Tissemsilt : L’Ouarsenis célèbre le 64e anniversaire du 17 octobre 1961 : une journée d’hommage, de recueillement et de fidélité à l’histoire nationale

dknews
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Sous le slogan « Cohésion et engagement », la wilaya de Tissemsilt a commémoré, jeudi dernier, la 64e Journée nationale de l’émigration, en souvenir des massacres du 17 octobre 1961 à Paris. Cet événement historique et symbolique, qui incarne la fidélité du peuple algérien à ses martyrs, a été marqué par une cérémonie officielle empreinte d’émotion, de recueillement et de reconnaissance nationale. La célébration, organisée à la place du Martyr Logab Benrakaa, a été présidée par le wali, en présence des différentes autorités locales de la wilaya, des députés, ainsi que de représentants des organisations et associations locales de la famille des moudjahidine et des enfants de chouhada.

Les festivités ont débuté dans une atmosphère de recueillement par la levée de l’emblème national, et d’une minute de silence à la mémoire des victimes des massacres du 17 octobre 1961. Il a ensuite été procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs au pied du monument du Martyr Logab Benrakaa, avant la lecture de la Fatiha à la mémoire des martyrs tombés pour la liberté et la souveraineté nationale. Cette cérémonie a constitué un moment fort d’unité et de fidélité à la mémoire des enfants de l’Algérie qui ont, par leur courage et leur détermination, affronté la répression coloniale sur les terres de l’exil.
« Cette journée n’est pas seulement un souvenir du passé, mais un message vivant de cohésion, de loyauté et de fidélité à l’histoire de la nation », a déclaré le wali, rappelant que le 17 octobre 1961 représente une page héroïque de la lutte du peuple algérien contre l’injustice et la domination.

Placée sous le signe du devoir de mémoire, cette commémoration visait à rappeler le rôle déterminant de la communauté algérienne établie à l’étranger dans la lutte pour la libération nationale. Les émigrés algériens, souvent exposés à la répression, ont continué de soutenir moralement, matériellement et diplomatiquement la Révolution. Le wali a souligné l’importance de transmettre cette mémoire aux jeunes générations, afin qu’elles mesurent le prix de la liberté et la grandeur des sacrifices consentis par leurs aînés. Dans le même esprit, plusieurs anciens moudjahidine ont pris la parole pour témoigner de la bravoure des Algériens de France lors de la nuit sanglante du 17 octobre 1961, quand des milliers d’entre eux furent arrêtés, battus ou noyés dans la Seine pour avoir manifesté pacifiquement leur solidarité avec la cause nationale.
Le musée du Moudjahid, gardien de la mémoire
En marge de la cérémonie, un riche programme culturel et historique a été organisé au musée du Moudjahid de Tissemsilt. Des expositions de photographies, de journaux d’époque et de documents historiques y ont été présentées, retraçant les moments forts du combat des émigrés algériens et la violence des événements du 17 octobre 1961. Ces archives, précieusement conservées, illustrent le rôle essentiel joué par la diaspora dans le soutien à la cause nationale et dans la mobilisation internationale contre le colonialisme. De nombreux élèves, étudiants et membres de la société civile ont visité l’exposition, découvrant à travers ces images et témoignages le courage et la dignité des Algériens de France face à l’oppression coloniale. Des poèmes, chants patriotiques et saynètes théâtrales interprétés par des jeunes ont également animé cette journée, traduisant une profonde fierté et une reconnaissance collective.

Tissemsilt, un exemple de fidélité à la mémoire nationale
À travers cette commémoration, la wilaya de Tissemsilt a réaffirmé son attachement indéfectible aux valeurs de Novembre, à la mémoire des martyrs et à la fidélité envers les émigrés qui ont marqué l’histoire nationale. Le message de cohésion et d’engagement qui a marqué cette journée s’inscrit dans la continuité des efforts de l’État pour préserver la mémoire nationale, renforcer l’unité du peuple et consolider le lien entre l’histoire et les générations futures. La place du Martyr Logab Benrakaa, haut lieu de mémoire et de patriotisme, s’est ainsi transformée en un espace de recueillement et de reconnaissance, où se sont mêlés émotion, dignité et fierté nationale. Cette célébration, empreinte d’histoire et d’hommage, rappelle que le 17 octobre 1961 n’est pas qu’un souvenir tragique, mais un symbole vivant de la résistance et de la cohésion du peuple algérien, fidèle à sa mémoire et à son engagement pour la liberté.

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