Le marché financier a connu une évolution sans précédent en 2024, avec une hausse inédite de la capitalisation boursière, et des taux de rendement encourageants pour les actionnaires des sociétés cotées au compartiment principal de la Bourse d’Alger, allant jusqu’à 8,3%, selon le rapport annuel de la COSOB pour 2024, publié dimanche. En 2024, cinq (5) sociétés sur six ‘6) cotées sur le compartiment principal de la Bourse d’Alger ont réalisé des taux de rendement oscillant entre 5,55% et 8,33%.
Le titre d’Alliance Assurance a ainsi enregistré le taux de rendement le plus important en 2024, estimé à 8,33% soit 35 DA de dividende/action (+17% par rapport à 2023), avec un cours de l’action à 420 DA à fin décembre.
Les actionnaires de Biopharm, introduite en mars 2024, ont quant à eux bénéficié d’un taux de rendement de 6,81% avec un dividende de 160 DA/action, sachant que le cours de négociation a atteint 2250 DA l’action à fin 2024.
L’entreprise Saidal a offert à ses actionnaires en Bourse un rendement de 6,1% (21 DA/action et un titre négocié à 405 DA à fin décembre), le CPA a distribué 125 DA/action de dividendes, soit un taux de rendement de 5,56% (le cours du titre a atteint 2250 DA), tandis que les dividendes de la BDL ont atteint 77 DA/action (5,55% de rendement). El Aurassi SPA n’a cependant attribué aucun dividende.
Par ailleurs, les émetteurs du « Compartiment de Croissance » de la Bourse, qui ne représente que 0,22% de la valeur globale transigée et 1,55% du volume, ont offert à leurs actionnaires des rendements beaucoup moins importants: Moustachir avec un rendement de 1,05% et un dividende de 8 DA/action et AOM Invest Spa avec un rendement de 0,75% et un dividende de 2,18 DA/action.
==Capital investissement : 13 nouvelles prises de participation enregistrées en 2024==
D’autre part, l’activité de prise de participation a également connu une dynamique en 2024: les 5 sociétés de capital-investissement activant sur le marché (d’El-Djazair Istithmar, la société Financière Algérienne de Participation (FINALEP), ICOSIA Capital Spa, la société Algerian Investment Fund (AIF) et Algerian Start-up Fund (ASF), ont effectué treize (13) opérations de prise de participation l’année dernière, selon le rapport de la Cosob. El-Djazair Istithmar, détenue par les banques publiques BADR (70% du capital) et la CNEP-Banque (30%) a vu son capital social augmenter à 2 milliards de dinars (mds DA) en 2024, avec un portefeuille composé de 22 prises de participations, pour un montant total de 1,83 milliard de DA. Pour sa part la FINALEP, dotée d’un capital social de 3,2 mds DA, détenu par la BDL (66%) et le CPA (35%), a enregistré un portefeuille de participations de 4,64 mds DA en 2024, réparti sur 44 participations. La Société ICOSIA Capital Spa, filiale à 100% de MADAR Holding Spa, avec un capital de 1,5 milliard de DA, a terminé l’année 2024 avec deux (2) participations au sein de son portefeuille, d’un montant total de 382,4 millions de DA. L’exercice 2024 a été marqué par la sortie d’ICOSIA Capital Spa du capital de la société Polyal Spa, entraînant une diminution de 100 millions de DA de son montant global des participations.
Quant à l’AIF, dont le capital social est de 11 mds de DA, réparti à parts égales entre la BNA et la BEA, son portefeuille de participations comprenait à fin 2024 deux prises de participations pour un montant total de 224,42 millions de DA. Le portefeuille de participations de la société ASF, détenue par les six (6) banques publiques activant sur le marché (CPA, BNA, BEA, Cnep-banque, BADR et BDL), avec un capital de 2,4 mds de DA, a atteint pour sa part 895,5 millions de DA, répartis sur 99 participations. Les sociétés de capital-investissement (SCI) ont été instituées par la loi 06-11 du 24 juin 2006, modifiée et complétée, relative aux sociétés de capital-investissement. En vertu de cette loi, ces sociétés ont pour objet la participation dans le capital social et la réalisation de toutes opérations consistant en des apports en fonds propres ou quasi-fonds propres dans les entreprises en création, en développement, en transmission ou en privatisation. L’exercice de leur activité est soumis à une autorisation préalable délivrée par le ministre des finances, après avis de la COSOB et de la Banque d’Algérie.

 
			 
			 
		 
		 
		