Rencontre d’envergure à Djamaâ El-Djazaïr : un dialogue sincère entre l’Algérie et le Royaume-Uni autour du savoir, de la tolérance et de la coopération

dknews
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Le prestigieux complexe religieux et scientifique de Djamaâ El-Djazaïr a été un évènement  d’une rencontre diplomatique et spirituelle de haut niveau. Le recteur, Cheikh Mohamed Maâmoun Al Kacimi Al Hoceini, a reçu M. Hamish Falconer, sous-secrétaire d’État britannique chargé des affaires du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Cette visite, empreinte de respect mutuel et d’ouverture intellectuelle, a permis aux deux parties d’évoquer la solidité des relations historiques entre l’Algérie et le Royaume-Uni, ainsi que les perspectives prometteuses d’une coopération culturelle et académique renforcée. Dès les premiers échanges, Cheikh Al Kacimi Al Hoceini a tenu à rappeler la profondeur des liens séculaires qui unissent les deux nations, fondés sur une estime réciproque et des valeurs partagées de paix, de respect et de dialogue. Il a exprimé son souhait de voir cette relation « se consolider davantage au service des intérêts communs des deux peuples », tout en soulignant le rôle symbolique et universel de Djamaâ El-Djazaïr comme haut lieu du savoir, de la foi et du vivre-ensemble. Le recteur a mis en avant la vocation de cette institution monumentale, conçue comme un pont entre les civilisations et un centre d’excellence académique au service de la tolérance, de la modération et de la bienfaisance.

Il a rappelé à ce titre sa conférence donnée à Oxford en avril dernier, où il avait présenté la vision humaniste et spirituelle de l’Algérie à un public composé de diplomates, d’universitaires et de journalistes britanniques. Cette initiative illustre, selon lui, la volonté de l’Algérie de dialoguer avec le monde sur la base de valeurs partagées, inspirées notamment par l’héritage de grandes figures telles que l’Émir Abdelkader, symbole d’un Islam éclairé et universel. Abordant la dimension intellectuelle et morale du dialogue interculturel, Cheikh Al Kacimi a mis en lumière le rôle du Centre de recherche en sciences religieuses et dialogue des civilisations de Djamaâ El-Djazaïr, qui œuvre à promouvoir une compréhension mutuelle entre les peuples et les religions. « La valeur du dialogue est intrinsèque à l’Islam », a-t-il insisté, avant de déplorer que les objectifs de ce dialogue universel soient souvent entravés par les politiques de deux poids, deux mesures pratiquées par certains pays occidentaux. Évoquant la cause palestinienne, il a dénoncé l’injustice persistante subie par le peuple palestinien, dont les droits fondamentaux demeurent bafoués malgré les multiples résolutions internationales. Selon lui, cette impasse illustre la nécessité urgente de replacer le dialogue au centre des relations humaines et diplomatiques, afin de préserver des valeurs universelles en net recul. « Sans dialogue sincère et équitable, c’est l’humanité tout entière qui risque la décadence et l’effondrement moral », a-t-il averti avec gravité.

De son côté, Hamish Falconer a exprimé sa grande admiration pour Djamaâ El-Djazaïr, qu’il visitait pour la première fois, et s’est dit impressionné par la vision ouverte et constructive du recteur. Il a salué « l’esprit de coopération et de compréhension mutuelle » exprimé lors de cet échange, tout en évoquant avec fierté sa ville natale de Lincoln, symbole de coexistence religieuse où se côtoient une ancienne cathédrale et deux mosquées. Cette rencontre cordiale et dense en symboles marque un nouvel élan dans le rapprochement culturel et spirituel entre Alger et Londres. Elle confirme la volonté commune de bâtir des ponts durables entre les peuples, en faisant du savoir, de la tolérance et du respect mutuel les fondations d’un monde plus équilibré et plus humain.

ABED  MEGHIT

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