A chaque intempérie, l’ombrophobie fait rage au sein des citoyens. Une véritable
peur des averses et orages …
La problématique des risques naturels et plus particulièrement le risque d’inondation demeure un sujet d’actualité dans la région de Tlemcen. Celle-ci frappée à chaque intempérie par des inondations doit imposer une stratégie efficace pour faire à cette catastrophe. Déjà la région avait vécu de grandes crues catastrophiques,(2013-2014-2015-2016) faisant des morts et des dégâts importants .
Dans ce cadre la gestion de ce risque devient de plus en plus une nécessité qui doit impliquer tous les acteurs concernés (décideurs, techniciens et population) afin d’identifier les enjeux à protéger, les moyens disponibles et alternatives possibles pour atténuer les dégâts humains et matériels, provoqués par ce phénomène travers la wilaya.
Dans cette région les inondations sont considérées comme les catastrophes les plus fréquentes et les plus dévastatrices sur les plans humain et matériel. Le phénomène des laves torrentielles, capables de rejeter l’eau de crue vers des terrains qui semblaient totalement inaccessibles, représente un danger important pour de nombreuses communes des hauts plateaux et l’extrême ouest.
Durant ces dernières années les intempéries ont mis les villes de Tlemcen en danger réel. Plusieurs quartiers et cités s’en sont trouvés menacées par crues, faute d’une bonne politique visant à dévier les oueds. A chaque pluie diluvienne, plusieurs régions vivent une véritable psychose. Si à Tlemcen, les routes deviennent impraticables, et l’accès à certains quartiers reste difficile voire impossible, d’autres communes subissent le pire et l’importance des dommages s’est considérablement accru depuis déjà longtemps en raison de l’important développement urbain effectué dans les zones inondables.
Dans ce sillage, rappelons que plusieurs personnes ont été emportées par les eaux dans les régions de Sebdou, el Aricha, Ouled Mimoun, etc.…
Face cependant à ces pertes humaines, outre des dégâts importants, les autorités se doivent de procéder à la restauration des champs d’expansion des crues, la prise en compte du risque dans l’urbanisme, la réduction de la vulnérabilité et le renforcement de la conscience du risque apparaissent ainsi désormais comme les actions de prévention des inondations les plus efficaces, pour limiter durablement les dommages engendrés aux personnes et aux biens. Autrement le calvaire persistera, et les inondations continueront de faire des dégâts. Les gestionnaires des communes doivent résoudre le problème des avaloirs afin de ne pas provoquer la stagnation des quantités importantes d’eau, qui bloquent la circulation.
Dans cette optique, universitaires et spécialistes soulignent « L’implantation d’un réseau de radar météorologique qui mesure la pluie tombée, avant son accumulation au sol » cette mesure permet d’anticiper au mieux et peut représenter un véritable outil d’aide à la décision. D’autres moyens ont été mis en exergue par des universitaires notamment le reboisement qui apparaît comme la première solution envisageable pour la protection des versants. S’ajoutent également d’autres actions comme la réalisation des barrages excréteurs pour diminuer le débit de pointe de la crue en aval.
Même si Tlemcen vit actuellement un stress hydrique, cela n’empêche pas d’engager des réflexions pour une protection fiable qui passe certainement par une étude des causes d’inondation, puis par une proposition des solutions convenables.
