TISSEMSILT : La flambée du prix du poulet et des œufs inquiète les ménages

dknews
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La population de Tissemsilt vit depuis plusieurs jours au rythme d’une hausse notable des prix de certains produits alimentaires de base, notamment le poulet et les œufs, deux denrées essentielles dans la consommation quotidienne des familles.

Le kilogramme de poulet, qui se vendait récemment autour de 300 à 350 DA, affiche désormais un prix de 450 DA, tandis que l’œuf unitaire atteint 25 DA, un tarif qui pèse lourdement sur le budget des foyers, particulièrement ceux à revenu moyen ou modeste.
Cette situation suscite une vive inquiétude parmi les consommateurs, d’autant plus que ces produits constituent une source importante de protéines animales pour de nombreux ménages.
Dans plusieurs marchés de la wilaya, les clients n’en reviennent pas : « C’est devenu un luxe de préparer un simple repas à base de poulet ou d’omelette », déplore un père de famille rencontré au marché central.
D’autres estiment que la hausse est injustifiée et appellent les autorités à renforcer les contrôles sur les circuits de distribution et de fixation des prix.

Selon plusieurs commerçants et éleveurs, cette augmentation serait liée à la hausse du coût de l’alimentation animale, notamment du maïs et du soja importés, mais aussi à la rareté relative des poussins d’élevage et à l’augmentation des frais de transport.
Certains évoquent également des fluctuations saisonnières et une demande accrue à l’approche des fêtes et des rentrées scolaires.
Cependant, pour les associations de protection du consommateur, ces explications ne suffisent pas à justifier un tel écart de prix, surtout en l’absence d’un contrôle rigoureux sur la chaîne de commercialisation.
Dans ce contexte, plusieurs voix s’élèvent pour interpeller les pouvoirs publics et appeler à une régulation urgente du marché.

L’objectif serait d’éviter que cette hausse ne se généralise à d’autres produits de première nécessité, risquant de provoquer une nouvelle tension sur le pouvoir d’achat déjà fragilisé.
Des acteurs économiques locaux suggèrent la mise en place de mécanismes de soutien aux éleveurs, afin de stabiliser la production et réduire les coûts, tout en maintenant des prix accessibles au consommateur. Pour de nombreux observateurs, la situation actuelle traduit surtout le déséquilibre entre l’offre et la demande dans le secteur avicole, conjugué à l’absence de coordination entre les différents intervenants de la filière.
Si rien n’est fait, préviennent-ils, cette flambée pourrait se prolonger et peser durablement sur le panier de la ménagère.

En attendant une éventuelle intervention des autorités, les habitants de Tissemsilt tentent de s’adapter à cette conjoncture difficile, en réduisant leur consommation ou en se tournant vers d’autres sources de protéines plus abordables, comme les légumineuses.
Mais pour beaucoup, cette hausse soudaine reste le symbole d’un pouvoir d’achat en souffrance, dans une conjoncture économique déjà tendue.
À Tissemsilt, le poulet à 450 DA le kilo et l’œuf à 25 DA ne sont pas qu’une simple statistique : ils reflètent le quotidien de milliers de familles confrontées à la cherté de la vie et à la nécessité d’un suivi plus rigoureux du marché alimentaire local.

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