La ville de Relizane traverse depuis plusieurs semaines une phase de désordre urbain alarmant.
Les trottoirs, jadis réservés aux piétons, se transforment progressivement en marchés improvisés à ciel ouvert, où vêtements, chaussures, fruits et électroménagers se disputent l’espace public. Ce phénomène, devenu quasi quotidien, irrite profondément les citoyens et ternit l’image de la cité.
Malgré les arrêtés émis par les différents walis interdisant strictement l’occupation illégale de l’espace public à des fins commerciales, de nombreux commerçants continuent d’étaler leurs marchandises sur les trottoirs, notamment dans les artères les plus fréquentées telles que la rue Rekaba, le centre-ville et le quartier Trabendou.
Le piéton, quant à lui, se retrouve contraint de marcher sur la chaussée, exposé aux dangers de la circulation.
« Les trottoirs sont devenus impraticables, on ne peut plus circuler sans risquer un accident », déplore un habitant excédé. Un autre renchérit : « Nous demandons simplement le respect de la loi. Les trottoirs appartiennent à tout le monde. »
Les habitants appellent ainsi à une application rigoureuse des arrêtés du wali et à une opération de libération immédiate des trottoirs. Pour eux, il ne s’agit pas d’une confrontation entre commerçants et citoyens, mais d’un impératif de discipline et de respect de l’espace public.
Certains suggèrent même la création de marchés de proximité aménagés afin d’offrir aux commerçants des alternatives légales et organisées.
Une mesure qui permettrait de restaurer l’image de Relizane, ville à fort potentiel commercial, mais aujourd’hui étouffée par l’anarchie urbaine.
ABED MEGHIT
