Le Nobel de chimie 2025 a été décerné mercredi à un trio composé du Japonais Susumu Kitagawa, du Britannique Richard Robson, et de l’Américano-Jordanien Omar M. Yaghi pour le développement des « structures métallo-organiques », de nouvelles formes moléculaires, a annoncé le comité Nobel. Les lauréats ont créé des structures moléculaires comportant de grands espaces à travers lesquels peuvent circuler des gaz et d’autres substances chimiques, explique le comité. « Ces constructions, les structures métallo-organiques, peuvent être utilisées pour récupérer l’eau de l’air du désert, capturer le dioxyde de carbone, stocker des gaz toxiques ou catalyser des réactions chimiques », a indiqué le jury dans un communiqué.
Ces structures métallo-organiques « ont un potentiel énorme, car elles offrent des possibilités jusqu’alors insoupçonnées de créer des matériaux sur mesure dotés de nouvelles fonctions », a déclaré Heiner Linke, président du comité Nobel de chimie, dans un communiqué. En exploitant ces découvertes, « on pourrait imaginer créer des matériaux capables de séparer le dioxyde de carbone de l’air ou des tuyaux d’échappement industriels, ou qui pourraient être utilisés pour séparer les molécules toxiques des eaux usées », a précisé, pour sa part, Hans Ellegren, secrétaire général de l’Académie des sciences qui décerne le Nobel. Pour les lauréats du millésime 2025, le chèque accompagnant le prix est de 11 millions de couronnes (920.000 euros), à partager entre les gagnants.
La lauréate américaine du Nobel de médecine défend les financements publics à la recherche
L’Américaine Mary E. Brunkow, co-lauréate du Nobel de médecine 2025, a insisté mardi sur l’importance des financements publics pour la recherche scientifique, alors que les coupes décidées par Donald Trump font craindre que les Etats-Unis ne perdent leur position de leader dans le domaine.
« Le financement fédéral a joué un rôle extrêmement important dans la promotion et le soutien de la science », a déclaré la chercheuse lors d’une conférence de presse, au lendemain de l’annonce de son prix.
Lundi, le Nobel de médecine lui a été décerné ainsi qu’à son compatriote Fred Ramsdell et au chercheur japonais Shimon Sakaguchi pour leurs travaux sur la façon dont le corps contrôle le système immunitaire.
La remise des prix Nobel scientifiques intervient cette année dans un contexte fortement politique, marqué par les importantes coupes budgétaires décidées par Donald Trump qui font craindre un affaiblissement de la recherche américaine.
