Le village d’Aït Bouhini de la commune d’Yakourene, à l’est de la wilaya de Tizi-Ouzou a remporté, jeudi, le premier prix de la 12e édition du Concours Rabah Aissat du Village le plus propre, organisé par l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW).
L’annonce a été faite lors d’une cérémonie festive tenue à la Maison de la culture Mouloud Mammeri, en présence des autorités locales, des citoyens et des participants.
Le village d’Aït Bouhini remporte ainsi un prix d’une valeur de 6 millions de DA et est arrivé premier sur les 50 villages participant au concours.
Le 2e lauréat est le village Aifane à Iflissen, qui remporte un prix de 5 millions de DA, suivi en 3e position par Ait Maamar dans la commune de Aïn Zaouia (4 millions de DA) et par le village Iguer Amrane à Aït Ziki (3 millions de DA).
Le 5e lauréat de cette 12e édition est le village de Djemaa Saharidj dans la commune de Mekla (2,5 millions de DA), suivi par Tighilt à Mkira, en 6e position (2 millions de DA), puis par Taourirt El Hedjadj à Ath Yenni (1,5 million de DA), et en 8e place par le village Ifenaine relevant de la commune d’Aït Oumalou (1 million de DA).
De plus, le village d’Aït Lahcene d’Ath Yenni a été consacré lauréat du Super Concours Rabah Aïssat, une catégorie regroupant les anciens vainqueurs du concours et ayant mis en compétition cette année 33 villages.
Dans son intervention, le Président de l’APW, Sid Ali Youcef, a rendu un vibrant hommage à Rabah Aissat, fondateur du concours, lâchement assassiné par un groupe terroriste le 12 octobre 2006, pour son humilité et sa modestie.
Il a appelé à la reconnaissance des efforts de Rabah Aïssat en proposant de baptiser des infrastructures en son nom, ajoutant que le concours qu’il a lancé est devenu « au-delà de la compétition, un symbole d’unité, de citoyenneté et de responsabilité collective ».
De son côté, le wali, Aboubakr Essedik Boucetta, a salué cette initiative « environnementale pionnière qui est devenue une tradition annuelle », rendant hommage à son fondateur. Il a insisté sur l’importance du concours, « dans l’éducation environnementale et le travail participatif, car il offre un espace pour l’enracinement d’une des valeurs de la société, à savoir, la « +Touiza+ (solidarité communautaire) ».
Le Wali a souligné que cette dynamique citoyenne, qui touche plus de 1.500 villages, avait « relancé l’économie locale » et mis en valeur le « patrimoine culturelet historique ». Il a réaffirmé le soutien des pouvoirs publics aux initiatives citoyennes en faveur de l’environnement, insistant sur le lien intrinsèque entre l’écologie, la santé publique et le développement durable.
Le Président de la Commission Santé, Hygiène et Environnement de l’APW, Hachemi Radjef, a rappelé que les critères d’évaluation des candidats avaient été enrichis pour cette 12e édition, notamment avec l’introduction de l’éradication des décharges anarchiques et le recours aux énergies renouvelables.
Il a souligné la nécessité d’une politique environnementale globale, incluant l’introduction de l’éducation environnementale dans les programmes scolaires et l’inscription « rapide » du projet de l’incinérateur des déchets « en tant que projet structurant ».
Il a rappelé que les sorties d’évaluation avaient eu lieu du 17 juin au 28 juillet 2025 et avaient permis de visiter 83 villages au total (50 participants et 33 inscrits d’office pour le super concours).
