La nécessité de renforcer la coopération entre les différents organismes scientifiques, sécuritaires et judiciaires, à l’effet de lutter contre l’escroquerie et les arnaques en ligne menaçant la sécurité et la stabilité de la société, a été soulignée mardi par les participants au séminaire national sur les crimes d’escroquerie et des arnaques en ligne et les mécanismes de lutte contre le phénomène. Les intervenants, des chercheurs, universitaires et représentants de l’appareil judiciaire et des corps de sécurité, ont mis l’accent sur le renforcement des campagnes de sensibilisation aux risques de crimes d’escroquerie et d’arnaques en ligne, avec l’implication des établissements éducatifs, des médias et des institutions religieuses, dans l’ancrage de la culture de prévention numérique.
Le président du séminaire, Dr. Omar Ben-aichouche, du Centre de recherche en sciences et civilisations islamiques (Laghouat), a indiqué que ‘’l’escroquerie et la fraude en ligne constituent un danger croissant, requérant la conjugaison des efforts entre spécialistes de la Charia islamique, du droit et de la sécurité pour lutter, de manière efficace, contre ce fléau ». Pour sa part, le chef de la cellule de lutte contre la cybercriminalité à la sûreté de wilaya de Laghouat, le commissaire Hakim Benhamza, a évoqué les défis rencontrés sur le terrain pour traquer les cybercriminels en dehors des frontières, avant d’appeler au renforcement de la coopération internationale dans ce domaine. Dans le même ordre d’idées, Dr Zahia Kettab, de l’université ‘’Abdelhamid-Benbadis’’ de Mostaganem, a présenté un exposé sur le rôle des conventions internationales dans la lutte contre la cybercriminalité.
Dr. Ahmed Kaâbouche, du centre universitaire ‘’Nour El-Bachir’’ (El-Bayadh), a estimé que la dimension éthique de l’usage des nouvelles technologies et l’absence de »conscience numérique » sont des facteurs de propagation de l’escroquerie et des arnaques en ligne. Les avancées technologiques ont contribué à la propagation de la cybercriminalité, à travers l’hameçonnage (Phishing) des victimes, ont estimé les intervenants, avant de recommander la nécessaire protection des données et des coordonnées personnelles sur les sites électroniques pour ne laisser aucune faille aux arnaqueurs. Ils ont également soutenu que la lutte contre l’escroquerie en ligne requiert la sensibilisation de la société et une législation au diapason, soit une complémentarité entre la loi et les textes de la Charia en vue de dissuader les contrevenants et préserver la sécurité et la stabilité de la société.
