Le ministre de la Santé, M. Mohamed Seddik Ait Messaoudene, a présidé une réunion de coordination consacrée à l’examen et au suivi des dossiers « prioritaires » du secteur, en vue de renforcer et de développer le système national de santé, conformément aux attentes des citoyens, a indiqué mercredi un communiqué du ministère. Lors de cette rencontre, le ministre a suivi « un exposé détaillé présenté par la directrice générale de la pharmacie et des équipements de santé, qui a passé en revue, le bilan des activités enregistrées entre 2023 et 2025, ainsi que les axes du plan d’action pour l’année 2026 », précise le communiqué. Le ministre a également suivi un deuxième exposé présenté par le directeur général des ressources humaines, sur « les mécanismes de planification et de déploiement des équipes médicales et paramédicales, et l’investissement dans le capital humain pour la santé », et un troisième présenté par le directeur des systèmes d’information et de l’informatique, sur « les progrès réalisés en matière de numérisation et de développement des plateformes numériques de gestion du secteur ».
Après avoir suivi ces exposés, M. Ait Messaoudene, a donné une série d’instructions, soulignant la nécessité « d’assurer la disponibilité permanente des médicaments et du matériel médical, en tant que priorité stratégique dans la politique du secteur », ainsi que l’importance d’une « coordination étroite entre les différents acteurs, afin d’éviter d’éventuelles perturbations dans l’approvisionnement et d’assurer la continuité des soins au niveau des établissements sanitaires ». M. Aït Messaoudène a appelé « à la nécessité de suivre le stock de médicaments au niveau de tous les établissements de santé, à travers l’élaboration de statistiques précises via les plateformes numériques, permettant une intervention rapide pour éviter toute pénurie éventuelle, notamment en médicaments anti-cancéreux », affirmant que « la numérisation est une option stratégique irréversible pour la gestion des ressources pharmaceutiques et médicales et l’amélioration de la gouvernance du secteur ».
Il a souligné en outre la nécessité de « renforcer les mécanismes de coopération entre le secteur de la santé et les secteurs y afférents dans le cadre de l’action intergouvernementale pour parvenir à une approche intégrée plus efficace et durable », en adoptant le principe de « l’action proactive en matière de maintenance pour assurer l’opérationnalité des équipements médicaux vitaux et éviter toute panne affectant les services ». Il a également souligné l’impératif « d’assurer les pièces de rechange et d’activer les mécanismes de contrôle et d’intervention rapide en cas de dysfonctionnement ». S’agissant des ressources humaines, le ministre a affirmé l’importance de doter les régions du sud et des hauts plateaux de compétences et des spécialités médicales nécessaires, à travers l’octroi d’avantages pour les médecins et la garantie du logement et l’amélioration des conditions de travail », appelant « à renforcer les études médicales, notamment au profit des médecins généralistes dans ces régions avec l’introduction de nouvelles spécialités adaptées aux besoins exprimés ». Dans ce contexte, le ministre a mis l’accent sur « l’importance de promouvoir l’opération de jumelage dans un cadre structuré entre les établissements hospitaliers à travers le pays, de façon à permettre l’échange des expertises médicales, la généralisation des compétences et l’amélioration du niveau de prise en charge sanitaire à travers les différentes wilayas ».
Pour ce qui est de la formation, M. Ait Messaoudene a mis l’accent sur la nécessité de « trouver des mécanismes opérationnels pour l’insertion des diplômés des écoles privées de formation paramédicale », à travers « une insertion progressive et étudiée dans les secteurs public et privé, de manière à appuyer le système de santé par les ressources humaines nécessaires ». Il a appelé également à « encadrer et à organiser l’activité des écoles privées conformément à la stratégie nationale de la formation sanitaire, pour garantir la qualité de la formation et l’adapter aux besoins sur le terrain, tout en mettant en place des mécanismes précis de suivi et d’évaluation ». Il a insisté également sur la nécessité de « mettre en application le dossier électronique du malade au niveau de tous les établissements de santé, étant un outil essentiel pour améliorer les prestations et garantir davantage d’efficacité et de transparence dans la gestion médicale et administrative ».
Au terme de la réunion, le ministre a appelé les cadres de l’administration centrale à « mettre en œuvre la vision du ministère de la Santé visant à instaurer un système sanitaire moderne et performant, fondé sur l’accès à des services de santé de qualité à travers tout le territoire national », soulignant que « le citoyen et le malade demeurent au cœur des préoccupations du secteur de la santé », conclut le communiqué.
