À Hoçaïba, au sud de la wilaya de Sidi Bel Abbès, le vieux quartier de Guitna s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire. Longtemps délaissé, cet espace chargé de mémoire et de vie quotidienne sera bientôt le théâtre d’un vaste programme de régénération urbaine, inscrit au titre de l’exercice 2026. Ce projet ambitieux, voulu par les autorités locales, marque la volonté de redonner à ce tissu urbain ancien sa vitalité d’antan et de répondre aux besoins pressants de ses habitants en matière d’infrastructures et de cadre de vie. La décision d’intervenir sur Guitna ne relève pas d’un simple embellissement. Il s’agit d’une refonte en profondeur, pensée pour corriger les déséquilibres accumulés au fil du temps et restaurer la dignité d’un espace urbain aujourd’hui fragilisé par la vétusté. Les réseaux d’eau, d’assainissement, d’éclairage public et de voirie seront entièrement réhabilités, dans une approche intégrée qui vise à concilier modernisation technique et respect du patrimoine local.
Pour les habitants, qui vivent depuis des années au rythme des coupures d’eau, des routes dégradées et des nuisances sanitaires, cette opération représente un véritable espoir. Les services techniques de la commune ont, en concertation avec la Direction de l’Hydraulique, établi un plan d’action précis. La réfection du réseau d’eau potable constituera une priorité absolue. Elle garantira la continuité de l’alimentation en « liquide vital » et réduira les pertes en ligne, un enjeu crucial dans une région où la ressource hydrique demeure précieuse. Parallèlement, la réhabilitation du réseau d’assainissement permettra d’éliminer les débordements et odeurs nauséabondes qui empoisonnaient le quotidien des riverains. Quant au revêtement routier, il sera entièrement refait pour mettre fin à l’état de délabrement avancé de nombreuses artères, souvent impraticables et sources de poussière permanente. Mais la transformation de Guitna ne se limitera pas à la technique.
Le bitumage, l’éclairage public et l’aménagement des espaces de circulation s’inscrivent dans une logique de sécurité et de cohésion sociale. En rendant le quartier plus praticable, plus propre et mieux éclairé, les autorités locales entendent rétablir le lien entre les citoyens et leur espace de vie. Une ville, rappellent souvent les urbanistes, n’est pas qu’un assemblage de murs et de routes : elle est aussi un lieu d’appartenance, d’identité et de fierté. Et c’est précisément cette fierté que la commune veut raviver à travers ce chantier. Le projet de Guitna s’accompagne également d’une extension des réseaux de gaz naturel et d’électricité vers les nouvelles cités avoisinantes, preuve que la commune adopte une vision à long terme. La Direction de l’Énergie et des Mines a été associée dès le départ pour garantir la cohérence entre rénovation de l’existant et équipements des zones en expansion. Hoçaïba bénéficie en outre d’une relative sécurité hydrique, grâce à l’alimentation provenant du chott Gharbi et d’un puits profond, un avantage qui facilite la mise en œuvre des travaux sans perturber la vie quotidienne. Pour les élus locaux, cette régénération est bien plus qu’un chantier d’infrastructure : c’est un acte de justice territoriale. En investissant dans ce vieux quartier longtemps oublié, ils entendent réduire les disparités entre les zones modernes et les espaces historiques, tout en rétablissant la confiance entre citoyens et institutions.
Dans les ruelles étroites de Guitna, où chaque pierre raconte une histoire, la perspective d’un renouveau suscite déjà une attente forte et une lueur d’optimisme. En définitive, le programme de développement de Guitna symbolise une conviction nouvelle : celle que la modernité n’efface pas la mémoire, mais la prolonge. Restaurer, réhabiliter, embellir — trois verbes pour une même ambition : rendre à Hoçaïba la fierté de son passé et la promesse d’un avenir meilleur. À travers ce projet, la commune pose un acte fort, celui de la reconquête urbaine et humaine d’un territoire où l’histoire et la modernité décident enfin de cohabiter harmonieusement.
