La région de Ghaza s’est toujours distinguée par le martyre qu’elle a vécu. Cette fois-ci son martyre a duré deux années et deux jours supplémentaires. Ghaza et les ghazaouis n’ont jamais subi un pareil martyre, plus de sept cent jours d’une guerre sans répit menés par une armée sauvage et avec une sauvagerie sans égal. Les martyrs sont des enfants, des femmes et des personnes sans défenses.
La région de Ghaza hier prospère et libre malgré l’encerclement que les sionistes ont imposé, a perdu ses rues et ses boulevards, elle a perdu ses bâtiments, ses maisons, ses infrastructures sanitaires, ses infrastructures éducatives, ses infrastructures culturelles et cultuelles, ses infrastructures universitaires, ses infrastructures de base. La région de Ghaza a en fin de compte tout perdu sauf son honneur et l’honneur de ses femmes et de ses hommes.
Ceux-ci ont résisté et sont restés debout sans jamais plier ni se mettre à genoux. Ghaza a subi les crimes génocidaires, elle a subi la soif et la famine. Ghaza est restée sans la moindre hygiène de vie parmi sa population, elle est restée sans soins, sans secours, elle est restée sans rien. Elle est restée digne sachant que les Hommes libres ne l’ont pas oublié malgré son isolement.
Dans cette guerre qui se menait en direct, Ghaza a payé un lourd tribut en assistant à l’assassinat de ses journalistes, l’un derrière l’autre, eux qui ont tout fait pour que le monde sache qu’elle vit un martyre qu’aucune autre région du monde n’a vécu en ce 21e siècle. Ghaza a démontré au monde entier qu’elle a résisté et que sa résistance n’a pas été vaine. Ghaza a réveillé la conscience du monde.
Jamais pareille guerre n’a mobilisé le monde entier, amis et ennemis, des universités, à toutes les rues des grandes capitales du monde, malgré la répression des pouvoirs complices avec l’entité sioniste, lesquels continuaient à armer l’armée sioniste pour faire plier Ghaza. Ghaza a été pendant ces deux années le porte-flambeau et le défenseur de l’honneur de la Palestine.
Elle n’a pas accepté son anéantissement. Ghaza a tout subi pour que le monde entier accepte et reconnaisse que le dossier palestinien ne date pas du 07 octobre 2023, mais date des massacres massifs perpétrés par les terroristes sionistes dès 1947/1948, et qui se sont perpétués pendant plus de soixante dix ans.
Ghaza a mis à nu le silence complice des puissances occidentales devant la colonisation abjecte de la Palestine, devant l’usurpation des terres, devant les expulsions massives des palestiniens de leurs propres biens, devant les emprisonnements abusifs et sans procès, devant les agressions et les assassinats sans raisons des politiques palestiniens. Ghaza a eu le courage de résister et de tenir jusqu’au bout. Elle a perdu des femmes et des hommes, mais a pu à chaque fois, trouvé une relève dans ce champ de ruines.
Par Bachir Boukhari

 
			 
			 
		 
		 
		