Le Mouvement de résistance palestinien Hamas a réaffirmé mardi son engagement à respecter l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza.
Dans un communiqué, Hamas a souligné être « pleinement confiante et fermement déterminée » à appliquer dans son intégralité l’accord mettant fin à l’agression génocidaire à Ghaza, tout en réitérant « l’attachement du mouvement à l’accord de cessez-le-feu et aux engagements convenus avec les autres factions palestiniennes ».
Le mouvement palestinien a exprimé l’espoir que les quantités d’aide humanitaire acheminées vers la bande de Ghaza augmentent afin de répondre aux besoins urgents de la population palestinienne, qui endure des conditions extrêmement difficiles.
L’agression a fait plus de 238.000 martyrs et blessés, en majorité des femmes et des enfants, ainsi que plus de 11.000 disparus, sans compter les centaines de milliers de déplacés et une famine ayant coûté de nombreuses vies, sur fond de destructions massives.
Le 9 octobre dernier, le Hamas avait annoncé qu’un accord avait été conclu pour mettre fin à la guerre d’extermination menée contre la bande de Ghaza, prévoyant le retrait des forces d’occupation sionistes, l’entrée de l’aide humanitaire et l’échange de prisonniers. 
Ghaza: le maintien du cessez-le-feu est « vital » pour « sauver des vies » (PAM)
Le maintien du cessez-le feu est « vital » pour apporter de l’aide « et sauver des vies » à Ghaza, a souligné mardi le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, appelant de nouveau à l’ouverture de tous les points de passage vers le territoire palestinien ravagé par plus de deux ans d’agression sioniste.
« Le maintien du cessez-le-feu est vital. C’est vraiment le seul moyen de sauver des vies et de lutter contre la famine dans le nord de Ghaza », a annoncé devant la presse à Genève Abeer Etefa, porte-parole du PAM, après les agressions de dimanche dans le territoire palestinien, les plus importantes depuis l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu le 10 octobre. Le respect du cessez-le-feu sur le long terme et de façon « intégrale permettra au PAM d’intervenir à l’échelle requise pour cette crise et de soutenir efficacement tous les partenaires et les distributions sur le terrain », a-t-elle ajouté.
« Dimanche, nous n’avons pas pu acheminer de nourriture à Ghaza par les points de passage en raison des combats. Nous savons que ce cessez-le-feu est fragile. L’essentiel est qu’il dure et que les gens, ainsi que nos équipes sur le terrain, gardent espoir », a-t-elle insisté.
Mme Etefa a, par ailleurs, rappelé la nécessité de l’ouverture de tous les points de passage, notamment pour acheminer de l’aide vers le nord du territoire, où la situation alimentaire est « extrêmement critique ».
Seulement 980 camions d’aide humanitaire sont entrés à Ghaza depuis le début du cessez-le-feu
Le Bureau des médias dans la bande de Ghaza a déclaré mardi que sur les 6.600 camions d’aide attendus chaque jour dans l’enclave palestinienne, il n’y en a eu que 980 qui sont entrés depuis le début du cessez-le-feu le 10 octobre, après deux ans d’agression sioniste.
Dans un communiqué de presse repris par des médias, le Bureau a indiqué que « les convois comprenaient 14 camions transportant du gaz de cuisine et 28 camions chargés de carburant diesel pour les boulangeries, les générateurs, les hôpitaux et d’autres secteurs critiques, alors que sévit une pénurie grave de produits de première nécessité dont dépendent les habitants pour leur vie quotidienne ». Il a ajouté que « le nombre moyen de camions entrant quotidiennement dans la bande de Ghaza depuis le début du cessez-le-feu n’était qu’un peu plus de 89, contre 600 attendus chaque jour », une situation décrite par le bureau comme « une asphyxie continue, une famine et un chantage humanitaire pratiqués par l’occupation contre plus de 2,4 millions de citoyens à Ghaza ».
Le communiqué a averti que « les approvisionnements limités ne répondent même pas aux besoins humanitaires et vitaux minimums », exhortant à un « afflux immédiat et régulier d’au moins 600 camions par jour, comprenant de la nourriture, des fournitures médicales, des articles de secours, du carburant et du gaz de cuisine, afin d’assurer les conditions de base pour la survie ».
Le Bureau a réaffirmé, d’autre part, que « les agences gouvernementales locales restaient prêtes à coordonner leurs efforts pleinement avec les organisations humanitaires et de secours internationales pour faciliter l’entrée de l’aide et en assurer une distribution équitable dans tous les gouvernorats et installations vitales de la bande de Ghaza ». 
Agression sioniste à Ghaza: l’UNRWA souligne la nécessité du respect du cessez-le-feu
Le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, a souligné mardi la nécessité du respect du cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Ghaza, violé à plusieurs reprises par l’entité sioniste. « Le fragile cessez-le-feu à Ghaza doit être respecté », a écrit M. Lazzarini dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Lundi, quatre Palestiniens sont tombés en martyrs à la suite d’un bombardement par les forces sionistes d’une école de l’UNRWA transformée en abri dans le camp de réfugiés de Nuseirat. D’autres blessés ont également été signalés.
Dans ce contexte, Lazzarini a tenu à rappeler que « les bâtiments de l’UNRWA à travers la bande de Ghaza ont été transformés en abris pour les personnes déplacées cherchant refuge et protection sous l’égide des Nations unies dès le début de la guerre » génocidaire le 7 octobre 2023 contre l’enclave palestinienne.
« Je réitère mon appel à l’ouverture d’enquêtes indépendantes sur ces violations flagrantes du droit international humanitaire », a conclu le patron de l’UNRWA dans son message.

 
			 
			 
		 
		 
		