Des centaines de chauffeurs de bus ont, en partie, paralysé la capitale péruvienne avec leurs véhicules lundi pour dénoncer des extorsions par des bandes criminelles, selon des médias. Depuis le début de l’année, 47 d’entre eux ont été assassinés, selon Anitra, le principal syndicat du secteur, qui regroupe 460 entreprises à Lima et dans le port voisin de Callao. Le fléau touche essentiellement leur profession. Les bandes criminelles peuvent exiger jusqu’à 14.000 dollars par mois aux entreprises de transport, selon la profession. En cas de refus, ce sont les chauffeurs qui sont pris pour cible, qu’ils transportent des passagers ou pas. Les manifestants ont bloqué plusieurs axes de la capitale de 10 millions d’habitants, brûlant des pneus, tandis que la circulation des bus était quasiment à l’arrêt. Le transport public à Lima repose presque exclusivement sur les bus, la ville ne disposant que d’une ligne de métro. De nombreux commerces ont baissé le rideau et les écoles et universités ont suspendu les cours ou les assuraient en distanciel.
Pérou : Lima paralysée par une mobilisation de chauffeurs de bus contre l’extorsion
