel (Relizane), longue de 93 kilomètres, intégrée dans le grand axe ferroviaire Alger–Oran.
Ce projet, qui a déjà atteint un taux d’avancement de 95 %, sera réceptionné d’ici la fin du mois de décembre prochain.
Son entrée en service permettra d’améliorer sensiblement la circulation des trains sur la façade ouest du pays et de réduire la pression sur les routes nationales, contribuant ainsi à la sécurité routière et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En parallèle, M. Djellaoui a rappelé que les efforts du gouvernement ne se limitent pas aux régions du Nord et des Hauts-Plateaux.
L’Algérie avance également à grands pas dans la concrétisation d’un projet d’envergure stratégique : la ligne ferroviaire Béchar–Tindouf–Gara Djebilet, longue de 950 kilomètres.
Ce mégaprojet, initié sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, illustre la vision nationale d’un développement intégré des régions frontalières et sahariennes.
Il s’agit d’une infrastructure colossale destinée à relier les zones minières du Sud-Ouest, notamment le gigantesque gisement de fer de Gara Djebilet, aux centres industriels et portuaires du Nord du pays.
Le ministre a précisé que les travaux avancent conformément au calendrier fixé, notamment sur le tronçon Béchar–Hassi Khabi (441 km), déjà bien entamé.
La livraison de l’ensemble de la ligne est prévue avant la fin de l’année 2025, ouvrant ainsi la voie à une exploitation optimale des richesses minières nationales et à une nouvelle ère de développement pour le Sud-Ouest.
Dans la même région, les travaux de construction du plus grand pont ferroviaire d’Afrique, érigé sur l’oued Dawra à Béchar, témoignent de l’ambition technologique et logistique du pays. Ce pont, véritable prouesse d’ingénierie, symbolise la montée en puissance du savoir-faire national dans le domaine des grandes infrastructures.
Outre les grands projets ferroviaires, le ministre a abordé plusieurs initiatives connexes, notamment la réalisation d’un tunnel et d’un parking dans la ville de Saïda, dont les travaux débuteront en novembre prochain, une fois les procédures administratives et légales finalisées. Il a également évoqué les études achevées pour le raccordement de plusieurs communes de la wilaya de Boumerdès à la rocade Boudouaou–Zéralda, un projet estimé à 900 millions de dinars, inscrit dans un futur programme de modernisation urbaine.
À travers ces chantiers ambitieux, l’Algérie confirme sa stratégie d’investissement massif dans les infrastructures de transport comme levier de développement national.
Chaque kilomètre de rail posé représente une promesse de désenclavement, d’emploi et de croissance régionale.
La dynamique actuelle illustre la volonté du gouvernement d’inscrire la politique ferroviaire dans une vision d’avenir, conjuguant connectivité, durabilité et souveraineté économique.
Ainsi, à l’horizon 2026, le réseau ferroviaire national connaîtra un nouvel élan, reliant les plaines fertiles de l’Ouest, les Hauts-Plateaux et les étendues sahariennes dans une même ambition : bâtir une Algérie en mouvement, moderne et unie sur ses rails vers le progrès.

 
			 
			 
		 
		 
		